« Qui je suis »




Je réécris cette page, ce 29 mai 2019, pour être en cohérence avec ma "vision" actuelle de ce que je suis, de ce qu’est l’humain et le "divin". Au sujet du divin, là aussi, ma vision évolue à mesure que je me détache des conditionnements et croyances. En phase accélérée d’actualisation depuis que j'apprends à accueillir les émotions, j'ai retiré cette présentation en décembre 2019 pour la republier aujourd'hui, 7 mars 2020. Je fais "comme je le sens" comme je l'ai fait toute ma vie finalement. Pas évident de résumer 55 années en une page...

Après avoir vécu une enfance traumatisante partagée par bon nombre de mes contemporains, je me suis isolée dans le monde des rêves, des illusions, en prenant des opiacés. Ce choix m’a permis d'oser suivre la voix du cœur, du désir, de « n’en faire qu’à ma tête ». 
J’ai quitté l’école à 16 ans malgré mon bon niveau,  pour aller à la rencontre des gens, de la vie, du monde. J’ai appris à fabriquer des objets de cuir et j’en ai vécu ponctuellement selon mes besoins qui n’ont jamais été extravagants. Cette capacité m’a épatée et elle m’a libérée du conditionnement éducatif où on valorise l’individu selon sont QI. On me disait qu’on était soit intellectuel soit manuel et selon ces critères, j’étais classée dans la catégorie des intellectuels puisque j’avais deux années d’avance. 
Quand j’ai constaté que je pouvais fabriquer des objets de mes mains, les vendre, donc en vivre, j’ai gagné en confiance et cela m’a motivée à suivre mon cœur plutôt que les dogmes et conditionnements du monde. 
Puis après des échecs amoureux, après avoir vécu la douleur du rejet, j’ai choisi d’être dépendante de médicaments plutôt que de l’amour d’un homme. J’avais à l'époque, une idée de l’amour très romantique et croyais que l’amour d’un homme me guérirait de cette enfance traumatisante. Je fantasmais l’amour et les hommes qui m’attiraient endossait le rôle de sauveur.
A cette époque, on trouvait des opiacés en pharmacie, sans ordonnance, et ce produit me permettait de supporter le lourd passé de l’enfance, de trouver un équilibre entre souffrance et plaisir. Une stratégie instinctive et intuitive qui m’a permis de survivre. 

Puis j’ai appris à jouer de l’accordéon diatonique en autodidacte et j’en vivais assez bien. Par-dessus tout, je faisais ce que j’aimais et j’étais libre. Ma rencontre avec cet instrument qu'on embrasse littéralement a été inspirée, elle a été le fruit d'un élan du cœur. En effet, j'ai hébergé un homme qui vivait de son art dans la rue et comme il venait de s'acheter un nouvel instrument, il m'a offert l'ancien. J'ai tout de suite aimé cet objet et en jouer me venait facilement, naturellement. Bien que je ne connais pas le solfège, j'ai adapté des morceaux populaires, à l'oreille, afin de me constituer un répertoire me permettant d'aller jouer dans la rue. J'habitais Chartres à cette période de ma vie et c'est aux côtés de la cathédrale que j'ai constaté que ça plaisait. J'avais gagné une dizaine de francs en jouant trois morceaux et j'ai compris, senti immédiatement que ce serait mon gagne pain. Même si à l'époque, je ne mangeais pratiquement rien, ça me permettait d'acheter ce dont j'avais besoin pour me sentir en paix à l'intérieur. Je puisais mon énergie dans l'eau que je consommais en grande quantité et dans l'enthousiasme, la joie de vivre selon mes convictions, selon ma conception de la vie que j'envisageais comme une découverte permanente, une occasion de se réjouir. 
  
La vie de couple que j’ai tenté à plusieurs reprises me replongeait dans les souffrances, la peur, le doute, la jalousie…et je continuais donc de m’attacher aux médicaments pour ne pas ressentir ce que je refoulais. Ma conception de la vie de couple n'a rien à voir avec le mariage mais tant que la paix n'est pas totalement installée entre tous les aspects de l'être, l'idée de vivre avec quelqu'un ne me vient même pas à l'esprit. 

J’ai bien essayé de me faire aider à plusieurs reprises par des psychologues, des psychiatres mais ils me prescrivaient des médicaments en quantité dont les effets pervers étaient bien pires que mes prises d’opiacés. Comme mes angoisses majeures étaient existentielles, ils ne pouvaient pas m'aider puisqu'ils se posaient les mêmes questions que moi et n'avaient pas de réponse.
J’ai vite arrêté de jouer les cobayes d'anti-dépresseurs mais la souffrance grandissait et je devais, chaque jour, recommencer à tempérer le mal-être avec les opiacés. 

J’ai vécu quelques expériences particulières comme des visions, la sensation d'être la nature, de ne pas avoir de limites entre l'intérieur et l'extérieur, des sorties de corps avec des hallucinogènes et l’effet des opiacés me permettait de pouvoir penser, observer le monde avec un certain recul en me coupant des émotions douloureuses, de la mémoire traumatique.   

En 1996, je suis « touchée » par la foi en Jésus Christ et je vis ce que j’appelais des miracles puisque j’arrête les drogues, le tabac, le café, du jour au lendemain sans éprouver de manque et je guéris de deux hépatites (B et C). Je me sépare même de la personne avec laquelle je vivais, sans souffrir, sans hésiter (alors que j'étais dans une forte dépendance), tant mon état d’esprit était passé du "sombre" au "lumineux".
 
J’interprète alors cela comme la conséquence de la foi mais au fil du temps, après avoir quitté l’église (dans laquelle je m’étais fait baptisée autour de la trentaine), par goût de la liberté et le rejet d’une autorité humaine, j’ai fini par comprendre que ce "dieu" était intérieur. 
Maintenant je me dis que ce "sauveur" répondait aux besoins vitaux de la victime, de l'enfant en souffrance. Même si la sensation d'amour infini que j'aie ressenti à plusieurs reprises était conceptuellement attachée à ce personnage, quelque chose en moi murmurait des choses comme "l'amour est libre de tout attachement", "il est la vie même"...
 
Une vision m'est apparue un matin juste avant de me faire baptiser c'est celle de ma propre image souriante au-dessus d'un nuage blanc et cotonneux. Je ne l'ai pas interprétée sur le moment mais avec le recul, je me dis qu'elle m'a permis à la fois de pouvoir partir de l'église et en même temps de me préparer à concevoir le divin intérieur. Cette vision était accompagnée d'une sensation comme une profonde respiration à la fois relaxante et encourageante.
C’est en découvrant les messages canalisés par Joéliah au sujet des rayons sacrés que je suis passée de l’idée d’un dieu extérieur à celle de la constitution d’un humain multidimensionnel. J'intégrais la notion d'énergie, de vibration, dans ma conception de l'humain/divin, de façon intuitive, ça résonnait fortement en moi.

Même si je gardais un regard critique sur cette mode new-âge, venue des états unis (spécialistes dans la manipulation de masse via les médias), je retenais l’aspect énergétique et vibratoire de l’humain. Les concepts de maitres ascensionnés, d’anges, d’archanges, me semblaient trop proches de la façon dont le monde est organisé, trop anthropomorphique, trop hiérarchisé, pour y adhérer. L'idée d'êtres supérieurs m'a toujours semblé erronée. 
 
Que ce soit au niveau humain ou dans les mondes invisibles, à mon sens, la notion de supériorité est relative. Chaque individu est potentiellement capable d'être autonome simplement parce qu'il est doté d'un cœur et d'une conscience. Cette idée a toujours été pour moi une évidence mais à mesure que j'explore ce qui se vit en moi, que j'apprends à observer les pensées, à accueillir les émotions, à être à l'écoute du corps physique, à suivre en toute confiance le désir du moment, je découvre avec émerveillement que chaque individu est un univers à lui tout seul. Mon intuition sur bien des sujets se trouve confirmée à mesure que la paix s'installe en moi par le détachement. La notion de dualité, d'effet miroir, les stratégies, les blessures, tout cela m'apparait comme des outils de connaissance intime et profonde de soi.

Avec du recul sur chaque partie de ma vie, je peux voir qu'autant les moments difficiles qu’agréables ont apporté du bon et du mauvais, m'ont permis d’évoluer, de mieux comprendre qui je suis. Et ce qui est magique, c'est qu'en comprenant que la capacité à prendre du recul sur ce qui advient, dans l'instant, on n'a plus besoin de vivre des évènements difficiles pour se connaitre. La notion de temps linéaire est aussi relativisée, le sentiment d'urgence, la peur de la mort, tout cela se dissipe peu à peu. 

Les dix ans à subir l’inceste m’ont plongé dans la peur enclenchant des stratégies inconscientes de survie, une identification au rôle de victime. C'était si caricatural, extrême que je ne pouvais pas m'identifier totalement à ces mécanismes pas plus que je ne pouvais me fier à une quelconque autorité extérieure. 
Une part de moi refusait d’endosser ce rôle et je vivais un combat permanent à l’intérieur, cherchant la paix avec les produits et en portant le masque de la rigidité, j’étais constamment dans le contrôle. J’étais sur la défensive, repliée sur moi-même, mais c'est ce qui m’a permis de découvrir un espace intérieur serein, de développer l’intuition.
J’ai appris à me fier davantage à ce que je ressentais, percevais et comprenais, qu’aux paroles et théories du monde des adultes en total incohérence avec leurs actes.

J’ai commencé à créer ce blog au moment où je m’intéressais aux mondes dits invisibles mais là encore, je n’adhérais pas à tout et je retrouvais les mêmes schémas de fuite qu’avec les drogues.
J’étais habituée depuis l’enfance à n’écouter que ma volonté, mon cœur, à refuser toute forme d’autorité et depuis mes 16 ans où j’avais quitté le foyer familial en même temps que l'école, il était hors de question d’être dépendante d’une autorité extérieure, de l’amour d’un homme quitte à être dépendante de drogues. Mais entre le monde des idées, mes convictions, ma volonté et la réalité, je voyais bien que quelque chose ne collait pas, qu'il y avait beaucoup de paradoxes.

J’ai lu beaucoup de messages canalisés, écouté des conférences à propos du développement personnel et au sujet de découvertes scientifiques, en me fiant à mon ressenti, ma logique. Mais malgré tout, la paix intérieure était vacillante, précaire.
Puis l’écart entre la pensée, les croyances et la réalité manquait toujours de cohérence. Et par dessus tout, je ne voyais pas l'intérêt de continuer de fuir la réalité dans des mondes astraux alors que je l'avais fait pendant tant d'années avec les drogues. 

Je retiens quelques infos essentielles aujourd’hui, le fait que nous soyons constitués de plusieurs aspects (mental, physique, émotionnel), dimensions, que tout ce qui est, émane de la même conscience Une et que nous sommes avant tout vibratoires, traversés par toutes sortes d’énergies (informations) en résonance avec l’extérieur. Puis les lois relatives aux ondes, à la vibration, aux fréquences, la loi de résonance, d'attraction, l'effet miroir...

Je ne vais pas développer ici le cheminement décrit à travers le blog mais tout comme je me simplifie la vie par le dépouillement des croyances et des conditionnements, je résumerais en quelques mots comment je peux enfin trouver une paix durable par le discernement et l’accueil des émotions.

L’amour qui me semblait absent autant en moi que dans le monde est à l’intérieur, en toutes choses, mais pour le percevoir il faut déjà lâcher les croyances qu’on a à son sujet, puis prendre du recul sur soi, sur le monde.
Finalement, c’est cette capacité d’accueillir ce qui se manifeste en soi sous la forme de vagues émotionnelles et de pensées conditionnées, qui lui donne son sens profond. 
 
C’est une force, une énergie vivifiante qui se cultive dans la relation pacifiée à ses corps ; mental, physique et émotionnel. C’est un mouvement, une ouverture…
C’est cette force qui a permis à mon corps physique de guérir en 1996 mais aussi le fait d’être entourée de gens bienveillants, accueillants, qui a favorisé l’ouverture du cœur, l’envie d’aller vers l’autre, de partager, d’échanger…
La reconnaissance des conditionnements et le fait de ne plus s’y identifier ; l’observation détachée des pensées et l’accueil des émotions, c’est ce que je vis depuis quelques temps et même si ça n’est pas évident, c’est ce qui permet de réunifier les aspects intérieurs et d’être soi, en paix. 
L'unité intérieure ou le fait de cesser de lutter contre soi-même, les autres, révèle ce qu'est l'amour. 

Je laisse les pages qui parlent des chakras, des rayons, de l’enfant intérieur pour le moment bien que ma vision se simplifie de jours en jours. Comme toujours, je suis le désir, l’élan du moment mais cette fois-ci en n’étant plus dans le rejet des émotions…
Il faudrait aussi que je change la photo qui date de 2011 je crois...

Maintenant, je sais mieux qui je suis et le paradoxe entre l’humain et le divin s’estompe à mesure que je lâche le mode binaire. La vision duelle des choses permet de comprendre mais nous maintient dans les vieux schémas, les vieilles croyances au sujet du divin qu’on nomme soi supérieur. 
De mon point de vue, il y a l’observateur neutre et le mouvement du vivant qui nous meut. Ou l'âme et la conscience, la lumière (info) et son mouvement. 
La perspective change selon notre positionnement intérieur. 
Chaque corps est une extension de cette conscience Une ayant ses propres modes de perception, d'interprétation, de traitement de l'info, des sensations. 
 
Je rejoins la plupart des propos de Magali qui canalise le groupe Miriadan. S'il fallait imager ce que nous sommes, ce serait par le biais de la géométrie sacrée, un mandala spécifique à chacun qui apprend à s'accorder à celui de la source ou de la conscience Une

Je considère l'observateur neutre comme l’aspect plus sage de l’être, mais toute idée de hiérarchie n’est pas ma réalité et je perçois le soi supérieur décrit par les adhérents à la mode new-age comme le juge, le critique interne. Un nouveau dieu qui remplace celui de la bible mais qui est aussi agressif. 
Ce mode de jugement inhérent au mental est un processus de connaissance, une part du mental qui a son importance mais dont il est bon d’apprendre à se détacher si on veut élargir sa perspective. 

J’ai toujours était convaincue que nous sommes tous issus de la même conscience, que celle-ci habite tout ce qui est. De ce point de vue, ce qui fait notre unicité, notre singularité, c’est la combinaison unique des corps mental, physique, émotionnel, donc énergétique et la façon dont nous canalisons l’énergie du vivant, du désir, comment nous l’accueillons et ce que nous en faisons. Comment nous utilisons notre conscience, comment nous la déployons…comment notre géométrie sacrée s'illumine

Il n’y a donc pas d’individus supérieurs et inférieurs mais plutôt différentes personnes, êtres, plus ou moins conscients. Plus ou moins identifié aux rôles, aux stratégies, aux conditionnements, au corps physique ou à l’esprit. Une question de degré, d’ouverture de conscience…
La réponse à la question "qui je suis ?" se trouve dans la question finalement, "je suis (être) ce que je suis (suivre)"
Lydia