Cette
semaine aura été celle de la réconciliation profonde avec mon corps physique.
Une belle
histoire d’amour commence parce que le dialogue est établit, enfin reconnu.
Il n’y a rien de
délirant ou d’abstrait là-dedans, bien au contraire, c’est du concret, du
ressenti, associé aux pensées, émotions, images, sensations et réactions
physiques ; détente ou crispation, relâchement, tension, tendresse,
douceur, élan de compassion, de gratitude, d’admiration… C’est même difficile à
écrire sans réduire la beauté de cette relation d’amour pur comme je n’en ai
jamais connu.
Rien à voir non plus avec l’égocentrisme puisque ce magnifique
complexe physique doté d’une intelligence hallucinante, ne m’appartient pas
vraiment.
Bien qu’il définisse en partie, qui je suis dans cette existence, un
jour ou l’autre, il faudra le laisser retourner à la terre. Quoi que ma reconnaissance
est telle que je me dis que je lui dois bien d’essayer de l’illuminer chaque
jour un peu plus, de le laisser librement rayonner l’amour et de lumière ou
tout au moins être en interaction avec lui afin d’être sur la fréquence de l’amour,
de la présence attentive et amoureuse, de ces millions de cellules, de ces
organes vivants et intelligents qui s’affairent nuit et jour à maintenir l’équilibre
interne entre vie et mort, dans l’inspir et l’expir, le battement du cœur, les
stratégies de survie, les fonctions vitales…ce n’est pas une machine, mais une
quantité infinie d’intelligences qui sont harmonisées par le cœur et la
conscience, dans la danse éternelle du vivant.
La
mémoire cellulaire s’inscrit évidemment en chaque organe, et notamment dans les
muscles qui ont été sollicités afin de contenir la vie en soi pour x raisons.
J’ai
pris conscience de cela hier, après midi, en écoutant le témoignage de Marie
Lise Labonté, dans le livre audio ; « au cœur de notre corps ».
Le début m’a un peu soulé parce que j’avais envie de savoir comment elle abordait
concrètement cet "étranger", ou considéré comme tel depuis cinquante ans.
J’ai de
plus en plus envie de choses concrètes depuis que je vais marcher dans la
nature et que je passe plus de temps au jardin. Cette matière si longtemps
regardée de haut, avec mépris, commence à attirer mon attention d’une façon
extraordinaire.