Ce matin, je me suis levée tôt parce que malgré que
j’aie apprécié de dormir longtemps la nuit dernière, j’ai été frustrée de ne
pas avoir assez de temps pour faire tout ce que j’avais envie de réaliser.
J’ai
tellement d’idées, d’envie de créer, de répondre à cette passion d’être qui m’habite
avec plus d’intensité chaque jour, que je courre après le temps.
D’un autre
côté, ça m’oblige à me centrer régulièrement et je sais pertinemment que c’est
une façon pour le mental de participer activement à la libération de la
dépendance.
Une réaction à la peur du manque qui le pousse à vouloir agir, être
à fond dans le faire pour ne pas faire face à la peur du vide.
Une dynamique logique dans la dualité, où le vide appelle au remplissage.
Même si je conçois
ce "néant" comme un réservoir de potentiel, l’instinct de survie pousse à agir et le mental s'active, cherche, imagine, projette...
Et en
cela je vois encore une dynamique du contexte de la dualité.
Les forces qui se
mobilisent pour répondre à la peur permettent de cultiver l’imagination, de
focaliser son attention sur ses objectifs, d’affirmer ses choix, d’utiliser son
pouvoir créateur, d’apprendre à connaitre les énergies et à les utiliser pour
créer dans la matière par la volonté et la détermination.
En soi, c’est quelque
chose de positif mais d’un autre côté, je sens que ça créé des tensions, que c’est
excessif et déséquilibré. C'est aussi ce qui me donne la sensation d'être vivante, d'habiter l'espace, de reprendre ma place, au moins dans la pensée et la gestion de mon temps, de reprendre mon pouvoir de créer.
Alors de temps en temps, je reviens au centre pour
que le cœur harmonise et équilibre ses forces internes. Le feu de la passion de vivre, l'énergie créatrice bouillonne et elle a juste besoin d'être canalisée, orientée.
Une fois le calme revenu,
je revois les priorités et j’appréhende les choses avec plus de sérénité.