Je
suis toute excitée ce matin ! Le rendez-vous avec la conseillère pro me
ravit parce que cette fois-ci, non seulement, je ne l’appelle plus "assistante
sociale" mais j’y vais motivée par la candidature au stage/formation de
rénovation d’objets usagés. Comme par hasard, maintenant que je ne rejette plus
rien de ce que je suis et que j’ai réintégrée l’ado intérieure dans le
dialogue à la table ronde interne, j’ai pris conscience que cette femme est une
conseillère pro et pas une assistante sociale et ça change tout !
Là encore,
c’est la preuve indéniable qu’on voit le monde selon ses blessures,
croyances ! On voit ce que l’on croit et en changeant ses pensées, on
change carrément son monde, plus aucun doute à ce sujet !
Je
la percevais comme une assistante sociale tant que je m’identifiais à la
victime d’inceste que j’ai été. Je restais accrochée à cette vision de moi-même
qui me protégeait tout simplement de la peur d’être, d’oser m’affirmer.
Tant qu’on
a une vision négative de soi, qu’on ne voit que "ses problèmes", "ses défauts",
tout "ce qui cloche", on est confiné dans le rôle de perdant, de victime et l’univers,
la vie se conforment à nos croyances, nos pensées.
La puissance de la
focalisation de la pensée est à l’œuvre ! Et la prise de conscience vis à vis de cette personne, de sa fonction réelle, que je vois depuis cinq ans maintenant, témoigne de ma guérison tout autant que l'enthousiasme qui me porte pour le rendez-vous, la préparation de la lettre de motivation et le CV actualisé.
Il est vrai que la phase d’introspection
où on fait face à ses blessures, peut donner le sentiment qu’on n’avance pas puisque
tout ce qu’on avait refoulé doit être vu afin que la mise à jour s’effectue à
tous les niveaux, dans tous les corps.