J’ai passé la journée d’hier, dans la tendresse et la
complicité joyeuse avec mon enfant intérieur. Je lui ai parlé spontanément
quand une pensée de peur se manifestait et un dialogue s’en est suivi, tout au
long de la journée.
J’ai vu le voisin sortir son chien et ça m’a étonnée
puisque je n’entends plus de bruit là-haut. Dans la semaine, j’ai entendu des
éclats de voix et j’ai reconnu celle de sa mère qui a un timbre des plus
désagréable à mon oreille mais j’ai pu sentir que quelque chose d’important se passait ;
enfin elle osait se rebiffer, dire stop ! L’année dernière, elle était
déchirée entre l’obligation de servir son fils et le besoin de vivre dans le
respect mutuel avec le voisinage.
Les portes claquaient et témoignaient de sa
colère impossible à verbaliser.
J’avais essayé de lui expliquer qu’elle
nourrissait l’inconscience de son fils, son comportement égocentrique, en
jouant les mères/femme de ménage/cuisinière/blanchisseuse/repasseuse…Je lui
avais aussi posé la question suivante, avez-vous le même comportement vis-à-vis
de vos filles ? Pouvez-vous voir que vous nourrissez le machisme, méprisez
les droits des femmes en servant votre fils comme un roi ? Puis démontré
que la culpabilité parentale vis-à-vis de cet enfant/adulte, en mal de
reconnaissance, dictait son comportement, qu’ainsi, elle amplifiait le mal-être
de son fils mais aussi son propre mal-être tout en le déresponsabilisant.