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12 Depuis que la voiture est en panne, je suis obligée de sortir de ma routine
et de trouver des solutions pour assumer le quotidien. Mais je ne tente pas de
résoudre les choses mentalement, selon mes vieilles stratégies. J’ai focalisée
mon attention sur le "travail émotionnel" puisque tout dépend de l’énergie, de sa
fluidité et je constate combien le lâcher prise est formidable, comment le seul
fait d’apprendre à se détendre, à se détacher des pensées et des émotions,
facilite la vie.
Je
savais que la visite de ma sœur aurait des répercussions à tous les niveaux de
l’être, puisque sa présence éveille la mémoire traumatique et ses stratégies de
fuite, mais je me suis contentée d’observer, de répondre à l’élan de l’instant
sans m’attacher aux pensées, aux émotions. J’ai parlé de temps en temps à
l’enfant en moi mais j’ai plus été dans le ressenti et surtout le lâcher prise,
la respiration abdominale, calme, profonde. Abdominale parce que j’ai la
sensation que le ventre est le siège des émotions et qu’en le gonflant à l’inspiration,
l’énergie est comme brassée.
Déjà,
quand on ne tient pas trop compte des pensées qui émergent continuellement, quand
on peut calmer le mental en ne croyant simplement pas tout ce qu’il exprime, l’énergie
n’est pas enfermée dans ce corps, la circulation est plus fluide.
L’erreur
qu’on fait souvent, c’est d’essayer de s’accrocher à des croyances et de
vouloir convaincre le mental qu’il a tort de nourrir des pensées négatives ou encore d'essayer de comprendre quelque chose qui est de l'ordre du ressenti.