samedi 4 juin 2016

« Juste être puis observer/ressentir ce qui émerge en soi »





Le fait d’apprendre à ne pas fuir ce qui émerge, du moins à observer, à accueillir sans juger, commence à porter ses fruits. C’est comme si je réincarnais mon corps physique. Déjà le contact avec la terre mère à travers le jardin et le fait de recommencer à faire des ballades, même si elles sont courtes, m’ancre plus dans la réalité tangible. 
Je suis tellement habituée à vivre dans ma tête, j’ai tellement pris l’habitude de vouloir tout gérer mentalement, que je n’ai jamais vraiment habité mon corps. Encore moins avec l’utilisation de drogues ou d’anesthésiant.

Depuis l’adolescence, j’ai tout fait pour ressentir du plaisir mais comme tout est polarisé en cette incarnation, lorsque j’avais des moments de joie intense, provoqués par les produits, la redescente était à la mesure de la montée. 
Je passais mon temps à courir après le bien-être et toutes mes actions visaient à nourrir ce besoin d’intensité. Je m’identifiais tellement à mon mental que je lui ai confié la gestion de mes mondes intérieurs, de ma vie.
Enfin quand je dis "mental", je pourrais aussi dire l’esprit parce que la conscience est infinie et elle s’exprime dans des dimensions subtiles variées. 
Le pire c’est que le fait de savoir intuitivement que je ne suis pas seulement un corps de chair, m’amenait encore plus à rester confinée dans le monde de la pensée. Même si elle était aussi intuitive, je restais limitée par mes croyances. 

Tout le travail de compréhension de l’humain, de sa constitution, a été important notamment au sujet de mécanismes de l’ego, des stratégies de survie mais là encore ça n’est pas par l’intellect que je pouvais mieux comprendre la source en moi.