vendredi 20 février 2015

« Laisser renaître l’enfant intérieur » par Lise Bourbeau






De plus en plus d'individus ont oublié leur enfant intérieur.
Dès notre naissance, les adultes dans notre vie nous forcent à être "normal" comme eux. Avec le temps, nous adoptons une personnalité pour répondre aux demandes des adultes. Devenus adultes, nous oublions donc (ou presque) notre individualité première, notre "Je suis". 

En observant le comportement des adultes vis-à-vis les enfants qui insistent à être eux-mêmes, il est facile de constater comment l'enfant intérieur de ces adultes a lui aussi été profondément refoulé. Ce refoulement de l'enfant intérieur écrase la spontanéité, la joie de vivre, la créativité, l'authenticité, la capacité de s'exprimer, la confiance en l'Univers, la capacité d'être naturel ainsi que le respect de soi.
En effet, dès le très jeune âge, les adultes font la morale en ce qui a trait au bien, au mal, au correct, au pas correct, au supposé, au pas supposé, au normal, au pas normal, etc...
 

L'enfant pur qui n'est pas encore affecté ou influencé par le monde des adultes, ne s'inquiète pas devant ces critères arbitraires, élaborés par le mental. Il "est" ce qu'il est. Il n'analyse pas qu'il est pour faire, dire ou ressentir quoi que ce soit; il est spontané, il ne se juge pas ou ne se critique pas même s'il se trompe; il admet son erreur sans se juger.
Lorsque nous nous jugeons ou que nous nous critiquons, nous nous basons nécessairement sur le passé, sur ce qui nous a déjà été appris. C'est donc l'intellect, avec sa capacité de se souvenir, qui nous mène et qui nous dirige.

« La transparence, la sincérité de coeur, révèlent le divin intérieur »





Ce matin, j’ai la visite du ramoneur. Je n’ai pas rallumé le poêle mais comme il a chauffé jusque dans le milieu de la nuit, il fait bon dans l’appart. Être soi-même et spontané rend la relation aux autres beaucoup plus simple et fraternelle que lorsqu’on est dans un jeu de manipulation. 
On n’en est pas conscient mais la plupart de nos actes sont motivés par ce besoin de plaire. La séduction découle du besoin de tester son pouvoir. Tant qu’on croit qu’on est petit et impuissant, on va naturellement rechercher l’approbation des autres et tenter de les rallier à nos convictions. 
Mais quand on découvre la puissance de l’amour, de la pensée, tout change. 
On continue de jouer des jeux mais on devient conscient du manège et peu à peu, on se détache des rôles.
Je suis encore beaucoup dans l’extravagance, dans la mise en scène, le spectacle, mais je suis consciente que ça n’est qu’un jeu et comme mon bien-être ne dépend plus de la réaction, de l’approbation extérieure, quitte à jouer, je m’amuse à être vraie. Enfin je découvre qui je suis à mesure que je libère la dépendance aux produits. Les masques tombent d’eux-mêmes et je n’attends plus de retrouver qui j’étais dans l’enfance, qui j’aurais pu être s’il n’y avait pas eu ce drame de l’inceste.