Le bonheur, c’est la liberté. La liberté s’obtient lorsque
l’on s’encombre le moins possible de choses physiques et matérielles, jusqu’à
ce que l’on ait moins de charge et moins de pression. De plus, si l’on ne
s’encombre plus du regard des autres, qui est lié aux apparences, on se fait le
cadeau de la liberté d’être dans la plénitude; sans liens physiques, avec la
liberté de bouger et de se réinventer au gré de ses envies, car le désir de
posséder ainsi que nos possessions ne nous restreindront plus.
Le mal de vivre n’est-il pas lié à la notion de ‘mal’, qui
n’est rien d’autre que le résultat de choix qui sont éloignés de ce bon sens
commun qui est une forme de sagesse naturelle qui fut oubliée sous toutes les
couches d’une société de consommation menant à un pays riche fait de citoyens
pauvres qui se débattent avec un mal-être dont ils n’arrivent même plus à
identifier la source originelle. La source est pourtant évidente, car elle
vient du fait que la vie adulte est maintenant liée au fait de paraître et de
posséder. Si on enlevait ces illusions faisant notre malheur de nos objectifs
de vie, on se sentirait alors aussi libres que des enfants. Les enfants
s’amusent d’un rien, ne se préoccupant pas de leur apparence, ne privant aucun
autre de sa liberté et des choix de jeux faisant son bonheur, le bonheur de
l’un n’étant pas lié à l’abus de l’autre.