(écrit hier, 24 février)
La nuit a été très tourmentée une
fois de plus. Cette fois-ci, j’ai fini par décider de réajuster la dose
quotidienne de médicaments parce que le chaos intérieur devenait ingérable.
Plus
d’appétit, un sommeil qui ne régénère pas et des émotions trop intenses, une
envie de pleurer qui va et vient, il était temps de faire quelque chose parce
que ce sont exactement les symptômes du manque.
Le corps physique a son propre
rythme, ses cycles et la notion de temps n’existe pas de la même manière pour
le mental qui peut se balader dans le passé et se projeter dans l’avenir. Ces
deux façons d’appréhender la vie n’ont rien à voir ; pour l’un c’est du
concret et pour l’autre, c’est abstrait, malléable. Je me suis dit que je
voulais encore aller trop vite, que le décalage entre le physique et le mental
créait une scission interne et finalement le chaos. En revenant au moment
présent, les deux se rejoignent mais quand le corps physique est douloureux ou
que les pensées/émotions sont trop extrêmes ou intenses, il est difficile de se
centrer.
Il est clair que l’envie de n’être que pur esprit est mise
en évidence et c’est justement ce qui m’a plu dans la prise de produits dérivés
d’opium tout comme dans les messages New âge.