Avant
d’être vécue comme une difficulté, la dépendance constitue en premier lieu une
phase physiologique normale du développement de l’être humain.
L’œuf
nouvellement fécondé, l’embryon, puis le petit enfant ne pourraient survivre si
l’extérieur ne lui prêtait des moyens matériels, alimentaires et affectifs.
Nous utilisons ces aides pour nous constituer.
La
dépendance est donc au départ une nécessité et une bonne chose. L’extérieur
pallie notre absence de moyens. Nous sommes donc au départ, dépendants, par la
force des choses !
Le
chemin de notre vie sera longtemps un chemin d’autonomie. C’est-à-dire un
chemin pour apprendre à trouver en nous ce qui au départ nous venait de
l’extérieur.
Passer d’une dépendance nécessaire à une autonomie voulue et
gagnée sur la vie : l’histoire fait fondamentalement partie de notre chemin
d’apprentissage.
Tout
au long de ce chemin vont se présenter de nombreux écueils parmi lesquels nous
trouvons les drogues. Elles sont le plus souvent des substituts ou des
déplacements à des dépendances non résolues.
En
explorant le chemin de nos dépendances, nous visiterons les phases mal ou
incomplètement vécues de notre existence. Quitter nos dépendances, c’est se
libérer pour trouver pleinement le sens et les moyens de notre vie.