«
Les siècles passés portent encore le poids des souffrances dues au Mystère
autour de l’au-delà. C’est comme si le mental aimait à se faire des films
extraordinaires sur ce qu’il ne connaît pas au lieu d’accepter la simplicité
que lui propose la vie, le quotidien. Nous savons que nous ne sommes pas
uniquement constitués de chair et d’os et même si c’était le cas, il y aurait
de quoi s’émerveiller devant la perfection du corps humain, devant celle d’une
fleur, devant tout ce que nous percevons au travers de nos sens.
Nous
sommes bercés par des films à sensation, époustouflés devant les effets
spéciaux, poussés à croire qu’il nous faille atteindre des sommets pour
exister, pour rencontrer Dieu. Et si la mission de chacun était tout simplement
de savoir apprécier chaque instant de sa vie. Moi-même, si j’ai tant de mal à
me défaire de ces médicaments qui déversent en mon sang les hormones du bonheur
c’est parce que je crains la peur du manque, la peur de ne pas être capable de
me satisfaire de l‘ordinaire. Mais ce quotidien, il est ce que j’en fais. Ce
n’est pas dans ma tête, dans mes rêves ou mes projets que je peux m’épanouir,
que je peux me trouver.
Ce soir,
je m’abandonne à ma vraie nature et j’accueille l’amour pur. Je le reçois pour
moi, je me l’envoi à moi-même. »
J’ai
écris ça avant hier soir tant j’étais troublé par ce qui m’arrivait. J’ai voulu
me persuader que ma vie, ma mission était tout simplement d’être ici et
maintenant mais il semble que l’ouverture de cœur et de conscience amène à
vivre des expériences spirituelles plutôt spéciales.