Ces
derniers jours de silence, d’équilibrage et d’ajustement interne ont été des
plus favorables bien que peu confortables. On ne peut libérer l’ancien mode de
croyances, les à priori et jugements, sans passer par un genre de crise émotionnelle.
Comme la libration des vieilles croyances passe par celle des pensées émotions
énergies refoulées, ça créé des turbulences à l’image du vent qui continue de
souffler.
C’est souvent quand on arrive à saturation qu’on lâche vraiment prise, qu’on n’essaie
plus de contenir ce qui monte. Ce qui est déstabilisant c’est parce qu’on a
pris l’habitude de bloquer, de réprimer tout ce qu’on étiquetait de « mauvais ».
La peur d’être rejeté amène à se conformer aux attentes extérieures et on
rajoute de la souffrance en soi puisque déjà, ce réflexe vient du fait qu’on ne
s’aime pas.
Je n’en suis plus à me dire que le fait de s’aimer, de se
faire passer en premier, est quelque chose de mal, d’égoïste.
Au niveau inconscient, c’est autre chose, les
vieux réflexes restent encore actifs mais justement en laissant les pensées émotions
sortir, en ne les jugeant pas et sans essayer de les comprendre, au moment où
on se lâche, la libération et la désactivation de ses schémas destructeurs se
réalise naturellement.
C’est précisément le fait de se poser en observateur
neutre qui permet la libération qui enclenche le processus de guérison, de transformation. Ce qui ne veut pas dire qu’on devient calme et
sage, d’un coup, on vit plutôt un genre de dédoublement de la personnalité, un aspect
qui vit pleinement les pensées émotions, qui les exprime comme le ferait un
enfant et un autre qui regarde cela avec compassion.
Je ne parle pas d’une
attitude forcée ou d’une posture rigide, ‘adulte’, celle qui tente de donner
sens à ce qui émerge, ça c’est un aspect de l’ego, un des personnages du
système de survie qu’on peut comparer au dieu de la bible.
Non, c’est un aspect
de soi qui regarde sans juger ni commenter qui voit simplement ce qui se
manifeste comme le ferait une caméra. Mais comme nous ne sommes pas des robots,
comme nous avons un cœur, le fait de ne pas bloquer ce qui veut sortir, de ne
pas, juger amène à voir avec compassion, comme le ferait la mère d’un enfant
qui pleure ou exprime sa colère.