dimanche 13 octobre 2013

Nous n'avons plus besoin de maître mais de retrouver en notre coeur, notre propre maitrise



Elvira Amrhein


C’est aujourd’hui que je suis censée retirer les vidéos de Lise Bourbeau, avec beaucoup de déception. Je constate une fois de plus que l’humain a besoin de sensationnel, de se voir embelli dans le regard de l’autre. Tous ceux qui sont simples, sincères et authentiques, ne font généralement pas l’unanimité puisqu’ils parlent de l’humain, tant dans ces aspects « sombres » que lumineux. Pourtant, non seulement, l’humain est « double », enfin multiple, multidimensionnel, mais la notion de bien et de mal est une arnaque totale, une vision complètement déformée et immature de la vie. Nous aspirons tous à aimer et à être aimé, ça c’est notre enfant intérieur qui le veut plus que tout au monde mais l’adulte qui se voudrait « sage », « savant », s’invente tout un tas de défis à relever pour prouver qu’il est « valable », « aimable », « brillant »...Et aussi, meilleur que les autres. Ainsi, un être qui se dit spirituel devra être très érudit puisqu’il côtoie le divin, parfait puisque sa lumière l’éclaire en tout temps, superbe, droit comme un I...
Il y a une vague de renforcement de l’ego spirituel qui risque bien de nous coûter beaucoup d’injustice, de souffrance au niveau planétaire puisque nous sommes UN et de gamelles à titre individuel.  Le propos, l’ascension ne consiste pas à s’élever au-delà de la terre, au-delà des humains, ça c’est une vue de l’ego qui correspond au challenge d’un alpiniste qui cherche la gloire mondiale. Jésus, référence en matière de maitrise, n’a pas gravit de montagne, il est allé en plein désert afin de se trouver face à lui-même, afin de rencontrer ses ombres, de se voir totalement nu. Ce parcours amène une qualité essentielle, l’humilité qui permet de ne pas se sentir au-dessus des autres mais en paix avec soi-même, donc avec le monde. Mais le diable dont il est question dans cet épisode de sa vie, n'était autre que la personnification de son ego.