La crainte d’être victime est courante.
L’archétype de
la Victime peut se manifester la première fois que l’on n’obtient pas ce qu’on
veut ou ce dont on a besoin ; que l’on est maltraité par un compagnon je
jeu, un frère ou une sœur, un professeur ; ou que l’on est accusé ou puni
injustement.
On peut réprimer son indignation devant l’injustice si le
persécuteur est plus grand et plus fort que soi. Mais à un certain moment, on
découvre un avantage pervers dans le rôle de Victime. On craint peut-être de se
faire entendre, ou bien on apprécie la sympathie des autres. La question
fondamentale, pour la victime, c’est celle-ci : vaut-il la peine de céder
son propre sentiment de pouvoir pour éviter de prendre la responsabilité de son
indépendance ?
Bien des gens décrivent leur Victime comme étant leur
aspect le plus vulnérable ;
« J’avais l’impression qu’on m’avait
entraîné à être une victime, dit Tim, en m’enseignant à ne jamais me défendre,
ou plutôt à éviter les conflits.
Il est sûrement plus sage d’éviter les
conflits, mais seulement si vous savez que vous pouvez vous faire entendre au
besoin. Sinon, vous prenez la fuite, et j’ai toujours eu l’impression de fuir
quelque chose ou quelqu’un. Un jour, dans un magasin, la caissière s’est
trompée en me remettant la monnaie. Je lui avais donné un billet de cinquante
mais elle m’a remis la monnaie d’un billet de vingt. Mais je suis resté sans
rien dire.