samedi 17 janvier 2015

« Les arbres peuvent être immortels, et ça fait peur » par Francis Hallé





Propos recueillis par Weronika Zarachowicz
Selon le botaniste Francis Hallé, les plantes ne “végètent” pas, elles sont même plus évoluées que nous. Les connaître et les comprendre est fondamental pour arrêter le massacre des dernières forêts primaires.
Assurément, il y a du Jules Verne chez ce botaniste-là. Parce qu'il avait l'intuition que « tout se passe là-haut », Francis Hallé a exploré la canopée tropicale – étage supérieur de la forêt – sur une étrange plate-forme gonflable, le "Radeau des cimes". 
Une aventure humaine et scientifique hors norme qui a bouleversé notre connaissance du genre végétal, et qui continue, depuis, son bonhomme de chemin (à voir ci-dessous). C'est peu dire que Francis Hallé aime les plantes, et les arbres en particulier. Ce scientifique de renommée internationale, découvreur de « l'architecture botanique », leur a consacré toute sa vie et contribué à renouveler notre regard sur elles et leur « radicale altérité ». 

Comprendre le règne végétal, dit-il, exige « une révolution intellectuelle ». C'est, aujourd'hui plus que jamais, une urgence alors que les dernières forêts primaires, sommet de la biodiversité et berceau de l'humanité, sont en train de disparaître dans l'indifférence quasi générale. Nous l'avons rencontré chez lui, à Montpellier, à l'occasion de la sortie d'Aux origines des plantes, ouvrage collectif qu'il a codirigé pendant près de trois ans, et magistral hymne à la magie végétale.
Où en est-on de la connaissance des plantes ?

« L’autre, ce vilain miroir… »






L’adolescence est une période difficile puisque celle-ci nous amène à devoir trancher, à choisir notre voie, notre camp, la façon dont nous voulons vivre. Alors même que nous nous trouvons en période de crise existentielle, par notre corps qui change, qui exprime notre genre, par les montées de l’énergie sexuelle jusqu’alors inconnue, nous devons définir ce que nous voulons être. C’est un immense paradoxe qui nous éloigne de notre vraie nature, de notre véritable identité et après avoir agit pour faire plaisir aux parents, nous allons devoir chercher les modèles auxquels nous identifier pour fabriquer un personnage; notre personnalité sociale.  
A peine conscient de nous-mêmes et à un moment où tout est bouleversé en soi, la société nous oblige à trahir l’être divin, l’âme, alors que nous n’en avons que quelques sensations, juste pour être intégré, accepté et validé. Tout ce qui en nous est le plus fort, violent et caché, nous amènera à nous identifier très souvent à l’opposé de cela. On essayera de se définir selon les principes d’attraction, de répulsion et d’identification qui nous formatent, nous modèlent et en même temps, nous coupe de notre être véritable.
L’identification, l’attraction ou la répulsion, sont des stratégies de l’ego qui n’est pas notre véritable identité mais un composé de sous facettes, d'énergies sélectionnées, choisies selon des critères bien/mal. La personnalité est l’interprétation de l’ego, de la notion d’individualité. Le mot en lui-même est significatif : individu, dualité. 
Le UN divisé en deux pôles.