Ce matin, une petite phrase revient comme un leitmotiv : « A quoi bon ! »
A quoi
bon connaître l’avenir s’il se construit dans le présent.
A quoi bon
vouloir exprimer ce qui se ressent en dedans si le mental étiquète et nous
place dès lors d’un côté ou de l’autre de la dualité.
A quoi
bon se définir comme un être de lumière si c’est par notre chair que nous l’expérimentons
et que bien souvent ce sont nos ombres qui nous ouvrent à l’amour.
A quoi
bon se dire chevalier, artisan, éveillé, si ça nous éloigne du présent, du
vivant, des gens, si nous appréhendons la vie au travers de notre mental
seulement. L’ego se plait à se croire sauveur, victime ou bourreau. Il est
clair que c’est dans la position de sauveur qu’il sera le plus flatté ! Ce
rôle lui donnera du pouvoir sur tous ceux qui sont perdus, qui souffrent et se
croient victime. On fabrique à nouveau des camps, on divise l’humain, on
regarde la masse d’en haut en préparant des plans de sauvetage de ce pauvre
monde déchu.
A quoi
bon savoir que le monde est dirigé par des Illuminatis à qui ont associe des
méchants extraterrestres qui pratiquent des rituels sataniques, si nous ne
sommes pas capables d’accueillir nos propres ombres. C’est encore le bouc
émissaire, l’autre qui nous dispense de nous regarder en face, cherchant à tout
prix en dehors la cause de notre mal-être.
A quoi
bon continuer de chercher en dehors, la vie qui bouillonne en dedans et qui
nous effraie tant qu’on la cache derrière des masques conventionnels de
personnes aimables, serviables et de bonne réputation.
Proclamant
de beaux discours tout en pensant combien l’autre est inférieur, laid, méchant
ou ignorant.