jeudi 5 novembre 2015

« L’art de s’accepter soi-même consiste à se connaître soi-même » Agnieszka Rouyer






L’absence de l’acceptation de soi, les exigences excessives, une critique incessante envers soi-même, agissent tel un frein à main pour le développement de notre potentiel intérieur. Comment donc comprendre le processus et apprendre à accepter nos comportements et décisions ?
Vous arrive-t-il de vous énerver sur quelqu’un parce qu’il a pris telle décision plutôt qu’une autre ? Ou parce qu’il a fait une chose qui ne vous a pas plu ? Sans doute, et plus d’une fois ! Revenez sur ces moments et demandez-vous quelle était la raison de ce sentiment de colère ? Je devine que ce sentiment était accompagné d’une pensée dans le genre : « il n’aurait pas du faire ou dire ça ! »

Quand n’acceptons-nous pas ce que les autres font ? 
Le plus souvent quand nous ne comprenons pas leurs comportements. 
Nous ne connaissons pas leur motivation, donc leurs actions nous semblent dénuées de sens. Compte tenu de notre connaissance de la situation, nous sommes convaincus que l’autre doit agir différemment. Mais…

Je vous invite à vous rappeler d’une situation dans laquelle, au début, vous n’acceptiez pas un comportement ou une décision d’une autre personne, et qu’ensuite, après en avoir discuté avec elle, vos sentiments ont totalement changé. 
Comment cela s’est produit-t-il ?

« Vous pouvez découvrir d’autres façons de penser si vous vous en donnez la liberté » Lise Bourbeau





Pensez-vous être capable d’accepter d’autres façons de penser que les vôtres? 
Je vous suggère de noter votre capacité sur une échelle de 1 à 10 et de vérifier également auprès de minimum cinq personnes qui vous connaissent bien, s’ils trouvent que vous êtes ouvert d’esprit. 
Posez-vous ensuite les questions suivantes: Est-ce difficile d’entendre leur point de vue sur le sujet s’il diffère du mien? Quelle est ma première réaction intérieure? Puis-je accepter qu’ils ne pensent pas comme moi à ce sujet? 

Je me souviens d’une situation vécue il y a plusieurs années. À plusieurs reprises, j’avais entendu mes sœurs dire que maman les appelait pour savoir comment ça allait. Chaque fois, je me sentais un peu plus rejetée. « Pourquoi ne m’appelle-t-elle pas MOI aussi ? » 
Ça m’a pris au moins deux ans avant de me décider à lui poser la question. 
Elle m’a répondu aussitôt : « Mais toi je sais que je n’ai pas besoin de t’appeler parce que ça va toujours bien, tu te sors facilement de tes problèmes et je peux te faire confiance ».  

J’ai réalisé que dans le temps, en bonne personne rigide, je faisais croire à tout le monde que tout allait bien dans ma vie. 
En acceptant sa façon de penser, je me suis sentie très aimée tout à coup. 
J’osais même espérer qu’elle m’aimait plus, ce qui satisfaisait fort bien mon ego.