Réveillée à 4h par le froid, je me suis éjectée du lit pour faire du feu et
le tableau de mon chat allongé tel un humain, sous les draps, la tête sur la
taie d’oreiller, m’a bien fait rigoler ! Ce que je vis avec cet animal, au
niveau affectif, est le modèle de ce que je rêvais de vivre avec un homme, à l’adolescence. Un
amour sincère, inconditionnel où je peux être moi-même complètement, sans
craindre de ne pas plaire à l’autre, où j'aime l'autre quoi qu'il fasse, me réjouisse de le voir libre, où la communion de cœur à cœur se passe de
dialogue, où on n’agit pas pour prouver son amour, où l’attachement n’a pas
lieu d’être…Et la liste est longue ! Comme je ne suis plus à croire au
prince charmant, bien que parfois le désir de fusion avec ma présence divine s’en
approche, je me dis que tout commence en soi. Que cette relation idéale doit d’abord
être vécue avec tous les aspects intérieurs avant de pouvoir se manifester dans
la matière, la chair, l’incarnation. Puis tant que l’autonomie affective n’est
pas acquise, le danger d’être dépendant de l’autre, de son amour, planera
toujours au dessus de ma tête ! Et oui, c’est bien le mental qui se fait
des films, qui ressortirait les vieilles peurs et m’empêcherait de vivre une
relation pleinement, en toute confiance. Alors, je me satisfais de pouvoir être
libre et voit en cette situation tous les bons côtés. Un célibat choisi, même
si l’envie de vivre quelque chose de fusionnel, de charnel, n’est pas exclue, c’est
déjà le signe que l’amour de soi est réel. Puis maintenant, je me réjouis de vivre cette relation entre ma personnalité humaine et le divin intérieur! Ce n'est plus une préparation à une éventuelle vie à deux, c'est une union vécue au jour le jour, par l’accueil de Tout ce que je suis, qui me comble. Bien qu'il n'y ait pas de sexualité, le plaisir est néanmoins bien réel et la joie au rendez-vous!