mardi 3 octobre 2017

« Les émotions négatives » Agnieszka Rouyer





La phrase "les émotions négatives" est devenue une partie inhérente de notre dictionnaire de tous les jours. Nous comprenons les émotions comme quelque chose de désagréable, comme une cocotte-minute émotionnelle, que nous ne voulons pas expérimenter. 
C'est en prononçant le mot "négatives" que nous faisons quelque chose de beaucoup plus, parce que nous traitons ces émotions comme quelque chose de complètement mauvais et d’indésirable, comme quelque chose dont nous ne voulons pas entendre parler, comme quelque chose qui nous est hostile. Et donc, nous les fuyons, nous les refoulons, nous ne voulons rien avoir à faire avec elles…

Mais fuir nos émotions, nous ferme l’opportunité de comprendre nos états internes. 
Alors que comprendre nos états internes, comprendre ce qui se passe en nous, est la base absolue pour améliorer la qualité de notre vie, pour résoudre nos problèmes. 
Parce que, justement, c’est dans ces émotions "négatives" que se trouvent toutes les solutions possibles à ces problèmes. C'est en les observant que nous avons la possibilité de nous libérer de ce qui nous tourmente.

Comment les émotions peuvent-elles être un moyen pour se comprendre soi-même ?
En psychologie, en réalité, le concept d'émotions négatives ne fonctionne pas. Il n'existe même pas. L'émotion est l'émotion.  
L'émotion est ce qui nous met en mouvement, ce qui nous motive à entreprendre certaines activités, ce qui nous motive à respecter nos besoins. 
Par exemple, la tristesse est l'émotion qui nous motive à nous retirer, à trouver un moment pour soi afin de regarder dans les profondeurs de notre être et réfléchir, à "digérer" quelque chose qui est important pour nous.

« Les sept degrés du voir » Xavier Séguin





Il y a mille et une façons de voir. La plupart des gens se contentent d’une seule : regarder. Ce n’est que le premier degré de voir. Disons le degré zéro.
Et puis il y a le voir du fœtus. Mais oui. Dans le ventre maternel, le fœtus entend, le fœtus ressent, le fœtus voit.

Le fœtus entend
De nombreuses expériences scientifiques ont montré que le fœtus humain était sensible aux stimuli auditifs. Il reconnaît les voix de ses proches, à commencer par la voix de sa mère, bien sûr. Certains psychothérapeutes ont fait entendre au patient la voix maternelle diffusée à travers des ballons remplis d’eau, pour imiter la perception du fœtus. Les régressions au stade fœtal sont quasi systématiques. Nous aurions un souvenir enfoui de la voix de notre mère perçue au stade fœtal.

Le fœtus ressent
Chacun sait que le fœtus reçoit les coups — il peut y perdre la vie, et il y gagne des traumas qui deviendront des engrammes. Ceux-ci vont nuire au développement optimal de l’être. Jusqu’à effacement à l’âge adulte, pour les initiés.
Le fœtus perçoit aussi les caresses que sa mère lui donne, et celles qu’elle reçoit : il ne fait qu’un avec elle grâce au cordon ombilical. Lui et sa mère ne sont qu’un seul organisme. C’est pourquoi le ressenti du fœtus englobe des stimuli qui ne correspondent pas à un seul sens — la vision banale — mais à la somme de plusieurs sens.