Il
y a mille et une façons de voir. La plupart des
gens se contentent d’une seule : regarder. Ce n’est que le premier degré
de voir. Disons le degré zéro.
Et
puis il y a le voir du fœtus. Mais oui. Dans le ventre
maternel, le fœtus entend, le fœtus ressent, le fœtus voit.
Le fœtus entend
De
nombreuses expériences scientifiques ont montré que le fœtus humain était sensible
aux stimuli auditifs. Il reconnaît les voix de ses proches, à commencer par la
voix de sa mère, bien sûr. Certains psychothérapeutes ont fait entendre
au patient la voix maternelle diffusée à travers des ballons remplis
d’eau, pour imiter la perception du fœtus. Les régressions au stade fœtal sont quasi systématiques. Nous aurions un souvenir enfoui de la
voix de notre mère perçue au stade fœtal.
Le fœtus ressent
Chacun
sait que le fœtus reçoit les coups — il peut y perdre la vie, et il y
gagne des traumas qui deviendront des engrammes. Ceux-ci vont
nuire au développement optimal de l’être. Jusqu’à effacement à l’âge
adulte, pour les initiés.
Le fœtus perçoit aussi les caresses que sa mère lui donne, et celles qu’elle
reçoit : il ne fait qu’un avec elle grâce au cordon ombilical. Lui et sa
mère ne sont qu’un seul organisme. C’est pourquoi le ressenti du fœtus
englobe des stimuli qui ne correspondent pas à un seul sens — la vision
banale — mais à la somme de plusieurs sens.
Le
foetus voit
Avec
ses yeux, il voit le liquide dans lequel il baigne. « Un liquide
amniotique teinté peut être le signe d’une souffrance fœtale. Il faut dans
ce cas immédiatement se rendre aux urgences pour vérifier que tout va
bien. Lorsque la future maman rompt la poche des eaux, le liquide qui sort est
normalement transparent et de couleur jaunâtre. » (source) La couleur
rose-rouge est caractéristique de cette vision intra-utérine : je précise que
ce n’est pas la couleur du liquide amniotique, c’est la couleur de la paroi interne
de l’utérus vue à travers le liquide amniotique.
Mais
le fœtus a aussi une claire vision du monde extérieur, soit par la perception
du ressenti que j’ai décrite plus haut, soit directement par les yeux de sa
mère, qui lui transmet certaines images, surtout celles qui sont chargées
d’émotions négatives : peur, souffrance, angoisse, terreur, tristesse,
dépression, etc…
Ces
images teintées par l’émotion négative de la mère sont engrammées dans la
mémoire profonde du très jeune être. Elles pourront se traduire plus tard par
des pulsions négatives inconscientes, parfois très violentes. Jusqu’à une
éventuelle initiation…
Certains
aveugles, à travers un processus d’apprentissage et de compensation, accèdent à
ce type de vision sans les yeux. C’est la vision que l’on a quand on se déplace
dans son corps de rêve. La vision astrale se passe des yeux comme du cerveau.
Claire
vision du jeune enfant
Dans
les premières années de son existence, le bébé possède sa propre façon de voir
le monde, qui doit bien plus à la clairvoyance du fœtus qu’à la vision passive
de l’âge adulte. Quand l’adulte se contente de voir sept couleurs, le tout
petit enfant — ou le fœtus — voit encore les mille et une couleurs du monde.
Il voit les auras, et ses réactions spontanées de peur ou d’hilarité, parfois
déconcertantes, s’expliquent mieux si l’on en tient compte.
Le
bébé voit aussi les fantômes et tous les êtres invisibles, ce qui explique ces
cauchemars abominables qui déchirent les nuits d’un tout petit. Cette vision
riche, trop sans doute, disparaîtra avec le premier engramme, en général vers
l’âge de 3 ans. L’être ne retrouvera cette claire vision qu’au terme d’un long
parcours jusqu’à l’éveil. Si tous l’ont eu, la plupart ne la retrouveront
pas.
Vision
de l’enfant
Bienvenue
au monde cruel ! Le jeune enfant vient de perdre la clairvoyance et la
clairaudience absolue du nourrisson. Pour lui commence un long tunnel qui
descend aux enfers. Cela s’appelle l’école. Il va désapprendre le voir
merveilleux pour apprendre à regarder, comme les vaches, passer les trains ou
les minutes. La lumière ne va luire au bout de cet interminable parcours dans
la matière opaque qu’après l’éveil — qui n’est pas donné à chacune.
Cette
norme connaît pourtant des exceptions. Quelques enfants sensibles, ou pour
mieux dire sensitifs, parviennent à conserver la clairvoyance du nourrisson, du
moins en partie. Ils ont un compagnon invisible, elles ont une confidente
qu’elles sont seules à voir — ces êtres que les psychologues appellent des
amis imaginaires.
Ils
sont rien moins qu’imaginaires. Garçon pour un garçon, fille pour une fille,
ces êtres-là portent aussi le nom de double. Les enfants qui les connaissent
ont cette grande chance de rencontrer leur double astral ailleurs que dans
leurs rêves. On les dit imaginatifs, rêveurs, on craint qu’ils ne soient trop
fragiles pour le monde. Au contraire. Qui possède les clés de l’autre monde n’a
plus peur de celui-ci.
Vision
de la gitane
Je
veux parler ici de toutes celles et tous ceux qui font état d’un don de
clairvoyance et/ou qui tâchent d’en faire un gagne-pain. Ils ne sont pas
éveillés, leur don n’a rien à voir, c’est de naissance, ou de formation.
Les
grand-mères ont enseigné leur petite fille. Ainsi se transmet ce genre de don.
Mais ce n’est pas la clairvoyance de l’éveillé. Les gitanes procèdent par flash, comme elles disent.
Elles ont une fulgurance sur telle ou telle personne, et quand elles n’en ont
pas, elles improvisent. Chez elles, le véritable apprentissage se résume
à la psychologie de la rue, qui consiste à savoir dire
aux clients ce qu’ils veulent entendre.
Les
voyantes sont utiles pour certains, parfois dangereuses quand elles se disent
extralucides, toujours néfastes quand elles se mêlent de dire l’avenir.
Ne
comptez pas sur elles pour accéder à la vision de l’éveillé.
Clairvoyance,
clairaudience
Certains
êtres possèdent de naissance le don de clairvoyance permanente. Ils sont
devins, ils voient l’invisible, ils connaissent ce qui est caché. Dans la
langue du Nagual, ces êtres savent caler leur point d’assemblage sur
la position « connaissance immédiate », que les savants
des siècles passés ont appelé science infuse.
La
clairvoyance peut être consciente et assumée par le clairvoyant — ce qui
était le cas d’un Pic de la Mirandole — ou inconsciente. Elle se manifeste
alors au cours de séances de transes, avec oubli quand le clairvoyant revient à
la conscience ordinaire. C’était le cas d’Edgar Cayce.
Mais
la clairvoyance ou double-vue n’est pas seulement un don. C’est une virtualité.
Il appartient à chacun de la développer à partir de techniques très simples.
Noter le moindre détail de son environnement. Développer en toutes
circonstances ses facultés d’observation. Faire de ses yeux une loupe, un
microscope, ou une lunette astronomique, selon les besoins.
La
clairaudience ou tierce oreille se travaille de la même façon. S’entraîner à
suivre plusieurs conversations dans un lieu public. Distinguer et reconnaître
les différents instruments qui interviennent dans une symphonie, ou autre
musique orchestrale. Distinguer et reconnaître les notes, les tons, demis et
quarts de tons, jusqu’à l’oreille absolue. En affinant les sens que la nature
nous a donné, avec patience, application, longueur de temps, s’ouvre la porte
du surnaturel.
Clairvoyance
de l’éveillé
Au
terme d’un parcours initiatique qu’on appelle aussi la vie, quelques êtres
parviennent à l’éveil. Eveil que le Tarot initiatique symbolise par l’arcane
16 – La Maison-Dieu.
La
vision d’un éveillé s’apparente à celle du nouveau-né. Décrire cette vision est
une tâche vertigineuse. Les éveillés se passeront de ma description. Ceux qui
ne le sont pas — pas encore — n’y gagneraient rien qu’une carte-postale
fade, forcément. Donc forcément fausse. La splendeur de l’éveil outrepasse
largement les mots écrits, si beaux soient-ils. Et je ne suis pas Baudelaire.
Article rédigé par Xavier Séguin du site « Eden Saga »
Vous
pouvez reproduire ce texte et en donner copie aux conditions suivantes :
qu'il ne soit pas coupé
qu'il n'y ait aucune modification de contenu
que vous fassiez référence au site Source
Texte partagé par les Chroniques d'Arcturius
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qu'il n'y ait aucune modification de contenu
que vous fassiez référence au site Source
Texte partagé par les Chroniques d'Arcturius
J’aime
quand je suis guidée vers des articles qui enrichissent mon point de vue par
effet de résonance. Par contre utiliser le terme "d’éveillé", a tendance à
enfermer dans des concepts mais ce texte nous ramène à la notion d’éveil dans
le sens de « prendre conscience » et d’aller à l’origine, de
retrouver l’état innocent et insouciant de l’enfant.
Donc de lâcher les
croyances et conditionnements par choix, ce qui demande de se tourner vers
l’intérieur et d’apprendre à sentir, à percevoir. Sans se fier au mental, à ses
interprétations habituelles, en "offrant" à la puissance de l’amour lumière
intérieurs toutes les pensées et les émotions relatives aux anciennes
croyances.
Ce
retour vers soi et le fait de cultiver les sens au-delà de la notion de
jugement, ou dans une perspective neutre et sans attentes, c’est ce qui nous
permet de retrouver les facultés et de vibrer les énergies de l’enfant.
La
confiance, la joie, la pureté, l’authenticité, l’insouciance, la transparence,
autant de qualités qui sont les outils de la conscience en éveil.
Ce sont ses
qualités qui permettent d’ouvrir les sens, de les affiner…
Percevoir avec tous
nos sens, au-delà des croyances, des concepts, des conditionnements, c’est voir
en vérité et en profondeur.
Déjà en s’intériorisant dans ce désir de paix et
d’unité, on apprend à percevoir avec nos sens simultanément, à les utiliser
tous et ensemble. Ce qui élargit considérablement notre perspective et en même
temps notre potentiel.
Pour aller dans les profondeurs on peut se poser les questions suivantes : pourquoi je veux développer
mes facultés sensorielles, sensitives, extra-lucides ? Pour avoir du
pouvoir sur moi et éventuellement sur les autres ou pour me connaitre en
vérité ? Pour grandir dans l’art de la manipulation, de l’évitement en
cherchant à m’évader de ce monde ou pour aller au cœur de l’essence, connaitre
par moi-même, par expérience ? Pour savoir qui je suis entièrement et
mieux me connaitre, m’aimer ou pour suivre le modèle de perfection idéalisé qui
correspond à mes attentes ? Pour mieux connaitre mes outils de perception
et les utiliser pour mon bien-être, mon épanouissement ?
Répondre
honnêtement à ces questions nous montre si c’est la peur ou l’amour qui motive
cette recherche mais ça ne veut pas dire que c’est bien ou mal, c’est juste
l’occasion de prendre conscience de qui nous sommes, de nos besoins et des
différentes stratégies utilisées.
Puis de faire l’expérience de l’abandon, de
la reconnaissance et de l’unité lorsqu’on confie toutes ces pensées à la
source.
L’enfant perçoit avec tous ces sens, ces corps subtils et il n’émet
aucun jugement, il ne fait qu’observer et ressentir. Il perd la reliance à son
être en laissant les autres le définir et définir l’espace qui l’entoure.
C’est
cela que l’observation neutre de ce qui est, permet de retrouver, autant la
perception élargie que l’individualisation, le fait de se voir en toute
transparence et d’interpréter son monde selon sa propre vision, de vivre selon
ses besoins et de puiser en soi-même les ressources nécessaires à son
épanouissement.
Lorsque l'enfant en soi est soulagé du poids du passé, ses énergies spécifiques viennent nourrir l'espérance, la créativité de l'adulte, c'est lui qui devient un guide, qui nous conduit vers la réalisation de nos aspirations profondes. L'âme s'exprime à travers cet aspect de nous dont les énergies sont en résonance avec elle.
Merci
de laisser les références, les liens, si vous souhaitez diffuser cet article
dans son intégralité et de mentionner aussi ce blog (http://lydiouze.blogspot.fr )
afin d’honorer l’expression unique de chacun.