samedi 29 juin 2013

Pas à pas.




Deux heures au jardin m’ont permises de faire un petit break au niveau du mental. Les questions de choix reviennent au galop et j’en suis à tout poser sur la table, en vrac, sans juger, juste pour y voir un peu plus clair. Bien que je sois convaincue d’être un humain divin constitué de plusieurs corps, inspirés par mon âme, il est l’heure d’associer tout ce que je suis, de trouver l’harmonie non plus comme un vœu, une prière mais par l’application des méthodes qui me correspondent. Les questions qui viennent me ramènent à la source de ma quête, cette recherche existentielle menée depuis l’enfance. Elle a été enclenchée par le trauma de l’inceste et la première solution que mon corps ait trouvé, c’est un semblant d’équilibre entre fuite et présence, souffrance et plaisir. Ce sont les drogues qui ont crée cette impression d’harmonie, du moins c’était un moyen de rester « vivante », de ne pas sombrer dans le désespoir. Malgré tout j’étais consciente que ça n’était pas La solution même si je ne voyais pas d’autres voies de secours. Si je parle beaucoup des drogues, c’est qu’elles ont fait partie de ma vie depuis l’adolescence et que ça concerne pas mal de monde puisque l’addiction est une « maladie » qui n’est pas limitée à l’usage de produit stupéfiants. Tout ce qui tente d’éliminer la souffrance peut être considéré comme une fuite de la réalité, du moins de ce que l'on croit être la réalité. Une peur du moment présent, de ce qu’il offre à priori, c'est-à-dire rien pour le mental. Celui-ci existe par contraste, par opposition. Il connaît les choses par leur contraire. Il sait que le jour existe par opposition à la nuit, la joie par opposition à la douleur, sa conception des choses se limite à cette vision dualiste. C’est juste sa façon d’être et je ne suis pas certaine qu’il soit possible de changer son mode de fonctionnement. Malgré ma fuite permanente dans des états seconds, quelque chose en moi voulait tenir le coup, rester sur terre, un espoir demeurait. Puis, quand j’ai cru en Jésus Christ à cause de l’immense amour qui vibrait en ma poitrine, je me suis dit : « J’ai trouvé la vérité ! » Je me souviens avoir croisé un passant et m’être dit, c’est mon frère ! Le mépris que j’avais pour l’humanité en laquelle je ne voyais que les défauts, la perversion, s’est changé en sentiment de fraternité, une impression d’être très proche, semblable.

Joyeux méli-mélo !



Hier, à peine visible sur le lys


Ce matin de façon flagrante et depuis quelques heures, en léger murmure, une sorte de confusion intérieure s’installe. J’ai beaucoup regardé de vidéos d’Isabelle Padovani et lu quelques articles qui m’ont mise face à des questions ou plutôt face à deux positionnements. La certitude que l’on crée son monde par la focalisation de nos pensées. Du moins notre état d’esprit se forme selon les pensées sur lesquelles nous choisissons de nous focaliser. Puis la sensation que tout est vain, que le mouvement de la vie décide pour moi et ma seule option, c’est de m’y adapter, de l’accepter. Bien que ça semble incompatible, contradictoire, le dilemme entre vouloir et accepter revient en surface mais là aussi, la voie du juste milieu doit exister. Et rebelote, la sensation d’être une marionnette revient. Il semble que le jeu, soit de se situer entre ces deux voies. Poser des intentions, formuler ses rêves, « jouer » à être telle ou telle personnalité tout en sachant que ça n’est qu’un jeu, une illusion de façon à ne pas être déstabilisée par une vague qui viendrait tout bousculer. Ne pas s’identifier à l’aspect humain puisque nous ne sommes pas uniquement cette apparence de chair et d’os et ne pas non plus négliger cette part qui expérimente. Ce n’est pas à proprement parler de la confusion mais la nécessité d’être précise se fait sentir. Bien que je me sois invitée à lâcher les lectures spirituelles ou les points de vue extérieurs concernant l’être, l’humain divin, je ne peux m’empêcher de plonger le nez dedans comme quelqu’un qui a besoin de se rassurer dans ses croyances. En même temps, les croyances sont des stratégies du mental qui peuvent enfermer et qui ne sont pas forcément la vérité de l’être. Comme j’ai beaucoup de mal à ressentir ce qui se passe en moi, quand il n’y a pas de mouvement violent comme la colère, la tristesse, la joie, je suis un peu frustrée et je vais chercher à l’extérieur la confirmation par résonance, de ce en quoi je crois. Il y a un tel business autour de ça que ça devient confus. 
J’ai expérimenté la sensation d’être unie à tous les humains par un lien familial comme décrit Isabelle Padovani et reste persuadée que cette expérience avait pour but de me libérer de l’enfer de se croire uniquement constitué de chair et d’os, de m’aider à relativiser les questions existentielles afin que j’ose vivre pleinement cette incarnation. Mais plutôt que de m’ouvrir au monde, je me suis enfermée dans une église d’où j’ai dû sortir pour retrouver la liberté d’être.
J’ai la sensation d’être arrivée à un point où l’autonomie spirituelle tant espérée demande de lâcher toutes les croyances pour être dans le mouvement de la vie. D’arrêter de se poser des questions et de vivre simplement, dans le moment présent mais je n’y arrive pas toujours. Quand je suis au jardin, je ne suis plus sous la contrainte du mental, dépendante de ces mouvements. Une certaine harmonie se créé. Le fait que la frontière entre les dimensions soit de plus en plus mince, rend les choses encore plus confuses. Si on part du principe que le monde est manipulé pas des entités prédatrices, comme le dit Olivier de Rouvroy, par exemple, on retombe dans la peau de la marionnette et même dans la déresponsabilisation, si on ne se positionne pas. On est passé de l’humain victime du diable, à l’humain victime d’extra-terrestres. On est encore dans une vision duelle.