Ricardo Marinez |
Jouer sur les peurs, manipuler par la force, la contrainte,
faire avancer avec une carotte, l’être humain a testé toutes les formes de
manipulations possibles et imaginables. On construit des modèles qui caractérisent
le diable et le bon dieu et tout le monde va se loger dans la case qui lui correspond.
Plus l’humanité évolue et plus ces figures représentatives
deviennent pernicieuses mais le principe reste le même. On a toujours dit aux
enfants de se méfier du loup, de l’ogre qui allait le manger, la sorcière qui viendrait
le changer en crapaud et la liste est longue, côté monstres, à l’image de toutes
les ombres que nous refoulons. Nous diabolisons la sexualité parce que l’énergie
qui la sous-tend est effrayante, incontrôlable. Plus nous la refoulons et plus
elle se montre gigantesque amenant les plus dépassés à assouvir leurs instincts
avec ce qui leur tombe sous la main. En général, les plus faibles, femmes et
enfants en sont les objets mais peu à peu, on casse le tabou et on tente de
minimiser le « problème », de le contrôler en commercialisant des
objets qui évitent ainsi de se jeter sur des personnes mais ça ne résout pas du
tout la question. On tente de banaliser l’acte sexuel par la vente de ses
gadgets et de le vulgariser par les films pornos.