Ricardo Marinez |
Jouer sur les peurs, manipuler par la force, la contrainte,
faire avancer avec une carotte, l’être humain a testé toutes les formes de
manipulations possibles et imaginables. On construit des modèles qui caractérisent
le diable et le bon dieu et tout le monde va se loger dans la case qui lui correspond.
Plus l’humanité évolue et plus ces figures représentatives
deviennent pernicieuses mais le principe reste le même. On a toujours dit aux
enfants de se méfier du loup, de l’ogre qui allait le manger, la sorcière qui viendrait
le changer en crapaud et la liste est longue, côté monstres, à l’image de toutes
les ombres que nous refoulons. Nous diabolisons la sexualité parce que l’énergie
qui la sous-tend est effrayante, incontrôlable. Plus nous la refoulons et plus
elle se montre gigantesque amenant les plus dépassés à assouvir leurs instincts
avec ce qui leur tombe sous la main. En général, les plus faibles, femmes et
enfants en sont les objets mais peu à peu, on casse le tabou et on tente de
minimiser le « problème », de le contrôler en commercialisant des
objets qui évitent ainsi de se jeter sur des personnes mais ça ne résout pas du
tout la question. On tente de banaliser l’acte sexuel par la vente de ses
gadgets et de le vulgariser par les films pornos.
L’humain a toujours désigné un ennemi responsable de ses
propres malheurs et malgré l’évolution des mentalités, on continue de
diaboliser l’étranger, de le rendre responsable du chômage alors que c’est tout
simplement le système financier et l’industrialisation qui a remplacé l’homme
par la machine qui en sont la cause. Pour les américains, après la deuxième
guerre mondiale, les soviétiques étaient les méchants. Depuis les années 50, on
joue sur la peur d’une invasion extra-terrestre et depuis la mode New âge, on
redistribue les rôles entre les maitres ascensionnés sauveurs et les méchants reptiliens
qui asservissent le monde depuis des millénaires. Les théories les plus
fumantes continuent de jouer les mêmes scénarios à l’échelle mondiale grâce à l’Internet.
Nous avons pourtant des bases de compréhension suffisantes
pour voir que ces schémas se répètent à
l’infini mais la peur de devenir responsable de soi est telle qu’on continue
par se laisser séduire par les théories complexes, des lignes de prédation, des
égrégores qui remplacent le bon vieux diable du moyen âge et les sorcières.
Jusqu’à quand les plus éclairés, c’est à dire ceux dont le
mental est plus "vif", aiguisé, continueront-ils de profiter de la peur et de l’ignorance ?
Les stratégies sont toujours les mêmes, on montre patte blanche, on offre
quelques clefs puis derrière, on vend un produit miracle garantit !
On nous rabâche à longueur de temps que nous sommes
constitués d’amour et de lumière, que l’intelligence est en nous mais comme
disait Coluche : « ils voudraient qu’on soit intelligent et ils nous
prennent pour des cons, mais comment on fait alors ! » C’est le technicien
qui est venu réparer la connexion Internet qui m’a rappelé cette phrase pleine de
sagesse malgré le langage.
Et oui, le problème est aussi là. L’image du diable,
des monstres, des responsables du malheur de la société, s’accompagne toujours
de celle du sauveur, du super héros, du sage, de l’éveillé…
Comment peut-on
espérer voir le monde évoluer, si on continue de brandir des épouvantails et
d’élever sur un piédestal des statues en plaqué or?
Même si l’existence d’extra-terrestre est plausible, de « bons »
comme de « mauvais » et encore plus si la théorie des égrégores est
réelle, elle nous renvoie à nous-mêmes !
Nous créons par la force de notre
pensée, toutes ces formes qui ne sont que le reflet de nos illusions, de nos
monstres refoulés.
Et tout comme dans le corps physique, une énergie bloquée se cristallise, il en va de même à l'échelle collective. De tout temps, les entités, les âmes désincarnées, les
représentations de nos peurs ont rôdé.
Mais elles sont sans consistance si on
ne les appelle pas en refoulant tout ce qui en nous, ne correspond pas à l’idéal
que nous nous sommes fixés si on cesse de les nourrir, en ayant peur de
nous-même.
C'est exactement le sens du mot ombre, elle n'est qu'une image, un reflet.
Ils nous enseignent encore, merci Isabelle pour ce partage rappel :
J'ai embrassé mentalement mon ombre après avoir vu cette vidéo qui me montre combien devenu adulte on continue de s’en effrayer, de vouloir la fuir et même la taper! Voilà une belle leçon tout en éclat de rire!
Nous voulons tellement être aimé, accepté, reconnus que
nous sommes prêts à nous faire refaire le nez, retirer des côtes pour avoir une
taille de guêpe, à adhérer à des théories qui semblent tellement intelligentes
qu’elles ne peuvent être que véridiques !
"Puisque ils comprennent ce que
je ne comprends pas, ils sont forcément plus intelligents que moi et détiennent
forcément la vérité".
Mais il ne s’agit là que de manipulation habile du langage (enfin pas
toujours), car si on prend le temps de lire ces textes de dix
kilomètres, on retient deux ou trois concepts qui ne sont autres que les
schémas qui illustrent les jeux de rôles habituels de victime, de bourreau et
de sauveur.
Tous ce qui nous semble
supérieur est forcément vrai !
Tant que nous suivrons un idéal, que nous croirons
qu’il nous faut ressembler à celui qui est désigné comme modèle, nous passerons
totalement à côté de notre propre lumière, de notre puissance.
La source Père Mère nous a créés de façon à pouvoir être
totalement autonomes et souverains.
Elle a placé en nous tous les éléments qui
nous permettent cette émancipation.
Mais elle a placé la connaissance derrière
notre ignorance, notre beauté derrière notre laideur, notre puissance derrière
notre vulnérabilité, de sorte que pour les trouver il nous faille les aimer,
ouvrir notre cœur et ainsi trouver l’équilibre intérieur et avec l’extérieur,
dans la réunion de ses forces contraires issues de la même source.
C’est ce que j’expérimente chaque jour et je maintien ma
position, l’homme et la femme sont des humains divins, constitués des énergies
père-mère, masculine et féminine, qui ne
s’opposent pas mais se complètent.
Oui, l’amour de soi guérit de toutes les blessures et rend
à chacun, sa dignité.
La puissance se trouve en embrassant sa vulnérabilité, la
lumière en embrassant l’ombre.
Nous avons tout en nous, le sombre comme le
clair, le feu et l’eau, l’air et la terre et en unifiant tous ces éléments, en
apprenant à les marier, nous retrouvons notre plein potentiel.
En commençant
par croire que l’ombre n’est pas une ennemie mais simplement une part que nous
avons refoulée, en s’acceptant tels que nous sommes, en utilisant tous nos
corps pour notre bien être et note élévation dans le respect de chacun d’eux,
nous trouvons l’autonomie sans avoir à écraser, manipuler…
Notre richesse est à portée de main, pour peu que nous ayons
de la tendresse pour nos défauts, que nous osions nous regarder en face,
honnêtement. La transparence qui laisse alors apparaitre l’ombre, révèle aussi
la lumière et dans cet équilibre, devenant entiers, complets, nous pouvons
réaliser tout ce que nous souhaitons, avec tous nos corps réunis, alignés. Quand nous cessons de nous cacher de
nous-même, de nous fuir, nous rencontrons alors l’être véritable que nous avons
toujours été.
Ne craigniez pas de vous voir tels que vous êtes parce que
l’ombre se dissipe rapidement lorsqu’on l’accepte et la beauté réelle ne tarde pas
à se manifester.
Alberto Di Donato |
Je suis allée m’allonger tout à l’heure en pensant
contacter certaines de mes incarnations passées, après avoir lu le texte de
Gerrit, compagnon de Pamela Kribbe puis spontanément, j’ai laissé la lumière
intérieure me guider.
Lorsque je me détends et ferme les yeux, je vois les
énergies, des rayons de couleurs ou parfois des cercles qui plongent en moi,
enfin qui sont en mouvement. En général, c’est le signe qu’il n’y a pas de
blocage énergétique intérieur.
Là, comme ça peinait à se mouvoir, j’ai respiré
profondément en bénissant toutes les choses de ma vie que je voudrais voir
disparaitre. La dépendance aux cachets et à la cigarette, plus précisément.
Chaque fois, l’énergie se débloquait et je pouvais le voir.
J’ai vu comme hier,
par deux fois, une belle lumière blanche qui s’est installée quelques secondes, dans un
silence total. Comme si elle marquait la fin du travail, un genre d'accomplissement énergétique.
Je n’ai pas forcé ni fait ça comme un rituel sacré mais plutôt
comme un jeu, une interaction entre la pensée et l’énergie, le ressenti et la vision.
C’était assez
marrant et surtout bienfaisant parce que ça m’a redonné une bonne pêche et un
bel enthousiasme pour agir. Je me suis dégueulassée à retirer la plaque du
poêle, déjà pleine de résidus de suie, compactée par une poudre que je mets dans
le feu justement pour que ça n’adhère pas aux parois. Mais j’ai fais ça comme un
jeu, trop contente de trouver moi-même la solution au problème et de pouvoir
refaire du feu.
Hier soir, le tuyau a cramé certainement parce que les résidus
bloquaient la sortie. Je ne me suis pas laissée impressionnée par la situation et
la solution est venue naturellement.
Il m’a suffit de me laver les mains et
maintenant, je suis au chaud !
Le pouvoir divin ne sert pas à dominer le
monde mais à être capable de se débrouiller par soi-même, de répondre aux
besoins de l’instant, d’assumer ses besoins, d’être le plus autonome possible.
Il est vrai que je n’en suis qu’à la phase « décrottage »,
celle où on tombe les masques petit à petit, celle où on accueille ce qui est,
avant d’agir, celle où on prend vraiment soin de soi, mais déjà, la vie prend
un tout autre sens ! Puis quand je n’arrive pas à accueillir, je l’accepte
aussi, c’est de l’amour de soi, le vrai, celui qui nourrit de l’intérieur.
Le fait d’être honnête avec moi-même m’aide à l’être avec
les autres et quand on aborde l’autre comme un égal, avec simplicité, la
relation devient saine, transparente, le respect est alors amplifié et la lumière
s’exprime peu à peu des deux côtés. Il n’y a plus de condescendance, de
supériorité, d’infériorité mais un juste, partage où chacun se sent honoré et
grandit.
Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter
l’intégralité et de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la
source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces deux lignes. Merci