24
03 Ce matin, après une longue nuit de sommeil, c’est l’explosion. La colère
envers la façon criminelle et inconsciente du gouvernement de ‘gérer’ cette
crise me renvoie invariablement à mes propres élans destructeurs.
Même si je
peux voir les choses d’un autre point de vue par moments, il est important que
toute cette colère, que ce sentiment d’impuissance et d’incompréhension face
aux multiples incohérences intérieures et extérieures se manifestent librement.
Et je constate que le calme revient enfin lorsque les larmes coulent.
Ce qui
m’amène dans tous mes états, c’est de voir chaque matin depuis 5 jours, le ciel
complètement gris. Cela amène tant de frustrations, de colère, qu’elle finit
par exploser enfin après que j’aie pu voir les stratégies d’évitement, les
nombreuses façons de s’accommoder à la situation plus proche du déni que de la
réalité intérieure.
Oui, il y a cet espace de paix, ce sentiment de sécurité
mais pour l’atteindre, ça demande d’extérioriser tout ce qui est relatif aux
anciens modes de fonctionnement. Les pensées de colère face à la façon de fuir,
de nier la réalité, de feindre l’acceptation et la sensation que non seulement
le monde est insensée mais que j’y participe allégrement par mon comportement.
Là, c’est la culpabilité qui est à voir et accueillir au travers de larmes.
J’ai demandé pardon à mon corps physique de le traiter avec tant de violence
par l’usage de clopes et de médicaments mais à chaque fois, je reviens à l’idée
que c’est le moyen choisi par l’âme pour justement apprendre à amplifier
l’amour.
C’est clair que ce comportement suscite beaucoup de colère, de
frustration, de tristesse et même si c’est insensé pour le mental rationnel, il
finit par admettre que cette situation l’empêche de demeurer en mode jugement,
lui permet d’avoir plus de compassion pour ceux qui rament, plus d’humilité
en général.