Réveillée à 4h30 par le froid, la faim, je me suis levée
sans colère vis-à-vis de mon corps physique. Je sais que ce sont des sensations
« normales » liées au sevrage et ma non-réaction à ce qui avant me
faisait fuir dans l’oubli, est le signe de l’efficacité du processus de lâcher
prise, de guérison.
Car la guérison se situe là, dans la capacité à ne pas suivre l’ego
lorsqu’il déclenche la stratégie de fuite. L’observation bienveillante de son
comportement et la compréhension des stratégies de l’ego, permettent de voir
quand ça panique en soi et de ne pas s’identifier au processus naturel de
défense.
Le recul effectué en ayant conscience de ce phénomène, en voyant comment
il se met en place, permet de ne pas s’identifier à l’ego. Chaque fois qu’on
revient en son cœur, en son corps physique et qu’on laisse l’émotion s’exprimer,
sans la juger, sans vouloir la refouler, on est simplement conscient de ce qui
se vit en soi et la lumière de la conscience, l’amour manifesté par l’acceptation
de ce qui est, restaurent la libre circulation énergétique. La santé mentale s’établit dans cette mise en lumière de nos comportements addictifs. Le fait de ne plus s’identifier
à l’ego libère de la peur et de l’inconscient individuel mais aussi collectif.