vendredi 4 avril 2014

« Comment être en Amour pour soi-même ? » par Elan Sarro






« Soi-même, c'est notre individualité, c'est notre "moi", l'Âme vivante, composée de besoins à la fois émotionnels et physiques, qui ont besoin d'être considérés et satisfaits (autant que possible) afin qu'elle puisse fleurir et offrir toute sa grâce et sa beauté au monde.

Être en Amour pour soi-même consiste tout simplement à prendre soin de soi à tous les niveaux, du mieux que nous pouvons, en tenant compte des "contraintes" matérielles auxquelles nous sommes soumis dans le moment, dans le détachement du résultat. Il s'agit de se respecter en prenant le temps d'accueillir nos états d'âmes, en considérant nos aspirations profondes et en faisant ce qui est en notre pouvoir pour régénérer notre corps physique, par différents moyens qu'il serait trop long d'énumérer ici.

Lorsque nous sommes dans cette dynamique, nous prenons soin de nous, nous considérons les besoins de notre enfant intérieur (l'Âme vivante), nous nous respectons et, par conséquent, nous nous Aimons. Dans cette dynamique, nous incarnons ni plus ni moins la Lumière de l'Esprit, nous incarnons le sens profond de la spiritualité vivante et sacrée.


C'est donc très simple, mais difficile en pratique de par les résistances intérieures qui s'opposent à cette dynamique évolutive. Ces résistances, ce sont nos croyances, notre sentiment d'indignité, nos conditionnements, nos doutes et nos peurs, nos dépendances, ainsi que les contingences extérieures qui peuvent nous limiter et nous dissuader de nous élancer sur le chemin du retour vers soi. Il faut être déterminé et courageux pour s'élancer sur le chemin de l'Amour de soi, car nous allons y rencontrer nos ombres intérieures, ces parts qui se sentent privées d'amour et qu'on va enfin considérer, parfois avec l'effroi d'un état dépressif.

Cette dépression et la peur qui l'accompagne sont bien évidemment une réaction de notre ego, le gardien zélé de l'Âme vivante, dont le rôle est d'éviter que la souffrance en arrière-plan puisse être revécue. Cet ego, bien que bien intentionné puisqu'il cherche à nous protéger en nous maintenant en périphérie de la blessure, en quête de sources de stimulation destinées à l'anesthésier, à ne pas la ressentir, nous empêche également d'y accéder et de prendre soin d'elle en vue de lui apporter la guérison.

Cette démarche d'Amour de soi ne peut donc être menée par l'ego, car il en est tout simplement incapable compte tenu des limites inhérentes à sa nature et sa fonction. Cette démarche doit être menée par l'Esprit, en s'appuyant sur le courage, la volonté, la foi, et aussi sur la douceur et la tolérance envers soi-même.

Il faudra accepter d'affronter le vide et le manque de stimulation en surface... avec courage, oui, car il en faut une bonne dose pour oser affronter le gardien du seuil et pour déjouer ses stratagèmes d'évitement et de déportation dans la prison labyrinthique de nos conditionnements réflexes. Avec volonté, assurément aussi, car il faut être armé d'une grande détermination et savoir ce que l'on veut vraiment quand on s'engage sur ce chemin du juste milieu ; cultiver cette capacité de se relever à chaque fois que nous aurons chutés ; garder le cap lorsque la tempête fera rage à l'intérieur et à l'extérieur, et que nous serons ballotés émotionnellement, en proie à des "crises" de manque et à toutes les tentations instillées par l'ego-gardien pour retourner dans le confort du chemin de traverse bien balisé par nos anciennes illusions. La foi, elle se manifestera dans notre esprit par la conviction que si nous nous aidons, alors le Ciel nous aidera. Elle nous apportera la confiance nécessaire lorsque nos jours s'assombriront. Enfin, tolérance et douceur envers soi-même, car c'est un chemin difficile, et un regard bienveillant plein de compassion sera un allié de taille pour éviter de sombrer dans le jugement de soi lorsque le résultat ne sera pas à la hauteur de nos attentes.

Cette démarche peut paraître très égoïste en cela qu'elle nous convie à l'introspection et par conséquent au retrait du tumulte mondain, mais il ne faut pas s'y méprendre, car en allant à la rencontre de notre Âme, c'est le Féminin sacré que nous rencontrons et que nous chérissons par analogie, et la Lumière ainsi projetée sur notre microcosme rejaillira sur le macrocosme, l'Âme du monde, comme une pluie d'or et de diamant, dont toutes les autres Âmes vivantes qui en font partie intégrante pourront bénéficier en propre, conformément au fait que nous sommes tous UN sans second, dans l'absolu, faisant ainsi retentir en leur cœur, par notre exemple vivant et vibrant, l'appel du retour à la Maison. »

Il y aurait encore beaucoup à dire sur cette dynamique intérieure de l'Amour du soi, mais je crois qu'avec cela nous avons un aperçu de l'essentiel.
Bien à vous, de tout Cœur,
Elan Sarro
Vu sur google+ le 3 avril 2014