dimanche 14 décembre 2014

« Dépendance : mécanisme et méthode » vidéo d'Elan Sarro





Réveillée à 4h30 par le froid, la faim, je me suis levée sans colère vis-à-vis de mon corps physique. Je sais que ce sont des sensations « normales » liées au sevrage et ma non-réaction à ce qui avant me faisait fuir dans l’oubli, est le signe de l’efficacité du processus de lâcher prise, de guérison. 
Car la guérison se situe là, dans la capacité à ne pas suivre l’ego lorsqu’il déclenche la stratégie de fuite. L’observation bienveillante de son comportement et la compréhension des stratégies de l’ego, permettent de voir quand ça panique en soi et de ne pas s’identifier au processus naturel de défense. 
Le recul effectué en ayant conscience de ce phénomène, en voyant comment il se met en place, permet de ne pas s’identifier à l’ego. Chaque fois qu’on revient en son cœur, en son corps physique et qu’on laisse l’émotion s’exprimer, sans la juger, sans vouloir la refouler, on est simplement conscient de ce qui se vit en soi et la lumière de la conscience, l’amour manifesté par l’acceptation de ce qui est, restaurent la libre circulation énergétique. La santé mentale s’établit dans cette mise en lumière de nos comportements addictifs. Le fait de ne plus s’identifier à l’ego libère de la peur et de l’inconscient individuel mais aussi collectif.


Même si je continue de prendre de médicaments et diminue très lentement, la révolution intérieure se réalise et porte déjà ses fruits. Il n’y a plus de réflexe panique, de sensation d’être obligé de se cacher, d’anticipation avant de sortir ou de rencontrer quelqu’un. 
A mesure que les stratégies de l’ego sont démasquées, que le réflexe de repli sur soi est perçu et comme il n’est pas retenu, brimé, tout en dedans se calme, s’équilibre. 
L’énergie de la source qui circule de plus en plus librement permet d’intégrer la notion de liberté par l’acceptation de ce qui se manifeste en soi. Peu à peu, la confiance s’installe entre tous les corps, entre l’enfant et l’adulte, le masculin et le féminin, entre la personnalité et le corps physique.

Rien que le mot « personnalité », en dit long sur l’état de conscience de celle-ci ; « personne alitée ». Un individu qui se plie à la peur, se couche devant ses émotions mais il ne faut pas s’en vouloir ou dévaloriser la personnalité puisqu’elle ne fait que suivre l’ego tant qu’elle ignore sa vraie nature. 
Puis quand on découvre qui on est en réalité et même si ça n’est pas tout à fait clair au niveau de l’interprétation de ce que l’on ressent, on va avoir envie de mieux se connaitre, de se connaitre de l’intérieur. On va avoir envie d’être de plus en plus conscient de ce qui se passe en soi.
Tant qu’on considère un des aspects de soi comme un ennemi, on va lutter intérieurement et la division donnera l’impression qu’on n’a pas le choix, qu’on ne peut pas faire autrement que de subir. 
En commençant par mettre en lumière ce que notre inconscient recèle, en se contentant d’observer sans juger, on va distinguer la personnalité des stratégies, l’ego de ses automatismes et l’aspect intérieur qui contemple tout ceci. 
On comprend que les stratégies de l’ego ont forgés une personnalité et que celle-ci n’est pas ce que nous sommes réellement mais la conséquence de choix inconscients, une entité formée par nos peurs et nos croyances, un autre moi, conditionné par la peur. 
Puis quand on libère la peur à mesure qu’elle se manifeste en soi la personnalité se déleste de ses masques, s’allège des faux semblants et libère l’énergie de la souffrance. 
En cassant le réflexe conditionné, simplement en le reconnaissant et en accueillant l’énergie qui se manifeste à ce moment précis, on découvre sa vraie nature, on reconnait son pouvoir d’aimer et donc de guérir.

Même si j’étais convaincue d’être un humain divin, par intuition, il me fallait libérer les étiquettes, le folklore, le point de vue des traditions passées, que je nourrissais pas consciemment mais auxquelles j'étais attachée par l’inconscient collectif, couper les liens toxiques avec les égrégores correspondant. 
On ne peut pas se libérer mentalement de quoi que ce soit. Même si on comprend le processus de la peur qui enclenche les réflexes conditionnés, si on tente de forcer les choses, c'est-à-dire d’établir un programme et de vouloir agir selon ces directives, on ne guérit pas, on ne change pas. Puisqu’alors on aura déterminé la marche à suivre selon des critères bien/mal, on aura sélectionné, donc mis de côté des parts de soi tout à fait légitimes pour certains aspects de la personnalité. 
On ne peut pas guérir ni être plus conscient en occultant ce qui nous dérange. 
La présence divine ou conscience christique, divine, peu importe, ne divise pas, n’exclue pas, elle se vit à travers la personnalité, les corps, elle envisage l’être dans sa globalité et y voit la perfection. 
Elle ne peut pas lutter contre sa création et ses modes de fonctionnement, c’est à la personnalité de comprendre l’importance de la paix, de l’amour vrai de soi et du lâcher prise.
Tant que celle-ci ignore la puissance de l’amour qui est à l'intérieur de l'être, elle pense être obligée de subir les mouvements intérieurs et plus elle va vouloir les ignorer, plus ils se manifesteront avec force. 
Puis en étant perçue depuis le cœur, elle apparaitra comme notre part innocente et plus comme un monstre empêcheur de tourner en rond. Ce regard permettra le rayonnement de l’amour en sa direction et dans l’alchimie émotionnelle, en amenant ce qui se manifeste en soi, au cœur, en goûtant l’énergie de paix, de joie, elle aura envie d’y revenir.

Mais là encore, ça n’est pas parce qu’on comprend comment on fonctionne et qu’on expérimente la puissance de l’amour, du retour au cœur, à son ressenti, qu’on va changer du jour au lendemain. 
Ce n’est qu’en lâchant prise, en se dissociant de la peur, de la fuite, par l’observation bienveillante de tous les mouvements internes qu’elle déclenche qu’on se libérera peu à peu du geste compulsif. Il est logique que l’ego en tant que gardien de la personne, ait besoin d’être convaincu de la force de guérison de l’amour, du cœur, de la présence pour qu’il s’abandonne en toute confiance. 
La confiance s’acquiert par l’expérience en osant ressentir l’émotion désagréable et en constatant l’effet produit par ce genre de posture. Comme on n’est pas englouti par les émotions, comme la souffrance est finalement moins terrible qu’on se l’imaginait, on aura plus de courage et d’assurance pour accueillir ce qui se manifestera ensuite. 
On apprivoise ses peurs, ses émotions en les accueillant au fur et à mesure.

Je me contente de ne plus être dans l’inconscience et le réflexe systématique de fuite, des quelques secondes de non réaction, de non identification à ce qui se manifeste. La peur est partout en ce monde et en soi. Il est inutile de lutter contre elle mais en apprenant à la reconnaitre, on s’en détache. On constate qu’elle motive nos gestes inconscient et qu’en le voyant, on s’en dissocie. Elle est derrière la plupart de nos réactions et comportements et en l’accueillant, elle s’équilibre, s’harmonise avec l’énergie de l’amour. Dans cette alchimie, elle est transformée par la conscience et l’amour de la source qui se révèle aussi dans ce processus.
Libérer les peurs de leur surcharge énergétique créée par les blocages dus aux stratégies de fuite, libère la personnalité des masques et alors les énergies sont perçues comme telles, sans étiquette « bien » ou « mal ». 
Je me rends compte que chaque fois que je me crispe en dedans, c’est la peur qui s’active.  

Dans le sevrage puisque les cachets répondaient au besoin d’agir selon un modèle, de manifester uniquement ce que je jugeais correct, approprié, comme je ne réprime rien, la peur est démasquée et libérée. 
Ce qui me faisait craquer en général, outre la peur, c’était de vivre des émotions négatives, à peine je ressentais de la colère, de la tristesse, que le mécanisme de fuite s’enclenchait. Maintenant que je ne juge plus ses émotions spécifiques et que je les voie comme des appels à revenir au cœur, à l’amour, l’harmonie, le mental ne lutte plus et c’est déjà beaucoup. Ainsi, les stratégies n’ont plus de raison d’être concernant ce type d’émotions. Elles s’activent mais sont désamorcées dans l’accueil, le non faire, qui en l’occurrence est de l’ordre de la réaction plus que de l’action.

Parfois, je me dis que ce choix d’être dépendante de produits plutôt que de l’amour extérieur, est aussi inspiré par l’âme. En effet, ces produits ont maintenu une sensation de bien-être intérieur, d’équilibre mais comme je savais que c’était une parade, je ne m’y identifiais pas vraiment. 
Le fait de me couper de mes émotions m’a permis de raisonner dans un espace relativement serein et la seule peur que j’avais à traiter, c’était de devenir inconsciente, de perdre le contrôle, la vigilance, de me laisser absorber par les effets des produits. 
Je ne sais pas si c’est l’instinct de survie, l’âme ou la source de vie en moi, certainement les trois à la fois, mais plus les doses étaient conséquentes, et plus j’étais vigilante. Beaucoup se laissent aller dans l’ivresse mais je n’ai jamais aimé fuir totalement. Le besoin de contrôle en était à l’origine et même si je sais aujourd’hui que c’est une stratégie de la peur, elle a néanmoins servit de garde fou.

Tout le monde se créé des limites plus ou moins toxiques, enfin perçues comme des balises lors de leur constitution consciente et inconsciente. En général, les gens choisissent de fonder un foyer, de trouver un travail, comme pour se préserver de l’instinct de mort en soi. Comme pour cadrer leur quotidien, se donner des limites afin de ne pas tomber dans l’excès. 
Les enfants leur donneront le sens de la responsabilité, tout comme le travail qui donnera un sentiment de légitimité. 
Mais comme l’intention derrière ces choix est très souvent la peur, tôt ou tard, les limites deviennent une prison, la responsabilité, un devoir, une obligation, un poids. Les liens affectifs se tissent depuis le besoin, le manque et se manifestent dans l’amour conditionné, l’interdépendance, l’excès et l'abus. L'amour fusionnel d'un parent pour son enfant peut constituer une véritable prison et même s'il n'y a pas de violence physique, l'amour possessif créé des liens toxiques, invisibles, qui vont handicaper l'enfant dans sa relation à lui-même et aux autres.
La gestion du temps devient la priorité et on suppose qu’en étant cadré, occupé à plein temps, les pensées et émotions difficiles seront absorbées dans l’activité. 
Il est vrai que le fait de focaliser son attention sur le geste, d’aligner la pensée au mouvement, permet de sentir une forme de cohérence intérieure mais ça devient aussi une échappatoire, un moyen de ne pas sentir la vie en soi. Un geste répété devient vite automatique et lorsque la technique est acquise, on agit alors sans conscience. 
Cet état de non présence à soi confine la personnalité dans le monde des pensées. Cette sphère est chaotique, incontrôlable. On peut orienter ses pensées, choisir celles qui nous font du bien mais on reste dans le conditionnement, dans la volonté de contrôler. 
D’un autre côté, il est bon de passer en douceur de l’inconscience à la présence et en observant les processus internes, on devient conscient de soi, on accueille tout autant la conscience divine que l’émotion, dans le processus alchimique. C’est cette union temporaire mais répétée qui trace de nouvelles pistes dans le cerveau, de nouvelles réponses, de nouveaux comportements.

Revenir à la source de la souffrance, de la peur et observer sans juger, libère de l’inconscient, guérit, rétablit l’intégrité par l’union des corps subtils. 
L’image des chakras proposée par Patrice m’a plu par le symbole que représente le diamant mais je ne pense pas qu’il soit encore utile de les placer sur chaque chakra. 
Je ne doute plus du tout de mes origines divines bien que je sois à décoller toutes les étiquettes que j’avais attribuées au divin. Je n’ai plus besoin de nommer les différentes dimensions qui me constituent, pour les reconnaitre puisque je ne lutte plus contre ce qui se manifeste en moi. J’envisage plutôt ce que je suis comme un ensemble d’énergies qui cherchent l’harmonie, l’unité. En ce sens le symbole qui représente le mieux l’être multidimensionnel, c’est le diamant. Sa transparence qui laisse passer la lumière, la reflète en plusieurs couleurs illustre bien ce que révèle l’introspection; Les multiples aspects de la personnalité, les dimensions plus ou moins subtiles, les point de vue différents...

L’observation neutre permet de voir comment tout en soi trouve son équilibre naturellement, si on laisse le processus se dérouler, sans intervenir mentalement, sans critiquer, retenir, empêcher, commenter ou douter. 
Le mental réagit mais comme on sait que nous ne sommes pas uniquement cet aspect limité, comme le sens de notre existence ne se limite pas à nos croyances, nos pensées, et comme la peur est moins active en soi puisque dans le cœur, elle n’existe pas, du moins elle n’est pas perçue comme négative, la paix n’est pas troublée. 
Le détachement procure un sentiment de liberté, de joie qui n’est pas l’euphorie, mais une sensation de bien-être, d’être à sa place. 
J’ai écouté cette vidéo qui explique le processus que je suis en train de vivre, le lâcher prise et ça résonne tellement que j’y vois un clin d’œil du divin, une synchronicité qui me motive à continuer en ce sens.
Mon intuition me dit, depuis que j’aie lu les messages de Jeshua via Pamela Kribbe, que cette voie est celle de la guérison, de la liberté, de l’autonomie à tous les niveaux et en relisant celui qui parle du passage de l'ego vers le cœur, j’ai été heureuse de constater que je vis enfin cette réalité de l’intérieur, au quotidien. 

Même si je n’ai pas diminué tant que ça les doses, je remarque l’essentiel, le fait de ne plus me fermer systématiquement, d’abandonner la compulsion dans le processus de la présence à soi. 
Je constate que la peur de la peur s’étiole à mesure que je libère les émotions, que j’ose accueillir ce qui est. Les médicaments continuent de me couper de mes émotions mais j’accepte l’état de manque, je ne suis plus paniquée à l’idée d’être sans carapace, de ne plus sentir les effets du produits. La sciatique est perçue en fond mais elle n’affecte plus mon état d’être. C’est encore fragile, la douleur se manifeste quand je suis debout, mais elle survient de plus en plus tard. Je peux voir comment le mental l’amplifie simplement par focalisation. Là encore, ce qui peut être qualifié d’ombre, me permet de voir la réalité de la puissance de l’attention, de la focalisation consciente, son effet amplificateur. 

« Dépendance : mécanisme et méthode » par Elan Sarro

Présentation de la vidéo sur la page You Tube. Dans cette vidéo, nous apportons un éclairage sur le mécanisme de la dépendance et présentons le moyen de nous en libérer par une pratique spirituelle, qui consiste à accorder pleinement notre attention aux sensations qui déclenchent le mécanisme de recherche de stimulation compensatoire dont nous sommes devenus dépendants avec le temps.

AVERTISSEMENT : la méthode proposée ne fonctionne pas en cas d'accoutumance forte à des substances (drogues, alcool, médicaments). Exemples de dépendances pour lesquelles cette méthode peut s'avérer utile :

- tendance à l’inertie (procrastination) ;
- relations humaines (dépendance affective) ;
- cigarette, cannabis ;
- boulimie légère et addictions à certains stimulants alimentaires (boissons énergétiques, café, chocolat, sel, etc.) ;
- médicaments dans le cas de dépression et d’anxiété (non-aiguës) ;
- masturbation et sexualité déséquilibrées ;
- internet, jeux-videos, shopping, lectures, et tous les types de stimulations sensorielles « mentales ».


 
Pour plus de détails au sujet de la dépendance et la voie de libération dont il est question dans cette vidéo, veuillez vous reporter au lien suivant :
http://www.meditationsguidees.com/?pa...
Vous pourrez trouver sur la page You Tube, d’autres liens qui mènent sur les sites qui traitent de l’alchimie émotionnelle ; la technique nommée "TIPI" et la méthode de méditation traditionnelle "VIPASSANA" que je ne connaissais pas mais que j’utilise d’instinct, parce que ça résonne tout autant que c’est logique finalement.  


Concernant l’avertissement il s’agit plus d’une forme de réserve, de garantie face à l’éventualité d’un échec. Le principe est efficace et en toute logique, il peut s’appliquer à toute forme de dépendance. 
Le "succès" dépendra de la patience, la persévérance, la détermination à réaliser le processus alchimique et du degré de confiance vis-à-vis du divin, de l’amour en soi. La confiance absorbera le besoin de réussite, les attentes qui créent une pression et nous éloignent du présent, de la présence divine. 
Et comme ceci s’acquiert par la pratique, l’équilibre sera maintenu et l’amour absorbant la peur, amplifiera, donnant plus de courage, de force et de patience. La confiance en soi, au soi, permettra l’abandon du jugement, favorisera le lâcher prise, ce qui aura pour effet d’amplifier l’amour en soi, de voir l’unité intérieure. 
Les énergies harmonisées, équilibrées, élèvent le taux vibratoire et comme on se coupe de l’inconscient collectif, on n’aura plus besoin de se protéger de l’extérieur, des égrégores dont on se détachera en abandonnant les croyances basées sur la peur, le manque et le besoin.
C’est peut-être prétentieux de ma part mais j’ai la certitude qu’il est possible de se libérer de toutes les chaînes, par l’amour inconditionnel et la présence à soi, au divin en soi
Il y aura toujours des dépendances ne serait-ce que la nourriture mais comme il n'y a plus de résistance à ce qui est puis comme la conscience permet de voir que la souffrance vient de l'attachement, de l'attente, des projections, de l'identification au mental, le lâcher prise, le recul qui permet de se dissocier du mental constitue déjà un premier pas vers la liberté. La confiance en l'amour et en sa puissance libère des attentes et la foi suffit à savoir que la guérison adviendra naturellement, en son temps. Elle sera associée au bien-être et comme celui-ci est maintenu par la paix en soi, l'acceptation, on peut déjà la vivre à chaque instant, en revenant au cœur, au moment présent. 
Parce que la guérison finalement, c'est juste d'être capable de bien vivre le moment présent, de reconnaitre sa vraie nature et de dire "oui" à ce qui est. D'autoriser la vie à se manifester en soi, sans la contraindre, ni la retenir, en établissant la personnalité en son cœur, en le laissant harmoniser les énergies et en suivant ses élans.  
 
Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces trois lignes. Merci