Ce matin, une petite phrase revient comme un leitmotiv : « A quoi bon ! »
A quoi
bon connaître l’avenir s’il se construit dans le présent.
A quoi bon
vouloir exprimer ce qui se ressent en dedans si le mental étiquète et nous
place dès lors d’un côté ou de l’autre de la dualité.
A quoi
bon se définir comme un être de lumière si c’est par notre chair que nous l’expérimentons
et que bien souvent ce sont nos ombres qui nous ouvrent à l’amour.
A quoi
bon se dire chevalier, artisan, éveillé, si ça nous éloigne du présent, du
vivant, des gens, si nous appréhendons la vie au travers de notre mental
seulement. L’ego se plait à se croire sauveur, victime ou bourreau. Il est
clair que c’est dans la position de sauveur qu’il sera le plus flatté ! Ce
rôle lui donnera du pouvoir sur tous ceux qui sont perdus, qui souffrent et se
croient victime. On fabrique à nouveau des camps, on divise l’humain, on
regarde la masse d’en haut en préparant des plans de sauvetage de ce pauvre
monde déchu.
A quoi
bon savoir que le monde est dirigé par des Illuminatis à qui ont associe des
méchants extraterrestres qui pratiquent des rituels sataniques, si nous ne
sommes pas capables d’accueillir nos propres ombres. C’est encore le bouc
émissaire, l’autre qui nous dispense de nous regarder en face, cherchant à tout
prix en dehors la cause de notre mal-être.
A quoi
bon continuer de chercher en dehors, la vie qui bouillonne en dedans et qui
nous effraie tant qu’on la cache derrière des masques conventionnels de
personnes aimables, serviables et de bonne réputation.
Proclamant
de beaux discours tout en pensant combien l’autre est inférieur, laid, méchant
ou ignorant.
A quoi
bon communiquer si au lieu d’écouter l’autre, nous écoutons nos voix intérieurs
qui sont à juger, étiqueter, jauger notre interlocuteur.
Dès qu’on
se qualifie de bon, on se condamne à l’être au mépris de ce que nous sommes en
totalité, on se fixe des objectifs, on veut s’améliorer, on rejette une part de
soi qu’on jette dans les oubliettes et qui deviennent nos propres monstres
intérieurs qui matérialiseront des ennemis de toutes sortes en nous plaçant
face à ceux que nous jugeons inconscients ou mauvais. Mais ils ne sont que le
reflet de ce que nous refusons de voir en nous.
Jusqu’à
quand l’humanité se plaira-t-elle à projeter des films de chevaliers, de
conquérants et de sauveurs d’un monde au bord de l’explosion, d'une guerre mondiale...
Il
suffit de se regarder, d’accepter ce qui est, ce qui se vit en dedans pour
laisser le divin se déployer avec toute sa puissance. De prendre pour siennes
toutes ces luttes intestines et de les pacifier par un regard tendre et
amoureux.
Au lieu
de ça, l’humain continue de ranger dans des cases, ses frères et sœurs, le
savant, l’intello, les éveillés, les puissants, chacun voit en l'autre un ennemi. Tous trouvent de bonnes raisons de
séparer « le bon grain de l’ivraie ». Oui nous sommes divin mais en aucun
cas nous n’avons à juger qui que ce soit, pas même ce que nous sommes.
Tant que
nous continuerons à rejeter des parts de nous-mêmes, tant que nous choisirons d’être
autre chose qu’un tout, les guerres et les conflits se multiplieront sur la
terre et en notre propre monde.
On nous
dit « lâche prise », mais quoi lâcher au juste ?
Cesser
tous questionnements pour enfin oser vivre, bouger, rire et danser, sentir la
vie en nous et l’exprimer selon notre être tout entier. Cesser de se justifier,
de se juger, de se médire. Cesser de cogiter, comprendre, interpréter, puis de
projeter nos croyances, nos rêves de grandeur qui sont toujours des films où
nous sommes vainqueurs. Tant qu’il y a un gagnant, il y a un perdant.
Le
combat que se livrent nos personnages internes ne cesse de se rejouer sur la
scène extérieure.
Alors
que faire ? Accepter de s’aimer sans chercher à se voiler la face, sans
rejeter ce qui en nous a besoin de lumière et d’amour.
Quand je nie ma colère,
quand je veux l’effacer, elle se présente à moi sous la forme d’un être qui
sera destructeur, exubérant, agressif... Là le piège est grand de se croire
victime et de continuer de nier mon pouvoir créateur, celui de ma psyché
combiné à toutes ces énergies d'émotions refoulées.
Si même je me dis que je l’ai provoqué et que je cherche à punir ce qui en moi est "mauvais", je continue de nourrir le conflit et la division intérieures qui créeront à nouveau des scènes de violence.
Si par
contre j’accueille cette même colère, si je me l’approprie et la laisse m’envahir,
elle finit par libérer l’amour divin qui est mon énergie vitale de base.
Il
arrive un moment où il vaut mieux se taire plutôt que de nourrir toute sorte de
polémique qui éloigne de soi, de sa propre vérité.
Elle est
ce qui se vit, à l’instant, en ma chair et simplement en regardant, en laissant
faire, ces mouvements internes, l’énergie de l’amour pacifie toutes ces parts
qui ont toujours été en conflit. Ce sont des mécanismes intérieurs qui sont
devenus automatiques et qui peuvent changer, s’aligner sur une autre fréquence,
celle de l’amour, en laissant simplement la conscience agir.
Par le
fait de devenir conscient de ce qui se passe en dedans, on cesse de nourrir nos
ombres, notre ignorance et l’énergie de vie restaure tout ce qui doit l’être,
rétablit la paix, l’entente et l’unité sans même que nous ayons à y penser.
Bon, je
vais au jardin abreuver, inonder la terre asséchée par le soleil qui depuis
deux jours rayonne si fortement qu’il en brûle la vie. Même la nuit ne restaure
pas l’équilibre. Le feu contenu en soi, réprimé, refoulé, s’exprime par ce
soleil qui nous montre combien on peut être consumé par ces énergies émotionnelles contenues qui empêchent l'expression du feu de l'amour divin.
A quoi
bon vouloir interpréter tout ce que nous vivons si notre vision est étriquée
par le concept de dualité. Dès qu’on ouvre la bouche, on se positionne, on prend
parti. On qualifie automatiquement en classant, en ordonnant, en rangeant dans
des petites cases. Le fait même de mette en mot un ressenti fait perdre la
sensation.
Je ne
suis pas non plus en train de dire que le silence soit la seule expression qui
permette à l’énergie pure de rayonner mais je n’en suis pas loin. Il est des
moments où vient le temps d’écouter en soi, simplement pour entendre les bruits
dont nous n’avons pas conscience et qui pourtant sont l’expression même de la
vie. Les battements de cœur, la respiration, les crispations, les détentes. Faire
taire le mental relève de l’exploit mais entendre ce qui se passe derrière lui,
est tout à fait possible. Ces moments de chaleur intense où chaque geste coûte
des litres d’eau, cette température extrême est le contexte idéal pour se
tourner vers l’intérieur et s’intéresser à ces mouvements internes qui passent
inaperçus habituellement. Cette dimension de l’être totalement inconnue, qui
pourtant est, la base même de ce que nous sommes, la réalité du divin qui nous
anime. Quand on se contente de s’adapter à ce qui est, quand on n’oppose plus
de résistance, plus de justification même, un sentiment de liberté se fait
sentir.
On se
perd dans l‘action, on tente de remplir le vide, pour ne pas se trouver face à
qui on est en vérité. Je ne cherche plus à être toujours dans l’action, même
dans le dosage, je suis ce que mon cœur m’inspire, je me contente de maintenir
vivant ce qui est sous ma responsabilité. Mon corps physique, ce magnifique édifice totalement autonome, devient un ami, un compagnon de route que j’habite
avec joie et tente de connaître de l’intérieur afin de satisfaire ses besoins.
La régence de ces corps « denses » est une responsabilité que j’apprends
à assumer faisant en sorte que la paix y règne. J’apprends à les observer à connaître
leur mode d’expression, passant d’une dimension à l’autre, du monde émotionnel
à celui des pensées en passant par les sensations. Il y a tant à apprendre, à explorer,
à découvrir, à ressentir que cette approche qui ressemble à celle d’un enfant
de trois ans, me ramène à la maison, à ce que je suis en vérité. Je retrouve l’essentiel
qui a toujours été présent, ce qu’on cherche en dehors et qu’on ne sait plus
sentir tant on a cherché à l’enfouir.
La peur
d’être submergée, d’être consumée par l’amour divin, peu à peu laisse la place
à l’envie de se laisser envahir par cette puissance que le mental tente de
bloquer à tout prix. C’est simplement son rôle, il n’y a pas à y voir un
ennemi, mais un simple mécanisme de protection. Une fois que cette peur de se
perdre est calmée, j’entrevois la possibilité que ces deux aspects « opposés »
si distants l’un de l’autre puisse se réunir, s’apprécier et s’associer. Le
désir exprimé au travers d’appels à l’unité de façon intellectuelle mais appuyé par une intention pure (vraie), commence à
se matérialiser.
L’envie
de me connaître depuis l’intérieur, de regarder en soi, me permet d’être en paix
avec le monde, de ne plus me soucier de ce qui se passe autour. Ce n’est pas de
l’indifférence au contraire, comme je cesse de rendre les autres responsables
de mon état d’esprit, de ce que je ressens, je n’ai plus d’exigence, de désir
de juger, de critiquer, d’étiqueter. Chacun vit sa vie et la paix s’installe
dans les relations.
Je reviens du jardin. J’ai imbibé la terre au maximum afin que la chaleur ne fasse pas de ravages. Je suis toujours ébahie par la capacité des plantes à supporter les extrêmes. Le frère d’un des deux voisins de jardin, qui est parti en vacances, vient s’en occuper. C’est quelqu’un de simple, qualifié d’inadapté, qui réagit mentalement comme un enfant, ou simple d’esprit comme on dit. Il a toujours le sourire, s’entend avec tout le monde et l’énergie qu’il dégage est bien agréable. Par moment, j’aimerais être comme lui, cesser de vouloir comprendre et me contenter d’être ni plus ni moins, juste ce que je suis.
Le
pigeon ne sort plus de sa boîte depuis hier soir. Je ne sais pas si c’est la
chaleur ou le fait qu’il ait à manger à portée de bec. Là encore, je me demande
si j’ai bien fait d’interférer. Mon « besoin » de me positionner en
sauveur est encore bien présent. D’un autre côté, c’est un élan spontané qui m’a
poussé à agir ainsi. Si je suis consciente que la mort n’est qu’un passage, à
quoi bon vouloir intervenir dans ce qui se passe autour. Ce besoin de préserver
la vie est instinctif et répond certainement à la peur de la mort.
Voici une
vidéo interview de Lilou Macé que j’ai vue sur le site http://www.urantia-gaia.
Plus on parle de la mort et plus la peur qu’elle suscite pourra être lâchée. Notre
façon de la craindre ou de la refuser ne change rien à la réalité. Un jour où l’autre,
il faudra franchir le seuil, abandonner notre enveloppe
charnelle. Bien que j’aie libéré un bon nombre de peurs, ce qui me rend la vie
beaucoup plus agréable, il reste néanmoins celles qui sont inscrites dans l’inconscient
depuis des millénaires. La mort, le vide, le manque peuvent être absorbés par l’énergie
divine qui anime chacun. Maintenant que je sais que c’est en moi, juste là,
maintenant que j’ai compris qu’en accueillant ce qui vibre en moi, que l’énergie
bloquée une fois libérée me permet de sentir l’énergie divine que je suis, ces
peurs primitives seront vues pour ce qu’elles sont, des illusions, des erreurs
d’interprétation. Toutefois, je voudrais que cette prise de conscience, se
fasse par l’accueil et non par la contrainte.
Lilou et
le dr Eben Alexander NDE (57mn de pur bonheur!)
Le lien ci-dessous pour faire circuler cette vidéo ;) Je viens tout juste de la regarder en la publiant, c'est une vague amplificatrice de foi qui confirme, s'il en était besoin, ma foi profonde en l'humain divin, en l'amour, puissance éternelle divine qui constitue chacun et en la conscience UNE.
Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter
l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr