31 12 Dernier jour de l’année, idéal pour faire un petit bilan de ce qui s’est passé intérieurement en un an. Intérieurement puisque nos croyances et conditionnements manifestent notre réalité quotidienne, la façon dont nous nous voyons et considérons le monde. Ces derniers mois ont été l’occasion d’une actualisation des représentations mentales à propos de ma mère, de l’autorité, qui entrent naturellement dans le cadre de l’abandon des croyances élaborées ou adoptées durant l’enfance.
L’observation objective permet de voir les mécanismes en soi et surtout d’apprendre à recréer du lien entre les différents aspects de soi. Non pas qu’ils soient naturellement antagonistes mais plutôt parce que la vision binaire du mental et sa façon d’appréhender la vie, nous amène à lutter contre ce qui ne correspond pas à notre idéal. Puis quand on prend l’habitude d’observer ce qui se dit et ce qui est ressenti en soi, il devient évident que ce que nous sommes primordialement, c’est cette conscience neutre, lucide, imperturbable sans pour autant être indifférente à l’humain. C’est cette vision lucide et détachée que nous avons lorsque les émotions sont accueillies librement et en conscience. Ou en sachant que celles-ci sont des messagères, temporaires, éphémères et nécessaires à la connaissance intime de soi.
J’ai pris l’habitude de dialoguer avec le mental, d’être ouverte, de poser des questions aux corps subtils sachant que chacun d’eux a son propre mode d’expression. Le seul fait de porter l’attention sur la respiration et d’attendre qu’elle revienne naturellement au niveau du ventre change déjà beaucoup de choses parce que la peur d’être submergée par les émotions se dissipe peu à peu. Et comme le mental ne peut se focaliser que sur une seule chose, en observant la respiration, il cesse de cogiter ce qui est très reposant.
On ne peut pas changer les images mentales qui se forment par association d’idées, en niant les pensées négatives ou en divertissant le mental, en fuyant la réalité de notre ressenti du moment. Si on change nos modes de pensées seulement par la raison on continue de lutter contre des aspects de soi ou de les ignorer ce qui a pour effet de leur donner plus de poids. C’est ce que j’aie pu constater lorsque j’étais membre d’une église chrétienne parce que je devais occulter une grande part de ma personnalité.
Le fait de percevoir le mental, l’émotionnel et le corps physique comme des partenaires fidèles et bienveillants, des aspects de l’être qui font toujours de leur mieux selon les circonstances, a favorisé la paix intérieure et me permet d’aller plus loin dans le processus de connaissance intime de soi par l’abandon des croyances.