Ce
matin bien que je n’aie pas allumé le feu alors qu’il pleut dehors, ce qui a
tendance à refroidir l’appart, et même si je n’ai pas encore penser à prendre
un bout de médicament, je pleure de joie.
Mon enfant intérieur exprime sa joie
de retrouver le goût d’aller vers les autres. L’adolescente que j’étais est
aussi aux anges parce que c’est ce qui me portait à l’époque et constituait
l’élément essentiel dans mon choix d’orientation professionnelle même si je
suis partie de l’école à seize ans.
Je voulais voyager, rencontrer des gens,
faire un métier qui me donne l’opportunité de parcourir le monde et de pouvoir
communiquer avec tous. Le cursus scolaire ne proposait rien d’autre qu’une
école qui préparait au bts de tourisme mais comme ma mère élevait seule ses
trois enfants, avec un petit salaire de fonctionnaire et un crédit à rembourser pour la
maison, même avec une bourse, ça n’était pas envisageable.
J’ai
donc pris les choses en main, suivi mon intuition, mon instinct et suis partie
du foyer à la même époque. Mes parents ont accepté de m’émanciper à seize ans
et j’étais enfin libre !
Libre de vivre ma vie selon mes propres valeurs,
de suivre les élans du cœur, d'aimer qui je voulais, comme je le voulais et même si très vite
j’ai été attirée par toutes les drogues et les gens qui en consommaient
puisqu’on se ressemblait beaucoup, je ne regrette absolument aucun de mes
choix.