mardi 5 janvier 2016

« Confier à la source en soi, le soin de démêler les nœuds »






Cette nuit a été bizarre je me suis couchée à 21h, relevée à 1h, après avoir ravivé le feu et médité un peu je me suis recouchée à 2h puis relevé à 4h et enfin debout à 6h. 
Malgré tout, j'étais calme et ça me montre que la paix intérieure est installée.

La visite de ma sœur a encore réveillé des vieux trucs de l’enfance mais plutôt que d’essayer de comprendre, de chercher, j’ai décidé de laisser venir, de laisser faire et de rester en mode réceptif alors des réponses viennent et là, j’y réfléchis un peu.

Il y a eu un incident que je n’ai pas essayé de comprendre sur le moment, même si dans le fond le même schéma se répète dans la relation à ma sœur. Elle a insisté pour aller se balader avec la chienne qui est en chaleur en ce moment et j’ai fini par accepter mais seulement si elle la tenait en laisse. 
Son insistance m‘a agacée parce que c’est le schéma répétitif de l’enfance où elle tente d’exercer une forme de domination sur moi. Bien que je n’entrais pas dans un rapport de force ça créait une distance entre nous et je sens bien qu’elle traine de la jalousie à mon égard, qui remonte à la période traumatique que nous avons vécues.  
Mon insistance, elle, se situe dans le fait de ne pas vouloir satisfaire ses demandes mais je sens qu’il y a là une répétition de la réaction d’enfant à son égard. 


Le résultat est toujours le même, quand je lui fais confiance, elle me fait du mal. 
En l’occurrence, très souvent quand je lui ai confié la chienne ou les chats, une fois sur deux, ça s’est mal passé. Bilou est partie pendant un an au moment où j’en avais confié la garde à ma sœur pour aller voir ma mère qui venait de se faire opérer, en 2010. 
La chienne est tombée dans le canal lors d’une de ses balades avec ma sœur et dimanche dernier, elle s’est fait percer l‘oreille par un chien. 

Je n’arrive pas à voir clairement ce qui créé ces situations, si c’est le manque de confiance dû au fait qu’elle ait toujours été agressive avec moi qui en plus est amplifié par les incidents ou si c'est la situation conflictuelle depuis l'enfance qui induit cela. 
Même si je sais que je participe inconsciemment à la création de ces situations, j’ai bien du mal à appliquer l’effet miroir. 
Alors pour cette raison, je laisse venir l’inspiration et en parallèle je me tourne vers l’enfant intérieur pour le rassurer quand je dois rencontrer ma sœur et quand je pense à cela.   

Je suis en train de prendre conscience que selon l’effet miroir, ma sœur me renvoie la jalousie et que derrière cela, il y a autre chose. 
J’avais interprété ça comme le fait que j’avais aussi ces sentiments mais en fait ça fait partie du système de comparaison du mental qui peut ainsi s'évaluer par rapport aux autres, se situer et trouver sa valeur. 

Ce système d’évaluation est utile mais ne concerne pas l’être, la valeur d’un être puisque nous sommes tous issus de l’amour lumière, créés à l’image de la source.   
Puis derrière cela, il y a surtout la culpabilité que j’avais vis-à-vis de ma sœur dans cette comparaison que ma mère faisait entre nos différentes capacités intellectuelles estimant que puisque j’avais de meilleur résultats à l’école et que je comprenais plus vite que ma sœur, j’étais plus intelligente. 
Mis à part le fait que c’est faux enfin disons que la valeur d’un être ne se mesure pas à ses capacités mentales, j’ai associé le sentiment de culpabilité à la valorisation extérieure. 
Le sentiment d’injustice qui est né de ce que ma sœur ressentait dans ces moments a faussé ma vision. 
D’un côté ça n’était pas très intelligent de la part de ma mère de faire ce genre de comparaison parce que ça nous a nuit à l’une comme à l’autre. 
Ma sœur qui se sentait inférieure et m’agressait, me mettait à l’épreuve pour se valoriser en essayant de me dominer et moi qui culpabilisais et du coup n’ai pas pu reconnaitre et utiliser mes capacités.

J’ai bien l’impression que c’est aspect là qu’il me faut conscientiser et lâcher maintenant. D’une certaine manière, ça m’a permis de ne pas me leurrer, de chercher ma véritable nature et valeur; la source intérieure mais de l’autre, ça m’a handicapée au niveau temporel. 
Ce n’était pas juste que ma mère nous compare mais c’est aussi injuste que je nie ces capacités intellectuelles. 
Ça ne me rend pas meilleure que les autres mais ce sont des atouts que j’aurais pu utiliser pour m’orienter professionnellement. 
Dans un sens, j’ai rattrapé le truc par la création de ce blog et les publications puis en passant mon Bac à 32 ans mais tant que cette culpabilité demeure, ça fausse ma vision. 
Ça créé aussi des attentes vis à vis de l'extérieur, un besoin de reconnaissance qui se traduit par une dépendance aux nombres de pages vues tout en nourrissant la victime, le sentiment d'injustice, la valorisation par comparaison... 

Associer des « dons » à la culpabilité et à l’injustice, empêche de se réaliser, de se reconnaitre et donc de s’aimer.
Même si je suis convaincue de la supériorité de l’intelligence du cœur, l’intuition déconnectée de la logique ne sert pas à grand-chose. Enfin de toute façon reconnaitre et offrir cette culpabilité et ce sentiment d’injustice est suffisant, le cœur se chargera d’équilibrer les choses.

La jalousie qui m’est renvoyée ici est directement liée au manque de reconnaissance de soi. C’est encore un poids en moins qui m’évitera d’être dans l’excès, le besoin de reconnaissance extérieure, de validation de la part de ma mère et de la société.

D’un autre côté, tout ça n’est pas non plus négatif puisque lorsqu’on pense manquer de quelque chose, on va cultiver des qualités afin de combler ce manque apparent. Si je me trouve laide, par exemple, je vais cultiver d’autres dons qui ne sont pas liés à l’apparence afin d’être estimée par les autres. Mais ça n'est pas cela qui va augmenter l'amour vrai de soi non plus... 




En relisant ce passage que j’ai écrit hier, je me dis que ça n’est toujours pas clair et surtout, le seul fait que ça me fasse encore cogiter indique que le truc n’est pas résolu. 
Puis la nuit agitée et les symptômes physiques actuels trahissent aussi un déséquilibre interne.
Pour le moment j’offre ce trouble à la source intérieure et laisse venir parce qu’il est évident que je ne suis pas objective dans le regard que je porte sur ma sœur, sur la situation et tant que l’enfant porte des souffrances relatives à notre passé commun, ça ne risque pas d’être clair. 
Le trouble vient de plusieurs choses, le fait que je ne veuille pas entrer en conflit avec elle créé d’un autre côté certaines frustrations, des jugements internes, un conflit entre des aspects intérieurs que je peux confier à la source afin déjà de retrouver la paix intérieure. 

Ce qui me dérange, c’est de fuir cette relation, de la même façon que lorsque j’étais enfant où je refusais de jouer avec elle, déjà parce que je n’avais pas le même tempérament et c’était ma façon de répondre à son agressivité. 
Mais la fuite est une stratégie de l’ego et la seule chose que je sache faire adulte, c’est de l’éviter, puis les rares fois où on se voit, je me tourne vers l’enfant intérieur pour ne pas en arriver à l’envoyer balader, être agressive à mon tour. 
Ce qui me fait douter de la pertinence de cette réaction, déjà parce que rien ne semble changer entre nous mais c’est aussi parce que cette réponse à son comportement a été donnée par ma mère. 
Elle me recommandait de céder, de ne pas entrer en conflit avec ma sœur et je trouvais ça juste à l’époque. Si je regarde ça de plus près, je faisais semblant de trouver ça juste pour plaire à ma mère mais le sentiment d’injustice que je ressentais par rapport au trauma de l’inceste, était amplifié dans cette recommandation de ma mère qui argumentait en disant : « c’est le plus intelligent qui cède » ! 
Grosse erreur même s’il peut y avoir une base juste en cela, tant qu’on ne met pas tout à plat, tant qu’on n’exprime pas ce que l’on ressent et qu’on n’est pas entendu avec compassion, on trimballe ce sentiment d’injustice toute sa vie !

Pour cette raison, accueillir les peines de l’enfant en soi est un premier pas vers la libération des schémas récurrents qui faussent la vision et maintiennent dans les sentiments d’injustice, de rancœur, de souffrance.

Quand j’ai embrassé l’amour du christ, j’ai pardonné à ma sœur toutes sa méchanceté d’enfant et l’ai même incitée à quitter la Norvège où elle s’était exilée et se shootait pour tenter d’oublier la culpabilité qu’elle trainait. Elle a fini par venir en France, et je l’ai hébergée le temps qu’elle trouve un appart. Les choses se sont un peu arrangées entre nous deux mais en fait le schéma égotique issu des stratégies de survie est toujours ce qui sous tend nos rencontres. J’ai agit en sauveur d’une certaine façon même si l’amour me motivait.
Cet été comme on allait voir notre mère ensemble, il y a avait une forme de complicité puisque les deux enfants allaient voir l’adulte en ayant pardonné consciemment et donc en voulant que ça se passe pour le mieux, sans conflit. Mais malgré tout c’était encore un comportement stratégique, une façon de mettre de côté les rancœurs pour un temps. 
Il y a quand même eu de la jalousie de sa part, et j’ai encore réagit dans la fuite.

Bon, je ne vais pas continuer de cogiter là-dessus puisque le nœud du problème se situe dans l’inconscient. Une fois de plus les réponses ne peuvent pas venir du mental puisqu’il fait tout pour occulter, contrôler. 
La seule façon de guérir tout ça, c’est de libérer la charge émotionnelle qui y est associée et ensuite, les choses seront plus claires. 
Parfois, je me dis que je devrais l’envoyer balader, mais ça n’arrangerait rien à l’affaire. Remarque l’idée qu’il faut pardonner peut amener aussi à formater le comportement, à ne pas être vrai. 
C’est encore bien complexe tout ça ! Tant qu’il reste des émotions refoulées, on ne peut pas avoir suffisamment de recul et c’est la seule certitude que j’aie dans cette histoire.

Les questions essentielles sont encore à se poser : qu’est-ce qui est ? Qu’est-ce que je veux et comment je fais ?

Ce qui est, c’est une forme de trouble intérieur, l’enfant qui manifeste ses pensées émotions. 
Ce que je veux, c’est être en paix et comment je peux le faire, c’est en accueillant les peines de l’enfant dans l’amour lumière de la source et passer à autre chose.

Je dois aller payer le loyer, une autre facture, déposer un chèque à la banque et faire quelques courses, sous la pluie ! 
C’est en constatant que cet aspect a été mis de côté pendant plus de trois jours que je peux mesurer le degré de trouble interne. 
Et voir aussi que ce problème particulier a faussé totalement ma relation à l’aspect matériel de la vie. Mais ce qui me rassure, c’est de savoir que par l’amour lumière en soi, l’acceptation de ce que l’enfant intérieur manifeste, je peux sortir de ce triangle, de ces jeux de rôles limitants.

C’est peut être aussi ce trouble qui me pousse à me tourner vers des infos concernant la relation aux mondes subtils, aux esprits de la nature, de la Terre Mère et à l’histoire de l’humanité qui aurait été visitée et même crée par des êtres galactiques…

Est-ce que c’est parce que ce trouble éveille la mémoire traumatique et inconsciente de l’enfance que ça me semble très lointain comme histoire et que j’y vois une mémoire très très lointaine ou est-ce vraiment lié à un karma galactique ? 

Je préfère rester en mode réceptif et suivre l’élan de l’instant sans m’attacher aux pourquoi plutôt que d’essayer d’interpréter mentalement tout ceci. 

Le piège serait de croire que c’est le comportement de ma sœur qui cause mon trouble alors que c’est juste ce qui est éveillé en moi qui a besoin d’être considéré avec compassion, éclairé par la conscience divine. 

Je vais déjà me satisfaire du fait de ne pas avoir augmenté les doses de médoc ce qui signifie que le désir de transparence, de se voir en face, l‘emporte sur la peur. 
Même si j’ai compensé en me goinfrant de choux à la crème, lol ! 
Comme je ne culpabilise pas, ça n’a pas crée de malaise physique. 
Les symptômes qui se manifestent ne sont pas digestifs, ça prouve qu’il n’y a pas de culpabilité. 





Enfin c’est ma façon de comprendre les choses et c’est très intime et subjectif. 
Bien que les malaises, symptômes et maladies aient un sens métaphysique commun,  chacun étant unique et disposant des clefs de guérison interne, on ne peut pas généraliser ou adapter le diagnostic et les méthodes de soins à tout le monde. 

Même si le processus de libération émotionnelle, d’accueil des pensées émotions offertes à la source est le même pour tous, chacun a un enseignement spécifique à en tirer, des dons, des talents et des révélations personnelles à découvrir. 

La voie du juste milieu est le chemin qui mène à la réalisation de soi, à la paix et l’harmonie intérieure mais nous n’avons pas tous les mêmes blessures, le même vécu et le même karma. 
Il existe des blessures spécifiques que chacun porte mais c’est la combinaison de tous ces paramètres précités qui font de chaque parcours, de chaque individu, un être unique.  

Vu le temps pourri je ne suis pas sûre de vouloir sortir finalement ? On verra bien au fur et à mesure. Pour le moment, ce qui compte le plus, c’est de retrouver la joie, de maintenir la paix et l’unité intérieure.  
Finalement je viens de passer plus d’une heure à recadrer des photos de gouttes d’eau et l’idée que les symptômes des chevilles gonflées représentent ma difficulté à être immobilisé, à souffrir de ne pas avancer, a été mise en évidence. J’ai donc prononcé la phrase suivante : 
« J’accueille en mon cœur et offre à l’amour lumière de la source en moi, toutes les parts intérieures qui ont peur d’avancer, celles qui critique ce fait et celles qui ont une envie irrésistible d’aller de l’avant. » 
Les peurs sont paralysantes lorsqu’elles sont refoulées et par le fait, elles amplifient à force de tourner en rond mais quand on les reconnait, c’est déjà un premier pas vers la résolution du problème puisque le cœur équilibre les énergies et en elles, il y a tout un potentiel que l’amour lumière saura harmoniser de façon à ce qu’elles participent équitablement à la création consciente. 
C’est cet équilibre qui suscitera un élan où toutes les énergies qui avant s’affrontaient vont permettre d’avancer sur son chemin avec enthousiasme et assurance. 


L’élan relatif à la réalisation d’un projet ne vient pas nécessairement immédiatement mais déjà comme la vibration change on se sent plus léger et apte à agir. En paix et capable de se mouvoir ce qui est suffisant pour initier le processus de création et être réceptif à la guidance, aux synchronicités. Je suis soulagée de ne plus cogiter à propos de la relation à ma sœur et c’est déjà une belle libération ! 

C'est une première création, celui d'un état d'être confortable, du bien-être qui favorise la créativité. Il semble que le but de mon projet soit avant tout de maintenir l'objectif d'être responsable de son monde intérieur, d'apprendre à créer un état d'être qui corresponde à mes besoins essentiels. 

Si déjà dans cette incarnation, je suis capable de cocréer avec le divin intérieur ou par sa grâce, l'état de bien-être et ainsi de me passer de toute aide extérieure, de produits, ce sera un immense accomplissement qui me permettra de quitter cette vie sans aucun regret. Parce que finalement, une fois qu'on a réalisé ce qu'on voulait, on se rend compte que c'est tout le processus qui a suscité la joie, le parcours d'apprentissage plus que l'objet lui-même.  
C'est ce que j'essaie de transmettre ici quand je parle de choses intimes dans lesquelles il faut plutôt voir le processus d'interrogation, de reconnaissance des stratégies de survie, de libération et d'intégration de la vibration d'amour lumière. 
C'est ce qui est universel, au-delà de l'histoire personnelle, qui vaut la peine d'être transmis, à mon sens, puisque chacun peut reconnaitre les mécanismes internes qu'il porte aussi. 
Le but étant toujours de devenir plus conscient et aimant. 

Puis à propos des aspects internes qui pensent que je n'avance pas, c'est encore une vision de l'ego qui est habitué à valoriser ce qui est extérieur. 
Plus c'est spectaculaire, plus les autres sont épatés, plus ça valorise la personnalité à ses yeux mais c'est un leurre parce que la valeur d'un individu se situe au niveau de l'être, de son essence qui est parfaite et n'a besoin d'aucune justification ou prouesse. 
Le seul fait d'être ici et maintenant, en vie, est un miracle en soi.


Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr