Ce
matin, en voyant le peu d’intérêt des lecteurs pour le texte
magnifique de Francesca qui parle de « La transmutation de nos ombres », je suis triste et j’avoue que l’espoir me manque. Remarque,
espoir en quoi ? Voir le monde changer, les gens être plus heureux, plus
authentiques, fraternels ?
Toutes ces questions font écho à mes propres
vœux alors comme tout commence en soi, je sais quoi faire de ça. Tout est
tordu, tronqué, falsifié dans ce monde mais tant que je focaliserais sur ça, tant
que je m’en plaindrais, je ne ferais qu’amplifier la situation, le malaise.
Cette réflexion soulève mon besoin de transparence, de droiture, de
sincérité, de « vérité » qui peut devenir un poids, une souffrance dans l'excès. Elle révèle aussi ma difficulté à accepter
ma façon de gérer mon monde, d’utiliser des médicaments pour m’aider à être
ici, à habiter mon corps physique.
Tout ce qui me dérange
au dehors fait écho à ce que je n’aime pas en moi.
C’est
un constat évident quand on ose se regarder en face, avec sincérité,
neutralité.
Tout
le monde peut connaitre cette vérité universelle mais ça demande le courage de
devenir responsable de soi-même, de sortir du rôle de victime impuissante.
Et
ça n’est pas facile parce que tout à l’extérieur nous donne l’impression que
nous sommes petit, soumis, insignifiant et impuissant.