Avec l’amplification de la qualité d’énergie
transmise par la Source (énergie neutre par essence), beaucoup d’êtres en
Réalisation observent actuellement en eux une double mise en exergue : à
la fois celle de leur partie « lumière solaire » qui les conduit à
s’élever, s’éveiller, se révéler et celle de leur partie « lumière
sombre » qui correspond à ce que l’on appelle communément « les
ombres ».
Il est bien sûr à considérer qu’il n’y a nulle frontière
entre ces deux parties qui ne sont que des teintes ou nuances différentes du
spectre de la lumière en nous.
La plupart des humains ignorent leurs ombres.
Le
plus souvent, ils les projettent dans des troubles somatiques, des obsessions,
des fantasmes plus ou moins vastes, ou sur l’entourage.
Elles sont « les
autres », auxquels on prête la bêtise, la méchanceté, l’égoïsme,
l’inefficacité qu’il serait tragique de reconnaître en soi.
Elles sont ces aspects portés par les autres qui
déclenchent jalousie, aversion, peur ou colère en soi.
Peu ont la capacité d’envisager qu’une vie intérieure
se déroule en eux-mêmes, et quand bien même ils sont ouverts à cette réalité,
la nature même de ce qu’est l’ombre – pour résumer, la projection de leurs
« défauts » sur les autres – est difficilement accessible.
Nos « défauts » comme nos erreurs ne sont
effectivement pas faciles à accepter.
L’ombre se protège derrière le mécanisme de la
projection : la personnalité (le petit « moi ») pour refouler
l’existence de l’ombre, dérangeante pour elle-même va projeter, c’est à dire
relier les divers aspects de son ombre à des formes psychiques extérieures
(souvent des personnes parfois des circonstances).
L’Autre, parce qu’il est différent (par des
opinions, son apparence, son attitude, son positionnement général face à la
vie, etc…) devient ainsi le réceptacle de nos ombres. C’est l’éternelle
histoire de la paille et de la poutre dans l’œil.
En nous, toute ombre qui n’a pas pu être mise en
lumière remonte tôt ou tard en surface.
Il s’agit d’une loi immuable à laquelle personne ne
peut se soustraire.
Tout comme nous ne pouvons nous éloigner de notre
ombre projetée sur le sol lorsque le soleil envoie sur nous ses rayons.
Il est question de contempler l’ombre telle qu’elle
est, en plongeant dans sa vibration.
Ce faisant, nous ne sommes plus l’ombre, mais la
lumière de la Conscience qui contemple l’ombre, et par cet éclairage de
l’esprit, l’ego, le petit « moi » limité et limitant, cesse de
s’agiter dans tous les sens.
Il devient transparent, s’efface, laissant passer la
lumière du soleil qui peut ainsi éclairer l’ombre, et lui permettre de
redevenir elle-même pleine lumière car l’ombre n’est, en vérité, que de la
lumière en gestation.
Nous réalisons alors qu’au-delà des illusions
auxquelles nous nous accrochions, par ignorance, nous n’avons jamais été rien
d’autre que la lumière… nous réalisons que nous sommes lumière et que nous
avons la capacité, à chaque instant, de projeter notre lumière sur toute
« chose » afin d’y apporter paix, harmonie, guérison, etc.
Si le processus d’accueil des ombres est
relativement simple, il est cependant moins aisé d’enrayer nos automatismes
égotiques qui nous font réagir mécaniquement depuis si longtemps.
Et là, encore une fois, nul miracle venant de
l’extérieur, il s’agit de faire l’effort du lâcher-prise sur ces automatismes
en revenant au ressenti, sans rien faire d’autre.
Certes, les émotions qui se
manifestent en nous ne sont pas toujours de notre goût. Parfois à l’inverse,
nos ombres semblent nous satisfaire, nous aimons parfois même nous y complaire.
Faut-il les réprimer, de peur de ne plus être aimé,
ou bien leur céder, en les laissant nous définir ?
La
clé est d’abord d’accueillir ce qui est là, sans poser de jugement, mais sans
se laisser emporter non plus.
Il s’agit d’observer nos réactions avec une certaine
distance, en cessant de les qualifier de « négatives » considérant
qu’elles sont simplement le fruit de circonstances, qu’il n’y a pas l’ombre
vile d’un côté et la belle lumière de l’autre mais qu’ensemble elles ont le
pouvoir de faire de nous des êtres complets.
Si
nous nions notre peur, nous minimisons notre courage.
Si nous nions notre cupidité, nous amputons une part
de notre générosité.
Si nous nions notre jalousie, nous réduisons
d’autant notre amour.
Une fois ces ombres repérées, il devient nécessaire
de déterminer leur fonction, c’est à dire les raisons de leur existence.
Souvent, ce sont des dispositifs protecteurs mis en
place dans l’enfance, en réaction à certaines expériences blessantes ;
soumission ou agressivité édifiée pour survivre dans un milieu violent, façade
dure pour masquer une hypersensibilité, etc…
Certaines trouvent aussi leurs
origines dans des existence passées (rejet, trahison, condamnation, culpabilité
etc..)
L’ombre est une part de notre identité qui s’est
construite dans des moments de difficulté et de forte intensité émotionnelle.
Normaux pour un enfant (ou une « jeune »
âme), ces dispositifs protecteurs n’ont plus de raison d’être à l’âge adulte
(ou la porte de l’éveil).
Il
est de notre responsabilité de chercher à les comprendre et de ne plus se
cacher derrière eux.
En contactant la souffrance de » l’enfant
intérieur » (ou d’une incarnation passée), on donne du sens et de
l’empathie à l’attitude qu’elle a engendrée et on peut commencer à la
déconstruire.
En fermant les yeux, en recherchant en soi un état
de détente profonde, favorable à l’ouverture de conscience, il s’agit de poser
sereinement l’intention de plonger dans nos ombres pour voir ce qu’elles
révèlent.
Quelles sont les croyances qui dirigent notre vie ?
Comment
sont-elles nées, sous l’influence de quelles personnes ou de quelles
circonstances ?
De quoi nous protégeons-nous (et nous privons-nous) en les
perpétuant ?
Il s’agit d’essayer d’identifier l’événement originel, afin
de le dépasser et d’ouvrir la cage à la partie de nous qui s’y est
cristallisée.
Si c’est difficile, et cela l’est bien souvent, n’hésitons pas à
nous faire accompagner.
Quels sont les comportements qui nous agacent ou nous
interpellent chez les autres ?
Ils sont souvent le miroir de ce que nous
refusons encore de voir en nous.
Pourquoi nous perturbent-ils ?
Contre
quoi réagissons-nous ?
Dans quelles situations avons-nous adopté une
attitude similaire ?
Au fur et à mesure, tout un tableau se dessine. Il
n’est plus possible dès lors de diviser, d’enfermer, de porter des jugements
péremptoires…
Embrassons nos peur, acceptons notre vulnérabilité,
prenons le risque de nous ouvrir, de nous découvrir.
Aussi déstabilisante ou effrayante qu’elle paraisse,
cette mise en mouvement – comme la mise en mots de ce que nous ressentons
–nous libère de nos carcans.
Reconnectons-nous, régulièrement, à cet état de
conscience, car nos parts d’ombre évoluent en permanence s’intégrant en quelque
sorte à notre lumière, avec cohérence et conscience.
Alors, étant illuminé
intérieurement des rayons de lumière émanent de nous et se projettent dans
notre environnement, et ce n’est donc plus au travers du filtre perceptuel de
l’ego que nous faisons l’expérience de la réalité de l’instant, mais au
travers d’une aura lumineuse.
Et cette lumière éclaire les objets de notre
contemplation, qui peuvent à leur tour nous renvoyer un reflet lumineux.
C’est
ainsi que l’être qui a réintégré son état primordial fait l’expérience de
l’Amour qu’il voit partout où son regard se pose, que cela soit en lui-même ou
dans le monde.
Ce regard, soutenu et dirigé par la lumière, s’en
approprie les vertus et qualités divines d’amour, de compassion, de sagesse.
Par le regard d’un tel être, ceux qui ne se sont pas
encore éveillés à leur propre lumière se sentent enrobés de lumière ; ils
en perçoivent la chaleur, la force, le rayonnement et cela éveille leur
propre lumière.
Telle est la nature de la lumière ; se
démultiplier en se reflétant dans le monde, par les innombrables facettes que
celui-ci lui expose.
Tel est le propre de l’amour véritable, qui se
multiplie lorsqu’il est offert inconditionnellement.
Francesca du blog http://othoharmonie.unblog.fr