Ce
matin, en voyant le peu d’intérêt des lecteurs pour le texte
magnifique de Francesca qui parle de « La transmutation de nos ombres », je suis triste et j’avoue que l’espoir me manque. Remarque,
espoir en quoi ? Voir le monde changer, les gens être plus heureux, plus
authentiques, fraternels ?
Toutes ces questions font écho à mes propres
vœux alors comme tout commence en soi, je sais quoi faire de ça. Tout est
tordu, tronqué, falsifié dans ce monde mais tant que je focaliserais sur ça, tant
que je m’en plaindrais, je ne ferais qu’amplifier la situation, le malaise.
Cette réflexion soulève mon besoin de transparence, de droiture, de
sincérité, de « vérité » qui peut devenir un poids, une souffrance dans l'excès. Elle révèle aussi ma difficulté à accepter
ma façon de gérer mon monde, d’utiliser des médicaments pour m’aider à être
ici, à habiter mon corps physique.
Tout ce qui me dérange
au dehors fait écho à ce que je n’aime pas en moi.
C’est
un constat évident quand on ose se regarder en face, avec sincérité,
neutralité.
Tout
le monde peut connaitre cette vérité universelle mais ça demande le courage de
devenir responsable de soi-même, de sortir du rôle de victime impuissante.
Et
ça n’est pas facile parce que tout à l’extérieur nous donne l’impression que
nous sommes petit, soumis, insignifiant et impuissant.
Et pourtant celui qui se
tourne en son cœur, humblement et observe simplement ce qui s’y passe, ressent
la vibration de paix qui s’en dégage, sait combien son monde intérieur est
vaste.
Puis les émotions même sont l’expression de la force puissante,
bouillonnante du vivant en soi.
Ce monde des émotions nous en avons peur et
pourtant, il révèle notre grandeur, notre puissance et notre douceur, notre
légèreté, toute la gamme des vibrations qui font d’un humain, un être Vivant et conscient de l'être.
Puis au centre du chaos, lorsque la paix revient, on goûte l’infini, l’espace
d’un instant on se déploie en dehors de l’enveloppe charnelle, on s’expanse
sans plus avoir aucune limite. Mais la peur nous contracte et en une fraction
de seconde, on perd le sens du divin en soi. C’est si éphémère et contraire au
quotidien qu’on en est perturbé alors le mental oublie et comme il ne sait pas
donner de sens à cela, on perd la mémoire de qui nous sommes en vérité.
Puis
il y a les mots qui tente de décrire l’indicible puisque justement le mental
n’a aucune références. Ces mots qui ont un sens dans le monde matériel, celui du
mental mais qui pour expliciter le divin ne sont d’aucune utilité et peuvent
même induire en erreur, laisser croire que c’est en dehors de soi-même qu’on
trouve la vérité de l’être.
L’expérience
du divin est intime, et en ce sens on peut comprendre que cette source, ce
principe vivant est en nous même, il est ce qui est.
Rechercher
à l’extérieur dans les livres, les églises, les messages canalisés est un pas
vers cela mais ça nous éloigne de l’expérience. Nous sommes des êtres d'amour et de lumière, mus par
des énergies et celles-ci par le mouvement amplifient dans l'échange,
les rencontres, alors on peut croire que c’est l’autre qui "détient" la lumière, suscite
l’amour et ne pas voir que cet amour lumière est aussi en nous-même. D’autant
plus que ceux qui se disent spirituels se font piéger dans le rôle et usent du
pouvoir que ça leur confère. Parce que l’humain est fragile, il croit devoir se
protéger, se nourrir de l’amour, de la reconnaissance des autres, obtenir du
pouvoir pour se sentir valable.
La vérité tant
recherchée commence d’abord dans la relation à soi-même et pour connaitre la
vérité absolue ou du moins en percevoir l’essence, c’est la notre qu’il faut
trouver.
Celle de nos blessures, de nos peurs, de nos manques, de nos masques et
des personnages que nous jouons sur la scène de la vie.
En découvrant nos
mécanismes de protection, en les absorbant dans la bienveillance de l’observation
neutre, dépourvue de jugement, on trouve la puissance, la vérité de tout ce que
nous sommes.
Ce monde des contraires nous offre la possibilité de nous
connaitre intimement et de trouver la source en soi au-delà des gesticulations
de la personnalité, de ces jeux de ces rôles.
Nous projetons sans cesse nos peurs, nos fantasmes nés de nos frustrations,
sur ce monde et quand on commence à ôter les voiles de la peur, du déni de soi,
on découvre l’amour lumière au cœur de notre être. On reconnait les valeurs
énergies universelles de l’humain et au-delà la substance divine. Je butte
encore sur ce mot tellement chargé d’images, de souffrances de mensonges et de
domination injuste.
Le
Christ avait dit de ne pas adorer les icônes de ne pas se faire d’image de Dieu
parce que dès qu’on le fait, on enferme la vie dans une cage, on en fait des
concepts, des dogmes, un business, un objet de conflit... Il suffit de sentir
qu’au-delà de la forme humaine, il y a des énergies, des sentiments, des
émotions impalpables, invisibles et pourtant bien réelles, derrière les
apparences, que l’image, le visage, ne fait pas un être.
Tout
est falsifié, dénaturé, hiérarchisé, enfermé, cloisonné, autant de concepts qui
nous éloignent de la vérité. On figure
les choses au lieu de les vivre, de les sentir.
Un
enfant sait avec son cœur, à travers tout son être, ce qu’est vraiment la vie,
l’être. Et c’est justement parce qu’il ne tente pas d’en faire un concept,
d’intellectualiser, de comprendre qu’il est pleinement vivant et qu’il sait.
Mais
l’humain a toujours tenté de contrôler, de faire le ménage à l’extérieur, de
conformer le monde à sa vision du bien, de contrôler la nature si mystérieuse à
ses yeux plutôt que de se regarder en face et d’accepter tout ce qu’il est et
porte.
Et
j’ai fais la même chose, je continue de faire taire la vie en moi, mais ce qui
fait la différence entre mon passé et mon présent, entre celle que j’étais et
celle que je suis, c’est que j’apprends à accepter mon être tout entier.
J’apprends
à laisser le vivant s’exprimer et à me tourner vers l’intérieur en toutes
circonstances. J’apprends à voir avec les yeux du cœur, à cesser de juger pour
mieux discerner, à cesses de rejeter pour accueillir, à cesser de parler pour
mieux entendre, à voir ce qui est au-delà des apparences, à me donner le droit
à l’erreur, à cesser même d croire qu’il y a une erreur. Bref, j’apprends à
m’aimer entièrement parce que c’est ainsi que la source est visible en moi et
qu’elle se manifeste quand je cesse de lutter.
J’accepte
le jeu de la dualité, l’incarnation et ses contradictions, j’accepte d’offrir
la peur à l’amour que je suis, de faire la lumière sur mes ombres et de les
voir comme des énergies utiles qui ont juste besoin de trouver l’équilibre.
J’accepte
mes faiblesses qui deviennent force quand la paix intérieur et l’harmonie
s’installent.
Ce
retour au centre et l’acceptation de tout ce que je suis me donne l’humilité
puis la gratitude et la joie de ne plus se crisper, se rejeter, se trahir.
Cette liberté intérieure que je m’offre tempère mes humeurs et mes frustrations
qui deviennent juste des révélateurs de ma propre vérité, des indications de
mes besoins, de mes aspirations, mes rêves. Et même ces rêves sont perçus comme
des occasions de faire, de chanter ma chanson, de passage sur cette terre, dans
cette incarnation.
Je
constate chaque jour, à chaque instant même que tout nait en moi-même, que je
suis le centre de mon monde et que ma vision de celui-ci est déterminée par mon
état d’esprit du moment. C’est là que se situe la clef de mon pouvoir et en
acceptant de revenir au centre en toute circonstances, de prendre la
responsabilité de gérer ce qui ce vit en moi, je deviens libre. Libre de la
peur, de vivre et d’être ce que je suis ou ce que je veux. Libérée de
l’influence extérieure qui n’est plus une contrainte, une limite ou une
sollicitation qui va me faire réagir mais qui va initier le mouvement vers
l’intérieur.
L’autre
devient alors un révélateur et plus un manipulateur, il m’offre le moyen de me
connaitre en profondeur, de trouver ce que je suis en totalité et en même temps
dans ce jeu de miroir, ce ne sont plus nos différences qui s’opposent mais nos
ressemblances qui me démontrent que nous sommes UN et nos différences
révèlent ma propre richesse, ma singularité.
Considérer
l’autre comme un révélateur n’en fait pas un objet puisque nous nous révélons
mutuellement soit dans nos différences soit dans nos ressemblances. Dans un cas
comme dans l’autre, il me permet de me relier à mon cœur, de changer ma vision
à propos de moi-même et de l’extérieur puisqu’il est celui qui a éveillé ma
lumière derrière mes ombres, mon ombre derrière ma lumière, m’amenant à revenir
au centre, dans le juste milieu, il devient complice, cocréateur.
Il
ne me manipule plus ni ne me domine, il me permet de trouver l’harmonie
intérieure, mon union avec le tout.
La
vie, les êtres, les situations m’apprennent à lire mon propre monde. J’y trouve
ce que je suis à tous les niveaux. Le désir d’être en paix et d’unifier
l’ensemble des mondes que je porte, des corps, des personnages intérieurs, me
pousse à agir de la même façon avec mon entourage, le visible et l’invisible.
Quand j’accueille et écoute l’enfant intérieur, les cris des enfants aux dehors
ont une autre tonalité qui ne m’agresse plus mais m’invitent à regarder avec
bienveillance ce que je cherche à fuir en moi.
Le
fait de plonger en soi, de regarder ce qui se manifeste et au travers du cœur,
sentir l’énergie bienveillante de la vie, l’amour qui se propage quand je cesse
de rejeter ce que je juge mauvais, je découvre un élément qui dessine ma raison
d’être ici. Une aspiration qui n’est pas entendue mais qui constitue
lorsqu’elle est intégrée, un élan à agir, un sens, une orientation.
Reconnaitre
que l’autre me renvoie une part de moi que je rejette, créé l’équilibre
énergétique et en cela je constate et utilise mon pouvoir d’aimer.
En ce
moment, ce qui est mis en évidence, c’est le mépris pour la bêtise, le dégoût
de la corruption, des manipulations qui me renvoient à ma façon de gérer mon monde
intime. Ça me montre que je continue de me reprocher de continuer à exercer mon
pouvoir de façon injuste, à vouloir rejeter les aspects de mon être qui ne sont
pas éclairés ou intelligents, qui ne sont tout simplement pas aimé à cause de
cela.
Bon,
c’est l’heure de la douche qui est une occasion de parler à mon corps physique
qui manifeste une douleur dans le dos depuis hier.
Les médicaments ont minimisé la douleur et j’ai dosé de façon à ne pas la
sentir tout en lui parlant, en lui demandant de me délivrer son message. Il en
sort le besoin d’écouter, de lâcher l’auto-critique.
Comme je ne voulais pas
avoir systématiquement recours aux médocs, le soir, j’ai fait face à cette
douleur lancinante et constante et me suis contentée de la ressentir.
J’ai
détendu le corps physique puis constaté que la chaleur la diminuait. J’ai testé
aussi mon pouvoir de focalisation; plus je portais mon attention sur la douleur
et plus elle était forte. Puis comme je ne pouvais pas appliquer mes mains pour
soulager, j’ai été obligée de lâcher prise en exprimant ma douleur et ma frustration
et constaté l’effet guérissant de l’alchimie émotionnelle.
Ce matin je me dis
que j’ai dû prendre froid parce qu’avec les bouffées de chaleur, j’ai du ma à
trouver la température idéale. Puis au niveau métaphysique, ça me montre que je mets trop d'énergie à espérer aider les autres par ce journal. Je passe du témoignage à l'envie de convaincre sans m'en rendre compte.
Je continue de chercher à prouver que j’aie raison, que ce que je pense est vrai. C'est vrai pour moi aujourd'hui et je n'ai pas à convaincre puisque chacun se trouve selon ses propres voies, ses propres choix. Je
vois ça par le fait que quand ça ne va pas très bien, je ne publie pas ce que
j'écris.
Alors je reviens au centre, à l’objectif de ce blog, sa raison d’être,
témoigner qu’il est possible de vivre en paix, de trouver la source en soi,
l’amour et la lumière essence de l’être, de tout être, qu’on créé sa vie selon
ses pensées et que l’autoguérison est possible…. Les conditions de publication
que sont la transparence, l’authenticité, la sincérité, qui révèle
l’universalité de l’humain, des valeurs essentielles pour vivre de saines
relations à commencer par celle qu’on entretien avec soi-même. J’ai aussi offert à la source les reproches que je me fais de chercher une aide par la médication.
J’étais
tranquillement occupée à mixer les tomates cuites hier, quand les plombs ont
sauté deux fois de suite à cinq minutes d’intervalle. J’ai commencé à chercher
le pourquoi du comment et du coup, comme je tournais en rond c’est devenu une occasion
de crier mon incompréhension, ma colère et d’énumérer tout ce que je jugeais inapproprié
avant. Reconnaitre mes excès, mes peurs qui bien que j’en ai lâché pas mal,
demeurent.
En fait, c’est encore à travers de vieilles croyances que je la
considère au lieu de la voir comme une énergie polarisée, un moteur d’éveil, d’action
et d’orientation tout autant que de connaissance de soi.
L’énergie est neutre
et on lui donne sa couleur, sa vibration selon notre perspective humaine. Celle
d’une conscience qui vit le jeu de la séparation, de la polarisation.
Et c’est
ce jeu qui permet de retrouver la source, nos origines et notre vérité.
En
découvrant la vérité de la personnalité, ses croyances et peurs, au travers de
l’alchimie, on trouve, enfin on ressent l’essence de notre être, une
combinaison harmonieuse de l’amour lumière qui s’exprime par la paix, et se
reconnait intellectuellement par contraste ; le fini et l’infini, l’état d’être
qui reconnait la beauté du jeu des contraires, un état de tranquillité, d’acceptation
et de gratitude.
Pour le mental c’est difficile à appréhender, à définir et
interpréter puisqu’il est plongé dans la densité et programmé pour voir les
choses comme séparées. Il est une extension voilée de la conscience pure,
totale, unifiée. Je m’agace encore à essayer de définir ce qui est indéfinissable.
Difficile
d’intégrer cette notion de dualité comme un outil de compréhension et une
invitation à trouver le juste milieu mais c’est en le vivant qu’on en constate
la justesse.
Je
vais faire deux trois courses. Cette simple phrase témoigne de la guérison qui
s’effectue et se manifeste enfin dans le quotidien parce qu’avant, c’était tout
un cirque d’aller en courses, je devais prévoir à l’avance et compter sur l’effet
des cachets pour oser sortir en confiance.
Cette fois-ci, non seulement je n’ai
pas pensé aux médocs mais je n'ai pas cédé au geste hier soir à cause de la douleur qui d'ailleurs est partie, ni quand les plombs ont sauté!
Je sors dans l’élan après
avoir fait du ménage dans la joie !
Une transformation énorme vu mon
passé, mes habitudes, qui n’a aucun sens ou intérêt pour l’extérieur !
La
véritable libération n’est pas spectaculaire, immédiate, car même si la
conscience peut s’ouvrir d’un coup, il faut que la personnalité sache se
situer. Les fruits de l’acceptation de soi, se goûtent dans l’intimité, les
petites choses du quotidien parce que la vie est une succession d’instants. J’ai
même amené la chienne qui pour une fois a voulu venir. Là aussi, c’est plutôt
rare parce qu’avant, je stressais tellement en voiture, j’avais besoin d’être
concentrée et je ne l’emmenais jamais. Puis
avec la chaleur et sa robe épaisse, je ne voyais pas l’intérêt de prendre le
risque qu’elle ait un malaise. J’ai fait vite à cause du goût chimique qui est
dans l’air. Le ciel est plombé depuis ce matin mais je n’en ai pas fait cas.
Il
ne faudrait pas non plus que ça dure mais là encore, ce serait l’occasion de
revenir au centre. Puis quand je râle à propos des chemtrails avec la cigarette
à la main…je me pardonne et me souviens que tout ça n’est qu’un jeu.
Je
remarque que l'écart entre les émotions bouleversantes et la détente
mentale, émotionnelle, puis l'action sereine, est de plus en plus court!
Pour finir, cette vidéo de l’école Bellecour. Chacun
y voit ce qu’il veut…
"Rituel" (Court métrage d'animation 3D)
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respecter l’intégralité, l’auteur et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » http://lydiouze.blogspot.fr