mardi 29 septembre 2015

« Ça remue encore ; c’est l’occasion de trouver le centre, l’équilibre »





Ce matin, en voyant le peu d’intérêt des lecteurs pour le texte magnifique de Francesca qui parle de « La transmutation de nos ombres », je suis triste et j’avoue que l’espoir me manque. Remarque, espoir en quoi ? Voir le monde changer, les gens être plus heureux, plus authentiques, fraternels ? 
Toutes ces questions font écho à mes propres vœux alors comme tout commence en soi, je sais quoi faire de ça. Tout est tordu, tronqué, falsifié dans ce monde mais tant que je focaliserais sur ça, tant que je m’en plaindrais, je ne ferais qu’amplifier la situation, le malaise. Cette réflexion soulève mon besoin de transparence, de droiture, de sincérité, de « vérité » qui peut devenir un poids, une souffrance dans l'excès. Elle révèle aussi ma difficulté à accepter ma façon de gérer mon monde, d’utiliser des médicaments pour m’aider à être ici, à habiter mon corps physique.

Tout ce qui me dérange au dehors fait écho à ce que je n’aime pas en moi.
C’est un constat évident quand on ose se regarder en face, avec sincérité, neutralité.
Tout le monde peut connaitre cette vérité universelle mais ça demande le courage de devenir responsable de soi-même, de sortir du rôle de victime impuissante. 
Et ça n’est pas facile parce que tout à l’extérieur nous donne l’impression que nous sommes petit, soumis, insignifiant et impuissant.

Et pourtant celui qui se tourne en son cœur, humblement et observe simplement ce qui s’y passe, ressent la vibration de paix qui s’en dégage, sait combien son monde intérieur est vaste. 
Puis les émotions même sont l’expression de la force puissante, bouillonnante du vivant en soi. 
Ce monde des émotions nous en avons peur et pourtant, il révèle notre grandeur, notre puissance et notre douceur, notre légèreté, toute la gamme des vibrations qui font d’un humain, un être Vivant et conscient de l'être. 
Puis au centre du chaos, lorsque la paix revient, on goûte l’infini, l’espace d’un instant on se déploie en dehors de l’enveloppe charnelle, on s’expanse sans plus avoir aucune limite. Mais la peur nous contracte et en une fraction de seconde, on perd le sens du divin en soi. C’est si éphémère et contraire au quotidien qu’on en est perturbé alors le mental oublie et comme il ne sait pas donner de sens à cela, on perd la mémoire de qui nous sommes en vérité.
Puis il y a les mots qui tente de décrire l’indicible puisque justement le mental n’a aucune références. Ces mots qui ont un sens dans le monde matériel, celui du mental mais qui pour expliciter le divin ne sont d’aucune utilité et peuvent même induire en erreur, laisser croire que c’est en dehors de soi-même qu’on trouve la vérité de l’être. 

L’expérience du divin est intime, et en ce sens on peut comprendre que cette source, ce principe vivant est en nous même, il est ce qui est.
Rechercher à l’extérieur dans les livres, les églises, les messages canalisés est un pas vers cela mais ça nous éloigne de l’expérience. Nous sommes des êtres d'amour et de lumière, mus par des énergies et celles-ci par le mouvement amplifient dans l'échange, les rencontres, alors on peut croire que c’est l’autre qui "détient" la lumière, suscite l’amour et ne pas voir que cet amour lumière est aussi en nous-même. D’autant plus que ceux qui se disent spirituels se font piéger dans le rôle et usent du pouvoir que ça leur confère. Parce que l’humain est fragile, il croit devoir se protéger, se nourrir de l’amour, de la reconnaissance des autres, obtenir du pouvoir pour se sentir valable.
La vérité tant recherchée commence d’abord dans la relation à soi-même et pour connaitre la vérité absolue ou du moins en percevoir l’essence, c’est la notre qu’il faut trouver. 
Celle de nos blessures, de nos peurs, de nos manques, de nos masques et des personnages que nous jouons sur la scène de la vie. 
En découvrant nos mécanismes de protection, en les absorbant dans la bienveillance de l’observation neutre, dépourvue de jugement, on trouve la puissance, la vérité de tout ce que nous sommes. 
Ce monde des contraires nous offre la possibilité de nous connaitre intimement et de trouver la source en soi au-delà des gesticulations de la personnalité, de ces jeux de ces rôles.  Nous projetons sans cesse nos peurs, nos fantasmes nés de nos frustrations, sur ce monde et quand on commence à ôter les voiles de la peur, du déni de soi, on découvre l’amour lumière au cœur de notre être. On reconnait les valeurs énergies universelles de l’humain et au-delà la substance divine. Je butte encore sur ce mot tellement chargé d’images, de souffrances de mensonges et de domination injuste.
Le Christ avait dit de ne pas adorer les icônes de ne pas se faire d’image de Dieu parce que dès qu’on le fait, on enferme la vie dans une cage, on en fait des concepts, des dogmes, un business, un objet de conflit... Il suffit de sentir qu’au-delà de la forme humaine, il y a des énergies, des sentiments, des émotions impalpables, invisibles et pourtant bien réelles, derrière les apparences, que l’image, le visage, ne fait pas un être.
Tout est falsifié, dénaturé, hiérarchisé, enfermé, cloisonné, autant de concepts qui nous éloignent de la vérité. On figure les choses au lieu de les vivre, de les sentir.

Un enfant sait avec son cœur, à travers tout son être, ce qu’est vraiment la vie, l’être. Et c’est justement parce qu’il ne tente pas d’en faire un concept, d’intellectualiser, de comprendre qu’il est pleinement vivant et qu’il sait.
Mais l’humain a toujours tenté de contrôler, de faire le ménage à l’extérieur, de conformer le monde à sa vision du bien, de contrôler la nature si mystérieuse à ses yeux plutôt que de se regarder en face et d’accepter tout ce qu’il est et porte.
Et j’ai fais la même chose, je continue de faire taire la vie en moi, mais ce qui fait la différence entre mon passé et mon présent, entre celle que j’étais et celle que je suis, c’est que j’apprends à accepter mon être tout entier.
J’apprends à laisser le vivant s’exprimer et à me tourner vers l’intérieur en toutes circonstances. J’apprends à voir avec les yeux du cœur, à cesser de juger pour mieux discerner, à cesses de rejeter pour accueillir, à cesser de parler pour mieux entendre, à voir ce qui est au-delà des apparences, à me donner le droit à l’erreur, à cesser même d croire qu’il y a une erreur. Bref, j’apprends à m’aimer entièrement parce que c’est ainsi que la source est visible en moi et qu’elle se manifeste quand je cesse de lutter.
J’accepte le jeu de la dualité, l’incarnation et ses contradictions, j’accepte d’offrir la peur à l’amour que je suis, de faire la lumière sur mes ombres et de les voir comme des énergies utiles qui ont juste besoin de trouver l’équilibre.
J’accepte mes faiblesses qui deviennent force quand la paix intérieur et l’harmonie s’installent.
Ce retour au centre et l’acceptation de tout ce que je suis me donne l’humilité puis la gratitude et la joie de ne plus se crisper, se rejeter, se trahir. Cette liberté intérieure que je m’offre tempère mes humeurs et mes frustrations qui deviennent juste des révélateurs de ma propre vérité, des indications de mes besoins, de mes aspirations, mes rêves. Et même ces rêves sont perçus comme des occasions de faire, de chanter ma chanson, de passage sur cette terre, dans cette incarnation. 




Je constate chaque jour, à chaque instant même que tout nait en moi-même, que je suis le centre de mon monde et que ma vision de celui-ci est déterminée par mon état d’esprit du moment. C’est là que se situe la clef de mon pouvoir et en acceptant de revenir au centre en toute circonstances, de prendre la responsabilité de gérer ce qui ce vit en moi, je deviens libre. Libre de la peur, de vivre et d’être ce que je suis ou ce que je veux. Libérée de l’influence extérieure qui n’est plus une contrainte, une limite ou une sollicitation qui va me faire réagir mais qui va initier le mouvement vers l’intérieur.
L’autre devient alors un révélateur et plus un manipulateur, il m’offre le moyen de me connaitre en profondeur, de trouver ce que je suis en totalité et en même temps dans ce jeu de miroir, ce ne sont plus nos différences qui s’opposent mais nos ressemblances qui me démontrent que nous sommes UN et nos différences révèlent ma propre richesse, ma singularité. 
Considérer l’autre comme un révélateur n’en fait pas un objet puisque nous nous révélons mutuellement soit dans nos différences soit dans nos ressemblances. Dans un cas comme dans l’autre, il me permet de me relier à mon cœur, de changer ma vision à propos de moi-même et de l’extérieur puisqu’il est celui qui a éveillé ma lumière derrière mes ombres, mon ombre derrière ma lumière, m’amenant à revenir au centre, dans le juste milieu, il devient complice, cocréateur.
Il ne me manipule plus ni ne me domine, il me permet de trouver l’harmonie intérieure, mon union avec le tout.
La vie, les êtres, les situations m’apprennent à lire mon propre monde. J’y trouve ce que je suis à tous les niveaux. Le désir d’être en paix et d’unifier l’ensemble des mondes que je porte, des corps, des personnages intérieurs, me pousse à agir de la même façon avec mon entourage, le visible et l’invisible. Quand j’accueille et écoute l’enfant intérieur, les cris des enfants aux dehors ont une autre tonalité qui ne m’agresse plus mais m’invitent à regarder avec bienveillance ce que je cherche à fuir en moi.
Le fait de plonger en soi, de regarder ce qui se manifeste et au travers du cœur, sentir l’énergie bienveillante de la vie, l’amour qui se propage quand je cesse de rejeter ce que je juge mauvais, je découvre un élément qui dessine ma raison d’être ici. Une aspiration qui n’est pas entendue mais qui constitue lorsqu’elle est intégrée, un élan à agir, un sens, une orientation.
Reconnaitre que l’autre me renvoie une part de moi que je rejette, créé l’équilibre énergétique et en cela je constate et utilise mon pouvoir d’aimer. 

En ce moment, ce qui est mis en évidence, c’est le mépris pour la bêtise, le dégoût de la corruption, des manipulations qui me renvoient à ma façon de gérer mon monde intime. Ça me montre que je continue de me reprocher de continuer à exercer mon pouvoir de façon injuste, à vouloir rejeter les aspects de mon être qui ne sont pas éclairés ou intelligents, qui ne sont tout simplement pas aimé à cause de cela.

Bon, c’est l’heure de la douche qui est une occasion de parler à mon corps physique qui manifeste une douleur dans le dos depuis hier. Les médicaments ont minimisé la douleur et j’ai dosé de façon à ne pas la sentir tout en lui parlant, en lui demandant de me délivrer son message. Il en sort le besoin d’écouter, de lâcher l’auto-critique. 
Comme je ne voulais pas avoir systématiquement recours aux médocs, le soir, j’ai fait face à cette douleur lancinante et constante et me suis contentée de la ressentir. 
J’ai détendu le corps physique puis constaté que la chaleur la diminuait. J’ai testé aussi mon pouvoir de focalisation; plus je portais mon attention sur la douleur et plus elle était forte. Puis comme je ne pouvais pas appliquer mes mains pour soulager, j’ai été obligée de lâcher prise en exprimant ma douleur et ma frustration et constaté l’effet guérissant de l’alchimie émotionnelle. 
Ce matin je me dis que j’ai dû prendre froid parce qu’avec les bouffées de chaleur, j’ai du ma à trouver la température idéale. Puis au niveau métaphysique, ça me montre que je mets trop d'énergie à espérer aider les autres par ce journal. Je passe du témoignage à l'envie de convaincre sans m'en rendre compte. 
Je continue de chercher à prouver que j’aie raison, que ce que je pense est vrai. C'est vrai pour moi aujourd'hui et je n'ai pas à convaincre puisque chacun se trouve selon ses propres voies, ses propres choix. Je vois ça par le fait que quand ça ne va pas très bien, je ne publie pas ce que j'écris. 
Alors je reviens au centre, à l’objectif de ce blog, sa raison d’être, témoigner qu’il est possible de vivre en paix, de trouver la source en soi, l’amour et la lumière essence de l’être, de tout être, qu’on créé sa vie selon ses pensées et que l’autoguérison est possible…. Les conditions de publication que sont la transparence, l’authenticité, la sincérité, qui révèle l’universalité de l’humain, des valeurs essentielles pour vivre de saines relations à commencer par celle qu’on entretien avec soi-même. J’ai aussi offert à la source les reproches que je me fais de chercher une aide par la médication.




J’étais tranquillement occupée à mixer les tomates cuites hier, quand les plombs ont sauté deux fois de suite à cinq minutes d’intervalle. J’ai commencé à chercher le pourquoi du comment et du coup, comme je tournais en rond c’est devenu une occasion de crier mon incompréhension, ma colère et d’énumérer tout ce que je jugeais inapproprié avant. Reconnaitre mes excès, mes peurs qui bien que j’en ai lâché pas mal, demeurent. 
En fait, c’est encore à travers de vieilles croyances que je la considère au lieu de la voir comme une énergie polarisée, un moteur d’éveil, d’action et d’orientation tout autant que de connaissance de soi. 
L’énergie est neutre et on lui donne sa couleur, sa vibration selon notre perspective humaine. Celle d’une conscience qui vit le jeu de la séparation, de la polarisation. 
Et c’est ce jeu qui permet de retrouver la source, nos origines et notre vérité. 
En découvrant la vérité de la personnalité, ses croyances et peurs, au travers de l’alchimie, on trouve, enfin on ressent l’essence de notre être, une combinaison harmonieuse de l’amour lumière qui s’exprime par la paix, et se reconnait intellectuellement par contraste ; le fini et l’infini, l’état d’être qui reconnait la beauté du jeu des contraires, un état de tranquillité, d’acceptation et de gratitude. 
Pour le mental c’est difficile à appréhender, à définir et interpréter puisqu’il est plongé dans la densité et programmé pour voir les choses comme séparées. Il est une extension voilée de la conscience pure, totale, unifiée. Je m’agace encore à essayer de définir ce qui est indéfinissable.
Difficile d’intégrer cette notion de dualité comme un outil de compréhension et une invitation à trouver le juste milieu mais c’est en le vivant qu’on en constate la justesse.

Je vais faire deux trois courses. Cette simple phrase témoigne de la guérison qui s’effectue et se manifeste enfin dans le quotidien parce qu’avant, c’était tout un cirque d’aller en courses, je devais prévoir à l’avance et compter sur l’effet des cachets pour oser sortir en confiance. 
Cette fois-ci, non seulement je n’ai pas pensé aux médocs mais je n'ai pas cédé au geste hier soir à cause de la douleur qui d'ailleurs est partie, ni quand les plombs ont sauté! 
Je sors dans l’élan après avoir fait du ménage dans la joie ! 
Une transformation énorme vu mon passé, mes habitudes, qui n’a aucun sens ou intérêt pour l’extérieur ! 
La véritable libération n’est pas spectaculaire, immédiate, car même si la conscience peut s’ouvrir d’un coup, il faut que la personnalité sache se situer. Les fruits de l’acceptation de soi, se goûtent dans l’intimité, les petites choses du quotidien parce que la vie est une succession d’instants. J’ai même amené la chienne qui pour une fois a voulu venir. Là aussi, c’est plutôt rare parce qu’avant, je stressais tellement en voiture, j’avais besoin d’être concentrée et je ne l’emmenais jamais. Puis avec la chaleur et sa robe épaisse, je ne voyais pas l’intérêt de prendre le risque qu’elle ait un malaise.  J’ai fait vite à cause du goût chimique qui est dans l’air. Le ciel est plombé depuis ce matin mais je n’en ai pas fait cas. 
Il ne faudrait pas non plus que ça dure mais là encore, ce serait l’occasion de revenir au centre. Puis quand je râle à propos des chemtrails avec la cigarette à la main…je me pardonne et me souviens que tout ça n’est qu’un jeu.
Je remarque que l'écart entre les émotions bouleversantes et la détente mentale, émotionnelle, puis l'action sereine, est de plus en plus court!

Pour finir, cette vidéo de l’école Bellecour. Chacun y voit ce qu’il veut…
"Rituel" (Court métrage d'animation 3D)



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