Ce
matin, dès le réveil, je me suis trouvée face à mes profondeurs, le doute, la
peur de la perte, la colère face à mon incompréhension, le sentiment d’impuissance,
l’idée tenace de séparation, l’amertume de se sentir comme une marionnette dans
les mains du divin et tout le cortège de pensées que ça entraine, bref, j’ai eu
l’occasion de libérer avant toute chose, le besoin d’être parfaite, d'assurer.
Le désir
d’accepter ce qui est, amène à voir tout ce qui en soi, est susceptible d’être
jugé par la part intime qui voudrait que les émotions et les pensées négatives
soient bannies à jamais. Cet aspect qui refuse que la peur, le doute et la
colère fasse encore partie du jeu. Qui rend l’ego, le mental responsable du
malheur, qui rejette la part inconsciente soumise au programme de dualité, de
mort et de sabotage. Qui est en colère de ne pas arriver à se désidentifier de
l’ego...J’ai donc accueilli ce dictateur après avoir été vidée par le conflit intérieur.
J’ai
encore beaucoup de mal à ne pas m’identifier à une de ces parts. J’ai appelé la
grâce à se manifester après avoir extériorisé tout ce qui venait à l’intérieur. Après
avoir cherché qui était l’empêcheur de tourner en rond, le coupable, le
responsable de ce chaos, j’ai fini par lâcher prise en cessant de chercher à contrôler
les choses ! J’ai accueilli tour à tour chacune de ces voix que j’ai embrassées,
entourées de l’amour de mon être même si je doutais fortement de son existence
à cet instant précis.
Dehors,
des cris, une colère exprimée fortement se manifestait aussi. J’en ai profité
pour embrasser ma propre colère, mon auto-critique.
Je ne
sais pas combien de temps durera cette violence du mouvement des contraires
mais il me tarde d’être dans la paix infinie.