Ce
matin, dès le réveil, je me suis trouvée face à mes profondeurs, le doute, la
peur de la perte, la colère face à mon incompréhension, le sentiment d’impuissance,
l’idée tenace de séparation, l’amertume de se sentir comme une marionnette dans
les mains du divin et tout le cortège de pensées que ça entraine, bref, j’ai eu
l’occasion de libérer avant toute chose, le besoin d’être parfaite, d'assurer.
Le désir
d’accepter ce qui est, amène à voir tout ce qui en soi, est susceptible d’être
jugé par la part intime qui voudrait que les émotions et les pensées négatives
soient bannies à jamais. Cet aspect qui refuse que la peur, le doute et la
colère fasse encore partie du jeu. Qui rend l’ego, le mental responsable du
malheur, qui rejette la part inconsciente soumise au programme de dualité, de
mort et de sabotage. Qui est en colère de ne pas arriver à se désidentifier de
l’ego...J’ai donc accueilli ce dictateur après avoir été vidée par le conflit intérieur.
J’ai
encore beaucoup de mal à ne pas m’identifier à une de ces parts. J’ai appelé la
grâce à se manifester après avoir extériorisé tout ce qui venait à l’intérieur. Après
avoir cherché qui était l’empêcheur de tourner en rond, le coupable, le
responsable de ce chaos, j’ai fini par lâcher prise en cessant de chercher à contrôler
les choses ! J’ai accueilli tour à tour chacune de ces voix que j’ai embrassées,
entourées de l’amour de mon être même si je doutais fortement de son existence
à cet instant précis.
Dehors,
des cris, une colère exprimée fortement se manifestait aussi. J’en ai profité
pour embrasser ma propre colère, mon auto-critique.
Je ne
sais pas combien de temps durera cette violence du mouvement des contraires
mais il me tarde d’être dans la paix infinie.
Le temps
passé au jardin a été gâché par toutes ces pensées, ces films dramatiques que j’ai
laissé s’exprimer en même temps que les émotions correspondantes. J’étais mal
jusqu’au moment où j’ai accepté ce chaos, où j’ai pris le temps de me poser
pour me connecter à la source et appeler l’unité à se manifester. J’ai aussi
fait une séance d’EFT malgré la colère intérieure et la haine pour tous ces
aspects intérieurs contradictoires. Féliz, le chat qui me connecte spontanément
à l‘amour de la source par sa présence, et qui avait disparu depuis 24h, était
à la porte au moment où je m’apprêtais à sortir !
Je me
suis dit que le film que je m’étais joué depuis la veille, la colère exprimée à
ma présence divine dans l’hypothèse qu’il ait été violenté, qu’il m’ait été
retiré, n’était que le fruit de mon mental et que je pouvais y voir une fois de
plus, la puissance imaginative et le besoin de libérer les scénarios
catastrophes tout comme la peur de la perte et l'attachement. Je pensais avoir déjà libéré tout ça. Il a donc fallu que j’accueille
aussi la déception et que je revois les « progrès » effectués afin de
ne pas me décourager de constater que rien n’est jamais vraiment acquis. Malgré
une certaine compréhension, la foi et les « preuves » de l’efficacité
de certaines techniques de libération, les pensées et les émotions négatives
seront toujours présentes. Là encore, la nécessité d’être dans l’acceptation
est une évidence. Accepter le fait même de ne pas arriver à le faire !
J’ai
encore les nerfs à fleur de peau ! Je vais aller récupérer de l’énergie
par le sommeil ! J’espère vivement qu’un orage viendra libérer toute
la charge électrique extérieure et intérieure !
Une séance
de relaxation suivie d’un rêve à demi-éveillée où un magnifique orage a éclaté !
Il est tombé de la neige ! J’étais au jardin quand le ciel s’est obscurci
peu à peu. J’ai pris des photos de la neige et d’un nuage gris/noirs en forme
de cheval fougueux avant que le ciel soit si obscurci que j’avais du mal à
revenir à la maison. Je n’étais pas paniquée et ce moment de repos m’a redonné
le sourire. C’est comme si tout l’énervement s’était dissipé dans ce rêve pourtant
sombre, comme si mon inconscient avait tout évacué. J’ai refais une séance d’EFT mais cette fois ci, contrairement à ce
matin, le cœur y était.
En repensant
à ce que j’ai vécu dans la matinée, je me dis que j’étais limite de devenir
dingue ! Heureusement que mon chat que j’appelle parfois « docteur »
tant il régule mes énergies, est revenu juste avant que j’aille à mon
rendez-vous avec le toubib ! J’aurais pris le risque de jouer le jeu de la
victime.
Bien que
je croie agir sur les vibrations extérieures en équilibrant ce que je vis en
dedans, je le vois moins comme une mission. Il y avait quelque chose de malsain
dans ce positionnement tout comme le fait de faire des méditations mondiales. Plus
je prends en charge ce que je suis et moins je me sens concernée par ce que
vivent les autres. Je n’en suis pas pour autant indifférente mais juste
consciente que chacun possède sa propre guidance et les outils qui permettent
de gérer ce qu’ils sont. Puisque la solution ne réside pas dans la
compréhension des choses, qui peut embrouiller encore plus la vision, mais dans
le cœur, l’amour inconditionnel de soi. L’influence sur l’extérieur n’est alors plus un
désir d’aider ou de sauver mais la conséquence naturelle du processus de
guérison interne. Pas question de se croire au-dessus, initié, tous ces
sentiments qui amène à se coller la pression et finalement éloignent des
autres. Le chemin est long ! Heureusement que la paix et la joie reviennent
rapidement tout de même !
Parfois,
je me dis que d’être un humain, c’est carrément un exploit ! Hier, je
parlais du corps physique de cette magnifique « machine vivante » et
autonome et aujourd’hui, je me dis que jongler avec les énergies relève parfois
de la virtuosité ! Toutes ces émotions, ces pensées contradictoires à
libérer ! Le rodéo permanent !
Même
quand on croit être divin, quand on cherche à être dans l’harmonie. C’est peut-être
ça qui rends le parcours difficile, le fait de se fixer des objectifs, de
vouloir arriver. Je crois que je vais lire le livre d’Eckhart Tolle sur le lâcher
prise !
Photos de ma collec' que vous pouvez utiliser en citant la source: http://lydiouze.blogspot.fr