jeudi 4 juin 2020

« L’observation détachée est un processus actif »




2 06 L’observation détachée est un processus actif. Il l’est dans le sens où il permet de comprendre ce qui est par l’observation, de voir à travers cela qui nous sommes réellement et ce qui relève des programmations internes fondées sur le besoin de survie. 

Le principe est simple voire simpliste mais très actif parce qu’il permet de reconnaitre les aspects de soi, leurs fonctions, leur intelligence et leur aspect mystérieux, la magie de ces mouvements internes, de l’ouverture, de l’accueil. 
Connaitre et comprendre comment nous fonctionnons est très rassurant pour le mental parce qu’alors il sait où il va, il peut fonctionner avec légèreté et attention. 
Il peut analyser à partir des données tirées de l’observation neutre une fois que les émotions s’équilibrent, s’apaisent.

Ce processus nous montre que la vie est un vaste champ d’expériences qui peuvent justement nous aider à connaitre et à comprendre ce que nous sommes. 
Déjà quand on peut voir les choses dans cette perspective avec une certaine confiance en cela, c’est d’une part parce qu’on en a fait l’expérience et d’autre part parce qu’on comprend mieux nos modes de fonctionnement, le monde qui nous entoure, les lois liées à l'énergie, la vibration. 
Le problème avec les puces n’est pas encore résolu parce qu’elles sont très résistantes et parce qu’elles se reproduisent toutes les trois semaines. Le chat qui vieillit et surtout qui est allergique aux produits chimiques ne facilite pas les choses et c’est ce qui m’oblige à comprendre comment ces parasites fonctionnent, à reconnaitre leurs œufs, à reconnaitre leur stade d’évolution par ces œufs et par leurs déjections qui sont du sang séché. 

Pour quelqu’un comme moi qui s’est longtemps totalement désintéressé de l’aspect matériel de la vie, du corps physique et des contraintes, des limites de l’humain, cette situation suscite beaucoup de réactions.

lundi 1 juin 2020

« S’ouvrir à la grâce »




30 05 Dans le dialogue intérieur et les réflexions autour du dernier texte où la grossièreté s’est exprimée sans retenue, ce qui est mis en évidence, c’est l’authenticité. 
C’est clair que ça peut sembler bien excessif et contraire aux termes employés lorsqu’on parle d’amour et de spiritualité mais mon objectif ou un d’eux, c’est d’être vraie. 
La spontanéité, la transparence et l’authenticité sont nécessaires à l’émergence du vrai moi et à l’abandon des croyances, des conditionnements. 
Pour pouvoir se détacher des rôles et des schémas inconscients, automatiques, des stratégies de survie, il faut déjà les exprimer, les voir, afin de les lâcher.

Cette phase où la transparence est une vibration nécessaire au processus de transformation, de nettoyage, permet aussi de prendre l’habitude d’être soi, de reconnaitre par effet miroir que nous sommes un tout complet et que la dynamique de la dualité est révélatrice par effet contraste. 
L’enfant victime d’abus sexuel en particulier, développe une personnalité double dans le sens où il ne peut pas exprimer ce qu’il pense, ressent, puisque cela signifie la mort. 
Il doit se couper de son ressenti, des émotions, des sensations et par conséquent se sentira perdu et confus toute sa vie. 
A moins de prendre conscience de ces rôles du triangle de Karpman (des conditionnements) ou de réaliser qu’il n’exprime pas ce qu’il est en vérité, il restera identifié au rôle de victime et sont seul pouvoir, sa possibilité de survivre sera de plaire, de jouer le rôle de bourreau ou de sauveur, tour à tour, il réagira selon ces schémas de pensées, selon ces personnages. 
Le besoin de se conformer aux attentes extérieures va régir sa vie, sa survie, sans qu’il n’en soit conscient même dans le personnage de rebelle, même lorsqu’il pense défendre la vérité, la justice. 
La transparence va devenir le soutien pour le mental habitué à contrôler les émotions par nécessité même lorsqu’on devient adulte parce que tant qu’on ne réalise pas ce qui nous agit, ce qui nous dirige, on ne peut pas savoir qui on est en vérité. 

jeudi 28 mai 2020

« Seul l’amour compte »




27 05 J'ai passé une semaine pourrie et un week-end au top de l’horreur. Mais au niveau mental surtout parce que dans le concret, ça n’est pas si terrible. Mais ça continue. 
Il suffit que je me détende vis-à-vis de quelque chose pour qu’un autre truc vienne me faire chier. Dans ces moments, je me dis "fuck off" la spiritualité qui ressemble à une stratégie de fuite, de déni, et ça finit par se calmer une fois que j’ai exprimé ma colère et mon incompréhension face à la vie. 
Plus je crois trouver des réponses plausibles et moins ça va. J’essaie de ne pas m’attacher au besoin de chercher des infos à l’extérieur mais ne réfrène rien et au bout d’un moment, face aux contradictions, à la confusion qui augmente, je me fie à ce que je ressens et agit en conséquence. 
Une info au sujet d’une des innombrables guerres m’a littéralement et physiquement abaissée à la fois le moral mais aussi le corps physique. J’ai eu comme la sensation que mes oreilles se bouchaient et comme si un vrombissement m’assourdissait. Et ça s’est arrêté quand j’ai lâché l’info. Du coup, l’après midi, je me suis fait une médiation enfin je me suis allongée et j’ai coupé l’ordinateur et la connexion Internet. Le calme et le silence extérieur m’ont vivifiée. Je ne me rends pas compte à quel point le bruit du ventilateur de l’ordinateur est stressant. C’est un bruit incessant qui tout comme l’infestation de puces, de fourmis et d’escargots, me renvoie aux pensées parasites récurrentes. 
J’ai cru que j’allais devenir dingue jusqu’au moment où j’ai extériorisé la colère et là, j’ai pu sentir comment tout se plaçait en moi, jusqu’au gonflement du pied qui a diminué.

Cela fait plusieurs fois en une semaine que j’exprime avec émotion et sincérité mon incompréhension face à la contradiction de l’humain, au sens confus de la vie où la sensation d’être manipulée par l’âme et le soi comme une marionnette, m’a ramenée à plus de calme et à une connexion à la source intense. Intense dans l’intention et légère à la fois. Pas de soumission mais une sensation de connivence, de fraternité.

mardi 26 mai 2020

« Des situations qui amènent à revenir à l’accueil, à l’équilibre »





26 05 Je ressens seulement maintenant l'envie de publier ce texte écrit il y a plus d’une semaine déjà parce que j’ai profité du temps clément pour aller au jardin tous les jours et parce que ça continue de brasser à l’intérieur au point que par moments, je ressens du découragement. Il y a bien longtemps que je n’avais pas éprouvé ce chaos interne mais d’un autre côté, ça m’oblige à lâcher prise, à revenir à l’intérieur mais davantage dans la relation à la source. Puis cette hésitation à publier ce qui suit, vient aussi de la peur d’être jugée, de l’attachement aux croyances qui font qu’on pense devoir mériter l’amour, le gagner ou que c’est par ce que nous faisons, pensons même, que nous manifestons cet amour. Mais c’est plutôt l’expression du supposé manque d’amour ou du fait qu’on refuse d’accepter ces aspects internes peu reluisants…là encore, c'est l'attachement aux croyances qui associent l'amour "au bien", "au faire", "au mérite" qui est à lâcher. 

17 05 Un incident au supermarché hier midi m’a laissée perplexe dans un premier temps et jusqu’à ce matin (18 05), j’ai eu bien du mal à trouver une vision claire des choses. 
Les faits ; Je rentre dans le magasin avec une bouteille d’eau dont il reste à peine un dixième de contenu. Arrivée à la caisse, la caissière me demande d’où sort cette bouteille. Je lui explique que je suis rentrée avec. Elle me dit que je n’ai pas le droit, que selon la loi elle doit appeler un autre employé qui va "trancher". 
Déjà, là, je m’énerve parce que j’ai parlé à ces deux employés dans le magasin à qui j’ai demandé poliment des renseignements au sujet de produits que je ne trouvais pas et j’avais cette bouteille en poche. Puis comme je fais mes courses dans ce magasin une fois par semaine depuis dix ans, comme elle était presque vide, comme l’entêtement de la caissière m’agaçait, je restais en colère et j’exprimais ouvertement cet agacement face à son entêtement. A la limite de la politesse face à tant de bêtise parce qu’en plus, une bouteille de 75cl doit couter autour de 15 centimes d’euros. 

J’ai cogité là-dessus pendant 24h jusqu’à admettre que j’étais en tort et que j’aurais dû me taire ou au moins ne pas réagir autant. L’identification au rôle de victime est encore une réalité même si j’ai eue du mal à l’admettre ou à m’en rendre compte immédiatement.

jeudi 14 mai 2020

« Un choix d'abord intérieur »




12 05 Il aura fallu observer les mécanismes internes de survie, la projection du mal-être interne, de la confusion, vers l’extérieur, 24h à ne pas pouvoir agir et un mental qui tourne en boucle depuis le réveil pour que je décide enfin de dire "stop". 

Il ne s’agissait pas de poser des limites à l’extérieur en écrivant à mon père mais de décider de lâcher définitivement le passé. Et d’un seul coup, le mental a cessé de cogiter. Un silence mental et une sensation de paix surpassent toutes les explications.

Je n’arrivais pas à trouver les mots et j’ai dû réécrire la lettre en me disant que c’était trop complexe, trop agressif, à la limite de la justification. Je voyais bien que je tournais en rond mais j’étais comme sidérée, en mode réaction et même quand je réfléchissais au "comment lui répondre" ça n'allait pas. 
Puis j’ai repensé au fait que lorsque j’avais demandé à la petite Lydia si elle avait quelque chose à me dire, rien n’était venu et j’en suis venue à l’évidence : pourquoi raviver ce passé qui de toute façon est mort ? 

Même si le fait de chercher à comprendre plutôt que de réagir en mode vengeance m’a permis de reconnaitre les schémas psychologiques des rôles du triangle dramatique, même si le processus du pardon m’a permis de reconnaitre et ressentir l’amour sans conditions, le but est atteint si on peut dire, je n'ai plus à m'attacher au contexte. 

Maintenant que la communication est rétablie à l’intérieur entre les différents aspects de l’être, ça suffit pour exister, pour avancer, sans avoir besoin de retourner dans le passé. 

J’ai donc proposé au mental de juste observer et accueillir des émotions qui pourraient surgir en écoutant les messages que mon père m’a laissé. 
Il avait l’air en souffrance mais la seule idée qui m’est venue c’est que je ne peux rien pour lui. Personne d’autre que nous-mêmes ne peut avoir accès à nos émotions
C’est à chacun de choisir comment les vivre ou les rejeter. 
Parler de choix quand on n'est pas conscient des conditionnements est un peu illusoire parce que tant qu'on n'en est pas conscient, on ne peut pas vraiment parler de libre arbitre. Mais même quand on l'est, ça va tellement à l'encontre des habitudes, des conventions sociales, des croyances, que ça n'est pas si facile.
La plupart du temps, on les projette sur les autres mais ça n’arrange rien. 
Au contraire, ça nous maintient dans l’identification aux rôles, au personnage, aux stratégies de survie.

dimanche 10 mai 2020

« Affirmer ce que l’on veut »





7 05 "Discipline mentale", voilà ce qui résume mon état d’esprit à l’instant. C’est avec ironie et un peu de provocation que j’utilise le terme de discipline mais je le fais dans son sens de pratique régulière plutôt que de volonté de performer, de lutter. Comme une pratique sportive, l’apprentissage et la mise en application d’une connaissance qu’elle soit musicale ou artisanale. 
Dans son aspect volonté, il s’agit juste d’être déterminé à lâcher les vieux conditionnements et les vieilles croyances, de se regarder honnêtement, et de ne pas s’identifier à ce qui ressort de ce face à face avec soi-même.

Maintenant, dès qu’une pensée de peur, d’accusation ou de culpabilité émerge, je me tourne vers le corps physique et le détends. Ceci dit, là encore, je prends patience avec moi-même parce qu’il ne s’agit pas de s’imposer un contrôle, un flicage ou une contrainte puisqu’il s’agit de suivre le désir de devenir autonome et souverain. 
En ce sens le mot discipline est lié à la maitrise, à la capacité de se détacher naturellement de ce qui est nuisible pour les corps. 
Comme je constate que tout commence dans la sphère du mental/émotionnel pour ensuite se manifester dans la matière, il s’agit de dépolluer le psychique des programmes limitants, restrictifs, basés sur la survie, le manque, le besoin de gérer la peur.

Notre conscience/inconscient sont très évolués et ont élaboré des stratégies de fuite, d’évitement, de projection, afin de canaliser l’énergie de vie. Déjà au départ, les croyances religieuses ont manipulé les enseignements du christ fondés sur l’amour inconditionnel. Lui-même a parlé de la dualité de ce monde et incité à aimer plutôt que de se venger, à embrasser le présent pour y découvrir les cadeaux, la présence du père et de la mère, en soi, la source de toute vie. 

samedi 9 mai 2020

« Prendre du recul sur ce qui est »




6 05 Aujourd’hui, je me sens beaucoup plus apaisée et du coup ma vision du monde est beaucoup plus neutre. Les psychologues parlent de "tuer le père" pour s’affirmer mais je pense que cette idée même si elle a du vrai, est trop souvent vécue de façon animale. Comme le lion qui va tuer les petits de la Lionne afin qu’elle soit à nouveau en chaleur, en mesure de se laisser grimper, l’humain pense que pour s’affirmer il doit tuer l’autre. 

Ce sont des schémas archaïques, des réactions primaires mais qui ont encore un sens chez les humains qui se disent évolués pourtant. D’un autre côté, on peut tout de même voir une progression de l’ensemble dans la mesure où on ne pense plus à se défendre en agressant, le mode guerrier n’est plus envisagé comme "la solution". 
J’ai entendu beaucoup de personnes de la génération précédant la mienne dire sérieusement : "il nous faudrait une bonne guerre" ! Ils supposaient que le monde évoluait en détruisant puis en reconstruisant, comme si ce cycle était le seul possible. 
Dans leur tête, la destruction permettait de faire table rase du passé et de renaitre, de reconstruire, ce qui redonnait du boulot aux survivants et donc renflouait les caisses. 

C’est un cycle issu du mode de survie qu’il serait bon de dépasser. Mais derrière ça, il y a la peur et la façon de la gérer qui fait qu’on ne sort pas de l’animalité. Tant qu’on est agit par l’instinct de survie, tant qu’on est dans la réaction primaire de lutte, de fuite ou de paralysie face à la peur, on reste prisonnier du cerveau reptilien et de ses stratégies. Mais c'est surtout parce qu'on s'y identifie et parce qu'on rejette cet instinct animal qu'on est dans la lutte constante et l'impression d'être impuissant, victime de la vie

On interprète les choses selon notre vécu, selon notre façon de gérer l’incompréhension, les blessures d’enfance qui nourrissent le sentiment d’impuissance. La capacité à faire face à la peur par la raison s’apprend parce que cela demande de se servir du néocortex tandis nos instincts primaires s’enclenchent automatiquement.