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05 Aujourd’hui, je me sens beaucoup plus apaisée et du coup ma vision du monde
est beaucoup plus neutre. Les psychologues parlent de "tuer le père" pour
s’affirmer mais je pense que cette idée même si elle a du vrai, est trop
souvent vécue de façon animale. Comme le lion qui va tuer les petits de la
Lionne afin qu’elle soit à nouveau en chaleur, en mesure de se laisser grimper,
l’humain pense que pour s’affirmer il doit tuer l’autre.
Ce sont des schémas
archaïques, des réactions primaires mais qui ont encore un sens chez les humains
qui se disent évolués pourtant. D’un autre côté, on peut tout de même voir une
progression de l’ensemble dans la mesure où on ne pense plus à se défendre en
agressant, le mode guerrier n’est plus envisagé comme "la solution".
J’ai entendu beaucoup de personnes de la génération précédant la mienne dire
sérieusement : "il nous faudrait une bonne guerre" ! Ils
supposaient que le monde évoluait en détruisant puis en reconstruisant, comme
si ce cycle était le seul possible.
Dans leur tête, la destruction permettait
de faire table rase du passé et de renaitre, de reconstruire, ce qui redonnait
du boulot aux survivants et donc renflouait les caisses.
C’est un cycle issu du
mode de survie qu’il serait bon de dépasser. Mais derrière ça, il y a la peur
et la façon de la gérer qui fait qu’on ne sort pas de l’animalité. Tant qu’on
est agit par l’instinct de survie, tant qu’on est dans la réaction primaire de
lutte, de fuite ou de paralysie face à la peur, on reste prisonnier du cerveau
reptilien et de ses stratégies. Mais c'est surtout parce qu'on s'y identifie et parce qu'on rejette cet instinct animal qu'on est dans la lutte constante et l'impression d'être impuissant, victime de la vie
On
interprète les choses selon notre vécu, selon notre façon de gérer
l’incompréhension, les blessures d’enfance qui nourrissent le sentiment
d’impuissance. La capacité à faire face à la peur par la raison s’apprend
parce que cela demande de se servir du néocortex tandis nos instincts primaires
s’enclenchent automatiquement.
Nous avons cru qu’en rendant les stratégies de
survie de plus en plus sophistiquées, en ayant des armes de destructions
toujours plus insidieuses, en allant faire la guerre loin de notre propre
territoire, nous étions des êtres évolués. Mais aussi qu’avec la chimie, les
vaccins, la médecine, nous viendrions à bout des émotions dites négatives, de la
mort même, qu’avec l’intelligence artificielle nous deviendrions des supers-humains…
Idem
au niveau de la spiritualité qui intéresse de plus en plus de monde justement parce
qu’elle répond de façon idéale à la peur de la mort, de l’inconnu, mais ça
reste une stratégie de fuite.
On pense qu’en niant le réel, en niant notre
nature animale, en méprisant ou en contrôlant notre corps physique, en hiérarchisant ce que nous
sommes, en développant la relation au divin en soi, on va s’élever, mais
surtout, s’extraire de cette condition humaine qui est si décevante.
Elle est
décevante d’une part parce que nous avons des attentes entretenues et nourries
par les croyances, les conditionnements et surtout parce que nous portons en
notre mémoire des souvenirs douloureux que nous ne voulons pas voir, ressentir.
Qu’ils proviennent de nos ancêtres ou
de notre enfance, qu’ils soient réellement traumatisants ou moins violents en
apparence, ils teintent notre vision et nous poussent à vouloir fuir les
sensations dites désagréables.
D’un côté nous disposons d’un mental capable
d’analyser et de l’autre nous avons des instincts primaires, des pulsions
vitales et morbides qui s’équilibrent tant bien que mal.
On pense depuis que
les religions ont conquis le monde, que notre mental, notre raison, notre
volonté, peuvent tuer l’animal en nous et même quand on envisage les choses sur
le plan énergétique, on continue de croire qu’en bidouillant les énergies, en
cultivant les dons spirituels, on aura du pouvoir sur "la bête". On ne parle plus
trop en termes de dieu et de diable mais on parle du dragon qu’on va soit
séduire, soit abattre ou plutôt faire abattre par les armées d’anges.
Il
y a derrière tout ça, un besoin autant de fuir la réalité que de gloire et de
reconnaissance, de se sentir privilégié, défendu, aimé, protégé.
Pourtant
nous avons tout pouvoir et sans aller jusqu’à croire que nous allons devenir
immortel parce que la nature est équilibrée, le seul fait d’observer les choses
avec neutralité, objectivité, nous ramène à l’évidence, à la simplicité, à la
conscience de ce que nous sommes potentiellement et éternellement.
Il
y a des structures en place et des modes de perceptions, d’action, qui leur
correspondent. Nous pouvons selon notre positionnement intérieur, percevoir les
choses en victime impuissante qui n’a d’autre choix que de se révolter pour
exister ou en prenant un peu de hauteur, constater que différents systèmes sont
à l’œuvre.
Nous pouvons croire que nous sommes supérieurs aux autres et par
conséquent que nous méritons le meilleur, et même que nous méritons l’immortalité. Que le fait d'être né dans une famille aisée fait de nous des êtres bénis, privilégiés, qui méritent de fait le meilleur soit par la croyance au karma, soit par conditionnement.
Ou encore qu'en étant plus rusé que la moyenne, capable de "libérer les capacités du cerveau", d'augmenter son savoir ou de découvrir ses dons et talents extrasensoriels, nous rend plus intelligents, nous donne plus de pouvoir mais c'est un leurre. Ce n'est pas vraiment de l'intelligence, c'est juste du domaine des stratégies de survie où on cherche à dominer, à manipuler, à contrôler la vie en soi.
Si
je parle d’amour en considérant que c’est le seul mode d’élévation, de
libération c’est tout simplement parce que la lutte nourrit la souffrance, nous
maintient dans des schémas archaïques sans pour autant nous rendre plus
heureux.
Même ceux qui jouissent de dominer ceux qu’ils pensent inférieurs ont
une conscience et sont de toute façon manipulés eux-mêmes.
L’amour et la
lumière dans le sens de conscience ouverte, qui prend du recul sur les pensées,
les émotions, les laisse s’exprimer en sachant qu’elles nous renseignent,
qu’elles nous parlent de nos mondes intérieurs. Ou de notre structure physique,
de nos schémas psycho-émotionnels et de la façon dont nous canalisons l’énergie vitale.
Cette énergie qui alimente notre corps et qui se projette vers l’extérieur à
travers les pensées, les émotions et les actes.
Elle émane autant de la terre, de l’éther,
que du cosmos, de l’astral et de la conscience Une. Elle existe autant en tant
que fluide si on peut dire que dans une forme éthérée, vaporeuse.
Notre corps
est une "antenne géante" assortie de différents systèmes qui vont traiter les
informations selon notre degré de conscience, de connaissance de soi.
Nous
recevons les infos par les sens, autant de l’extérieur que de l’intérieur et
par effet de résonance, ce qui est le plus actif en nous parce que nos
croyances le valident, le système le plus souvent utilisé va nous faire réagir
d’une certaine façon ce qui va aussi impacter sur le réel visible et invisible.
Ces infos sont traitées par les cerveaux du cœur, de la tête et du ventre tout
autant que par la peau puis elles entrent en résonance avec notre adn, sont
traitées selon nos systèmes actifs et retransmises aux cellules.
Le fait de
pouvoir projeter sur l’écran du mental, ce que nous portons en nous, nos
pensées récurrentes, nos émotions et dans l’invisible, nous renseigne, par effet
miroir, de la façon dont nous traitons les infos. On peut reconnaitre combien le
système de survie prend nos modes de fonctionnement en charge.
Tant
qu’on n’apprend pas à prendre du recul sur nos réactions, on va s’identifier à
elles et se sentir malheureux, emprisonnés et impuissants.
De
plus en plus, je me dis que toutes les infos au sujet des êtres de lumière, des
anges, des archanges…ou celles au sujet d’extraterrestres, de reptiliens,
procèdent de la pure projection psycho-émotionnelle parce qu’on y retrouve le
potentiel et la projection de notre structure physique, de nos modes de
fonctionnement psycho-émotionnels.
Ce
qui ne veut pas dire que c’est faux non plus mais plutôt qu’on s’appuie sur du
vent sans voir justement que nous projetons ce que nous sommes structurellement, tout autant que
nos attentes, nos peurs, nos frustrations et nos fantasmes.
Il y a une réalité
énergétique, vibratoire et ces projections prennent forme selon l’intention et
les attentes des individus.
Plus on rejette notre réalité, nos souffrances et
plus nous nous projetons loin dans l’univers, dans l’invisible, l’éther.
Il y a
une réalité quant aux forces internes, à cette énergie vitale qui parcourt,
nourrit et anime un être, une puissance indéniable puisqu’elle peut donner la
vie, créer un être et le maintenir en vie. Mais s’attacher aux anges en voulant
s’éloigner de la réalité intérieure, nous maintient dans le déni, l’illusion d’impuissance
et l’irresponsabilité.
Plus
j’accueille ce qui demande à être vu et lâché en moi et plus je passe à
l’action, moins je cogite, plus j’accepte la réalité terrestre, plus mon
mouvement est fluide à l’extérieur. Parce que dans cet état d’unité intérieure,
de cohérence ou de paix entre les corps, d’absence de lutte, de résistances,
les gestes suivent.
J’étais
du genre à être paralysée par la peur, à fuir dans les mondes éthérés, dans le
mental et l’imaginaire mais plus je prends du recul sur les stratégies de
survie et plus je peux agir en confiance. Tellement en confiance que ça n’est
plus nécessaire de passer par l’intellect.
Chaque
individu aura des réactions déterminées à la fois par son histoire personnelle,
celle de ces ancêtres et par le mode de survie utilisé, soit l’agression, la
fuite ou la paralysie.
Et encore, dans ces trois modes différents, il y a une
variété de réactions sûrement autant qu’il y a d’individu.
Cela se traduit par
des rôles au niveau psychologique et selon la façon de percevoir et de
canaliser l’énergie vitale, selon la structure physique, le résultat sera
différent.
Un peu comme la musique qui au départ utilise sept notes basiques et
peut être interprétée de façon tellement variée. Sans compter que l’âge, la
saison, le climat et les émotions du moment, vont aussi influencer les choses.
Nous
sommes des milliards à ressentir que nous sommes plus que juste un corps
physique et quand on voit le nombre de dieux, leurs formes, les croyances et lois
que ça génère, on note autant cette aspiration commune que la variété qui
existe dans la conscience Une.
Si je parle de conscience Une c’est parce que
nous sommes structurés de la même façon et parce qu’on trouve des généralités
dans ces différences. Autant par la structure et ses potentiels, par le fait
que nous partagions le génome, les codes génétiques, que par les programmes
inconscients. Nous partageons les mêmes aspirations, les mêmes idéaux, et lorsqu'on observe avec neutralité, on voit combien nous sommes Un.
Ce qui nous différencie, c’est la façon de capter et de transmettre
l’énergie, d’utiliser ce potentiel de façon plus ou moins proche de notre vraie
nature ou en accord avec ce que nous aimons, nos goûts, nos dons. Proche de
notre vraie nature dans le sens de canal transparent ou d’un mental/émotionnel
qui reçoit et transmet de façon pure et d’une conscience qui lâche les
conditionnements.
Ce qui dans le corps physique peut être perçu comme le summum de
l’humain, c’est le néocortex, le cœur et le centre créatif:
l’alchimisation et le pouvoir créateur lié autant à la sensibilité qu’à
l’imaginaire.
La souffrance intérieure peut être sublimée à travers l’art mais
en dehors de ces moments créatifs, c’est souvent le chaos. Cultiver la joie,
l’intelligence, l’intellect, en niant les souffrances ou blessures internes nous
maintient dans le conflit, la division, la hiérarchisation et le rejet.
Et ça
se traduit dans le monde par des inégalités, des élites autoproclamées, des
experts, des techniciens, qui veulent gouverner le monde, des extrémistes, des
manipulations, de la violence, des guerres toujours plus perverses.
On
peut constater au niveau individuel comment se passe le mécanisme de tout
changement. Il faut être obligé de sortir de sa zone de confort pour remettre
en question son comportement, ses croyances, être face à la peur de la mort
pour sentir l’élan de vie et le suivre. La dynamique de la dualité œuvre ici et
en ce sens il n’est pas nécessaire de comprendre le processus pour suivre cet
élan de vie.
Mais, le problème si on peut dire, c’est que l’inconscience ou le
fait de réagir par la dualité, lorsqu’on est poussé dans nos retranchements,
c’est la violence du processus qui est destructeur et par-dessus tout on se
prive de la joie, on agit par réaction à la peur.
On est balloté au gré des
humeurs en pensant être manipulé de l’intérieur et par les autres, on se sent
impuissant et malheureux.
L’habitude de prendre du recul sur les pensées, les
émotions, ramène autant à la souveraineté de l’être mais aussi à la simple joie
d’être. En se détachant progressivement du système de survie sans le rejeter,
juste en y portant notre conscience, on va constater le changement d’état
d’âme, de fréquence, de vision, de conception de soi et du monde.
L’effet
miroir, celui de résonance, nous ramène à notre réel pouvoir sans avoir besoin
de détruire, de convaincre, à notre seule responsabilité et à l’impact de nos
choix, (de la façon de vivre à l’intérieur), sur l’extérieur.
Déjà quand on fait
la paix avec ce que nous sommes, on cesse d’accuser l’extérieur parce qu’on
fait l’expérience de l’abandon de la lutte, du détachement mental et de
l’accueil émotionnel. Cela nous ramène dans l’équilibre et au passage à l’acte
en cohérence avec ce que nous voulons vivre autant vibratoirement que
matériellement.
Quand
on est identifié à la victime et par conséquent au sauveur aussi et quand on
s’est réfugié dans le monde astral, celui de l’imaginaire, des sensations
agréables, on est dans une attitude d’acceptation par conditionnement et par
rejet du monde matériel. On se réfugie dans des sphères où les mythes sont plus
importants que la réalité, on parle d’amour pur, on rêve de héros, d’âge d’or,
de prince charmant, d’un dieu tout puissant qui punira les méchants.
Ce qui
nous évite de faire face à notre réalité intérieure et physique en se
déchargeant de la responsabilité, en plaçant autant les bourreaux que les
sauveurs à l’extérieur.
Le fait que de plus en plus de gens qui étaient
attachés aux mondes invisibles prennent conscience des manipulations
extérieures et disent "non", participe à l’évolution de l’ensemble. On sort du
rêve et même si c’est pour faire face à un monde cauchemardesque, au moins on
entre un peu dans le réel et on sort peu à peu de la léthargie.
Mais comme à
l’intérieur, l’accusation et la lutte nous ramène à l’impuissance, à davantage
de contrôle et de violence, il en va de même à l’extérieur.
On l’a vu au
travers du mouvement des gilets jaunes qui a amené plus de répressions et avec
les manifestations qui ont été arrêtées par cette pandémie. Ce qui a donné tout
pouvoir aux autorités de faire passer des lois liberticides au nom de la
sécurité.
Ce qu’il faut voir ici, de mon point de vue, c’est à la fois le
potentiel et le mécanisme sous-jacent. Ce qui est mis en scène ici est à la
fois l’absence de confiance en soi, le rejet de nos blessures, la façon de
lutter contre la peur qui amènent à davantage de contrôle par ceux à qui nous
avons délégué notre pouvoir.
Le pouvoir est lié à la responsabilité et quand on
lutte contre nos émotions dites négatives, quand on lâche notre enfant
intérieur ou quand on refuse de l’entendre, il s’exprime par des réactions plus
violentes, des émotions plus intenses.
Ce que j’appelle "l’enfant intérieur", c’est
autant les incompréhensions, que les souffrances passées mais c’est aussi la spontanéité,
la capacité d’être vrai.
Ce sont des appels à devenir conscient de nos
croyances invalidantes, fausses, de nos schémas de pensées, du fait que nous
réagissions en mode survie.
Cet enfant c’est à la fois l’impulsivité, et la
capacité d’innover, de prendre conscience de nos modes de fonctionnement
internes et de s’en détacher pour retrouver la simple joie de vivre.
Cette joie
qui ne s’appuie sur rien, qui n’est pas une stratégie de fuite, une réaction à
la peur, une façon de la détourner. C’est l’énergie de vie, l’énergie vitale qui n’est plus coincée
et traitée dans le mental/inconscient.
Par essence cet élan est la vie et elle
ne peut se nuire ou nuire à soi-même ou aux autres. Le "tuer ses parents" des
psychologues devient lâcher les conditionnements et modes réactionnaires
inconscient pour devenir les parents aimants de ce précieux enfant en soi.
Ainsi, plus besoin de faire porter le poids des souffrances aux personnes proches
qui nous donnent l’occasion d’accueillir l’enfant en soi, par effet miroir. On
ne voit pas seulement le rôle de bourreau ou de sauveur chez les hommes qui
mettent en évidence la relation difficile au père ou chez les femmes qui font
ressortir le type de relation vécue avec la mère.
On voit autant l’enfant
intérieur en souffrance que les stratégies utilisées pour ne pas ressentir ces
blessures. On cultive la compassion par ce constat, par effet de résonance.
Mais
on est lucide quant à notre pouvoir individuel et on ne se laisse plus séduire
ou manipuler. On sait que le détachement est le pouvoir réel et qu'il nous garanti d'être aligné, en accord, en cohérence intérieure sans avoir besoin de lutter avec l'extérieur.
Plus on cultive l’écoute et l’accueil en soi et plus on peut avoir
des relations saines avec les autres parce qu’on ne projette plus nos
souffrances, peurs, jugements ni nos attentes.
Plus on est transparent et authentique avec
soi-même et plus on est vrai avec les autres. Plus on sait accueillir l’enfant
blessé en soi et plus on se détache des schémas de pensée automatiques, plus
les émotions sont équilibrées.
Plus on est dans l’action spontanée, plus on est
vrai, plus on sait se détacher des pensées conditionnées et plus la vie devient
claire, fluide et facile.
Peu à peu, les émotions dites négatives ne viennent plus éveiller des souvenirs douloureux parce qu'il n'y a plus d'accroche. La mémoire traumatique allégée par l'accueil et l'écoute de l'enfant en soi se dissout naturellement parce qu'on ne s'y attache plus, on ne la ravive plus. Elle a délivré ses nombreux messages et n'a plus de raison d'être.
Si
vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure
et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain
divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr Photos privées ©Lydia Féliz