"Être centré", c’est aussi perdre l’habitude de penser à la place des autres. Il a
fallu que je passe plus d’une heure au jardin pour me rendre compte que j’avais
encore projeté ce que je suis/pense sur les autres.
J’essaierais de me souvenir que
commencer une phrase par : « j’imagine que… » en essayant de
penser à la place de l’autre, est une forme de projection de conscience qui est
inappropriée et peut mener à des quiproquos.
Je savais déjà que j’avais du mal
à écouter l’autre mais je n’avais pas tout à fait conscience de cette tendance
qui maintenant que je l’ai relevée s’avère être récurrente, à carrément penser
à sa place.
Non seulement c’est un manque de respect mais en plus c’est
complètement erroné puisque chacun est un sujet unique. Même s’il existe des stratégies
de survie, des croyances, des rôles, des conditionnements et donc des modes de
pensée similaires, automatiques, chacun les utilise selon sa personnalité, son
vécu, ses expériences et ce qu’il en a conclu.
C’est un peu le travers de ces
"modèles psychologiques" parce qu’ils on tendance à généraliser tout comme les
classements des maladies qui tiennent compte uniquement de l’aspect physique ou
physiologique des symptômes.
On peut même élargir ça aux théories en tous
genres. Mis à part les approches scientifiques qui se fondent sur des
statistiques en prenant en compte l’ensemble des facteurs déterminants d’une
question, le reste est plus proche de la croyance que de la vérité.
Déjà,
arriver à exprimer ce qu’on pense peut être parfois compliqué tout comme ce qu’on ressent alors essayer de
se mettre à la place de quelqu’un d’autre, de penser pour lui/elle, est pure
illusion.
Heureusement
que je ne suis plus autant identifié au mental ou à ses modes de fonctionnement
parce que j’aurais été submergée par la honte, la culpabilité.