lundi 30 mars 2020

« Lâcher les interprétations, se simplifier la vie et sentir la fluidité »




29 03 Et bien, j’ai encore envie d’écrire alors je le fais. Pour la première fois de ma vie, j’ai félicité mes corps physique, mental et émotionnel d’avoir réussi à maintenir la vie et à perdurer jusqu’ici. Je leur ai souhaité spontanément un joyeux anniversaire! 55 ans de vie commune que personne n’aurait pu prédire à mi parcours. Surtout pas le mental qui se sentait si mal qu’il a essayé de fuir définitivement cette sphère si lourde, plombante. Constatant qu’essayer de lutter contre la pulsion de vie et de mourir n’était pas au programme, il a finit par changer sa vision des choses. Il s’agissait alors et comme depuis le début, de se sentir moins mal en fuyant la réalité dans l’enfance, en cultivant le plaisir à partir de l’adolescence. Cette inspiration venait autant de l’instinct de survie que d’une intelligence supérieure dans le sens de capable d’avoir une vision d’ensemble.

Ce point de vue est dans le corps physique, celui du cœur, dans sa fonction organique et vibratoire puisque celui-ci orchestre les flux, les systèmes nerveux, les impulsions électromagnétiques, les rythmes de tous ces mouvements internes et donc les échanges aussi ou la communication. Communication dans le sens d’échange et traitement d’information, un langage essentiellement vibratoire. Vibratoire ou ondulatoire, là, ça devient complexe pour moi mais l’idée c’est que ce mode de fonctionnement ou ce principe d’échange, de communication, est la définition de l’amour dans sa forme la plus basique. 
Basique ne veut pas dire simpliste parce que même si cela se traduit par des impulsions électriques, des stimuli, des échanges synaptiques, c’est ce qui permet à la vie de se déployer, à la lumière de se propager, à la conscience d’explorer, à l'énergie de s'équilibrer. 

Le fait que la vibration se propage à l’intérieur et soit coordonnée par le cœur, l’organe qui harmonise l’ensemble, a été interprété et manifesté dans la matière, à l’extérieur, par le phénomène de projection psycho-émotionnel, par des actions qui en découlaient. 


Ces actions réfléchissent précisément la façon dont l’info et traitée et en ce sens on peut dire que le geste compulsif est la vérité du moment ou l’acte le plus en cohérence avec les programmations internes en activité. Constater cela nous amène à faire face aux conditionnements et stratégies actives qu’elles soient conscientes ou pas.

Si je dis faire face c’est juste parce que lorsqu’on remet en question nos choix, nos modes de pensées, nos actes, cela crée un conflit à l’intérieur. Parce qu’il est clair que le positionnement au centre est aussi une forme de conditionnement s’il est impulsé uniquement par la volonté, comme si c’était un "devoir". 
Là aussi c’est une question d’intention derrière la volonté et quand celle-ci, si louable, intelligente, soit-elle, se heurte à des gestes compulsifs, des pensées compulsives ou automatiques, cela entraine un conflit d’intérêts. La vibration émanée est celle du conflit. 

Elle engendre les mêmes stratégies, les mêmes réactions en chaine, les mêmes sécrétions hormonales, les mêmes connexions neuronales que celles qu’on ne veut plus voir, sentir, vivre.
« Qui veut faire l’ange fait la bête » décrit bien ce phénomène parce que si la volonté est celle d’aimer ce qui est, ce concept perçu par le mental, depuis son point de vue, son mode duel, sa vision binaire des choses,  ce qui est vibré c'est l'opposition. 
Le désir de paraitre conforme à ce qu’on appelle « une  personne bienveillante ou un être éveillé » qui nécessitera de refouler les pensées de jugement et les émotions dites négatives. Et même quand on s’interdit de juger parce qu’on comprend que ça ne résout rien, on est en lutte, en porte à faux, en contradiction avec le timing du corps physique qui sait par instinct, par intuition, ce qui est juste dans l’instant.

Son point de vue prend en compte les besoins de chaque aspect de l’être et dans son ensemble, son objectif étant de maintenir, la vie, l’équilibre et l’harmonie.
Et comme la vibration est le langage du cœur, il agit selon les fréquences émises à l’intérieur et selon celles qu’il reçoit de l’extérieur. Il coordonne l’ensemble et je suppose en lien avec l’âme, s’équilibre, s’ajuste aux fréquences de la terre, du cosmos.

Les stratégies inconscientes ou celles lies aux rôles, aux croyances, sont perçues par le mental selon le mode binaire, comme la réponse à la peur considérée comme négative. Négative parce que forte, intense et perçue de ce fait comme dangereuse. La volonté consciente veut contrôler ce qu’elle ressent comme intense et parce que les stratégies compulsives sont perçues comme négatives, inférieures.
Mais est-ce vraiment le cas ?
Les stratégies inconscientes sont générées et régies par qui, par quoi ?
Est-ce vraiment de l’inconscience ou est-ce une connaissance intuitive, instinctive, qui s’enclenche depuis le cœur qui a pour fonction de réguler l’ensemble ?

On pense, selon notre vision binaire, duelle, que l’intelligence est l’apanage de la conscience qu’on imagine issue du mental, du cerveau, mais on ne perçoit pas que chaque système nerveux est une forme d’intelligence capable d’échanger et de traiter des infos. Chaque cellule a sa propre intelligence dans le sens de communication, d’échange et traitement de données, d’infos. Je continue de laisser cette question ouverte sans attendre de réponse. De toute façon, elle viendra si c’est nécessaire ou utile mais déjà, le point de vue change un peu

Les sangliers sont revenus dans les parages et là aussi, je peux voir comment le mental utilise les signes pour appréhender le monde, le comprendre. Les traces laissées par ces animaux qui sont en soi tout un symbole par leur caractère solitaire, révèlent leur passage. Ils n’ont pas été vus mais je sais qu’ils sont passés ici, par ces traces de grattage bien spécifiques. D'ailleurs je dis "ils" mais ça peut aussi être lui ou elle...




Il en va de même pour les situations de la vie, et les différentes façons de les interpréter. Pour celui qui ne connait pas le monde animal et croit ce qu’il voit uniquement, c’est juste de la terre retournée. Pour celui qui apprend à observer, c’est le signe ou la manifestation de la présence de ces animaux.

La vibration qui se manifeste dans la matière est perceptible par ses effets autant dans le corps que dans le quotidien. Mais si on considère cela par le biais de la vision binaire et au travers des rôles, l’interprétation sera relative aux croyances, conditionnements et à l'intérêt qu'on porte à ce qui est perçu. 

« wait and see » est une expression qui revient de temps en temps m’invitant à lâcher les interprétations. Non pas qu’elles soient sans intérêt mais plutôt parce qu’elles sont des perceptions limitées, conditionnées, de la réalité.
Cela me donne un aperçu différent et un peu plus neutre de la notion de non-jugement qui redevient alors l’idée de lâcher les jugements. 
Là encore je reviens sur l’idée d’accueillir ce qui est, de lâcher prise d’abord sur ce que nous pensons, de ne pas s’attacher à ces pensées. Ce qui revient à ne pas juger le mental d’émettre des jugements. C’est sûr que ça n’est pas si évident parce qu’on a tendance à vouloir contrôler les pensées, c’est presque un réflexe automatique. Surtout quand on a vécu des injustices parce qu’alors le mode binaire, le jugement, est notre façon de traduire le monde.
Puis le rôle du sauveur sera alors incarné par le mental qui pensera devoir contrôler les pensées, celles qui émergent des croyances, des conditionnements et les émotions aussi.
On vivra alors l’acceptation de ce qui est comme une nouvelle discipline à suivre. Mais ce sont alors les trois rôles qui seront endossés tour à tour, à l’intérieur.
Une fois on sera heureux d’avoir pu contrôler nos mauvaises pensées, nos émotions dites négatives, une autre fois, lorsqu’on sera submergé par des émotions, on sera effondré, accablé comme la victime qui porte sa croix, qui se dit qu’elle a échoué, qui subit une fois de plus "son sort". On se croira nul de ne pas arriver à accueillir, à accepter l’insupportable alors qu’il s’agit juste d’observer tout cela sans rien contrôler, d’apprendre à revenir à l’observation.
Les commentaires, les pensées de doute et les jugements sont naturels et si on s’en veut de continuer d’émettre des jugements c’est juste parce qu’on est à nouveau identifié au mental.

Et comment ne le seraient-on pas puisque depuis la naissance, on a tour à tour été défini pas notre prénom, par notre position vis-à-vis des parents, notre âge, nos qualités et nos défauts, notre classe, nos diplômes ou leur absence, notre numéro de sécu, de carte bleue…
Là encore, c’est une question de perspective et de lucidité. Et se dépouiller des conditionnements et croyances, lâcher le mode binaire s’apprend peu à peu afin de ne pas se sentir complètement perdu psychologiquement.
Pas étonnant non plus de se sentir extra-terrestre quand on perçoit une autre dimension dans le sens de perception sensorielle accrue parce que c’est tellement loin de toutes ces définitions.
Même si d’un certain point de vue elles paraissent superficielles ce qui compte vraiment c’est de savoir justement qu’elles ne sont qu’une forme de convention sociale, de reconnaissance dans la société. C’est clair que si on y est attaché au point de croire que cela nous définit seulement on aura une sensation de vide, de décalage.

Apprendre à changer sa perspective à l’intérieur permet de se familiariser avec les sensations parce qu’on ne les étiquette plus systématiquement, tant les émotions classées dans la case négative avant, que les sensations étranges.

Je parle de ça parce que j’ai ressenti comme une percée au niveau du haut du crâne à deux reprises dans la semaine. Quand c’est arrivé, j’ai pensé à la relation ou la coïncidence entre le chakra couronne et le nom du virus mais je n’ai pas élaboré plus que ça puis c’est passé.

La deuxième fois, je me suis dit que ça devait être normal et c’est aussi passé tout comme les vertiges. La première fois qu’ils sont apparus, après avoir pas mal cogité parce que ça m’a bien fait flipper, je me suis souvenue que j’avais oublié de prendre la vielle au soir, un quart de cachet qui justement m’a été prescris pour ça, il y a un an. Puis c’est clair que ce genre de symptômes sont apparus alors que j’essayais de diminuer la dose de cachet et ils font partie des symptômes de sevrage donc quelque part, c’est logique. 




On parle aussi de symptômes de l’ascension mais même sans aller jusque là parce que c’est trop vaste pour que le mental puisse le concevoir sans péter un câble, et le terme employé me parait approprié puisqu’il est question d’énergies électromagnétiques, le seul fait de changer son mode de perception, crée des réactions en chaines dans tous les aspects de l’être jusque dans la matière. Là encore, c'est l'occasion de valider l'intuition par l'expérience, les sensations, le ressenti.
La faim est perturbée, je ne grossis toujours pas mais mange avec appétit et quand j’en ai envie, indépendamment de l’heure, le transit est irrégulier mais seulement sur deux ou trois jours, le sommeil parfois long, parfois court.

En ces temps où la conscience et l’inconscient collectifs sont "sens dessus dessous", c’est normal qu’il y ait des vagues, des remous, des remontées et des sensations physiques, énergétiques.
Le tout est dans la façon dont on va les interpréter et comme encore une fois ça touche tellement de dimensions, d’aspects de soi, autant lâcher carrément les interprétations. Là encore sans les empêcher juste en les laissant passer
En tous cas, c’est ce que je constate, plus c’est simple, plus c’est fluide et mieux ça se passe.
Un autre truc positif face à la situation c’est la façon dont on se rapproche avec ma mère et ma sœur. C’est comme si le fait de faire face aux peurs existentielles simplifiait les relations, on va à l’essentiel, on n’est plus dans une espèce de compétition où chacune veut avoir raison, on se parle de cœur à cœur. Punaise que ça fait du bien ! 
Et maintenant quand la peur de la maladie ou de la mort se pointent, je me tourne vers l’intérieur, laisse "tomber" le ventre, les épaules et me dis, si ça doit être le dernier jour, autant être vraie, en profiter, me faire plaisir.
Il faut dire que j’ai été habituée à me satisfaire de peu et à savoir apprécier ce que j’aie depuis que je suis l’élan du moment sans le discuter.

Et encore plus maintenant que je ne juge plus les gestes compulsifs. 
Même s’il y a encore des doutes ou des jugements, ils passent vite parce que je ne lutte plus. 
Ce n’est pas ça le bonheur, finalement, se laisser être sans se prendre la tête ?

C’est clair que la sensation intérieure n’est plus la même parce qu’il n’y a plus d’étiquette et à ce sujet par moments, je ressens comme des montées de chaleur dans le bas du ventre. Mais je m’abstiens de creuser l’idée d’une montée d’énergie ou de kundalini, même si elle émerge. Je la laisse passer en savourant ce petit moment de douceur/chaleur intérieur. Là encore je peux constater la façon dont le mode d’interprétation modifie la vibration, l’état d’être et même la sensation.

Et en relisant ce que j’ai écrit hier parce que j’aie vite fait d’oublier, je constate que je reçois l’idée et vérifie ensuite cela dans la matière puisque j’ai écrit que "l’âme était l’aspect chaud de l’être". Je finis par me demander si c’est bien moi qui écris, mais si le mental est un émetteur récepteur après tout, ça le confirme, il capte et traduit. Plus la traduction est simultanée, sans jugements, à priori, et plus le message provient du cœur, de l’âme, de la conscience, plus ça devient évidence ou et-vie-danse.

Finalement, cette journée d’anniversaire a été bien agréable, un peu de jardin tout à l’heure sous le soleil, une fraise sucrée à point, ces petites sensations ventrales agréables, régulières et des vidéos d’humour visuel qui m’ont bien fait rire.
Puis mes plus proches amis et famille me l’ont souhaité venant comme une cerise sur le gâteau et par-dessus tout, je suis toujours en vie, en joie d’être cet ensemble de corps qui se connaissent de mieux en mieux et s’aiment nécessairement davantage.

Là encore, je constate que la relation à soi et la relation aux autres entrent en résonance et plus on est en amour à l’intérieur plus les relations avec les proches sont sur la même vibration. Quand je parle de proches, c’est autant au niveau du sang que de la vibration source enfin de cet ensemble de fréquence aimée par les individus: la paix, la joie, la simplicité, l’authenticité. Même si parfois les conditionnements et les peurs masquent un peu cela, on sent tout de même une certaine familiarité avec ces gens au cœur ouvert ou sensibles ou qui savent l'importance de l'amour. C'est de l'ordre du ressenti, c'est intuitif, instinctif.




Le chat a dormi au dessus de ma tête et je me suis demandée quelques instants ce qu’il avait bien pu bidouiller pendant la nuit…puis je me suis contentée d’apprécier qu’il m’ait réveillée par des doux ronrons. Contente aussi de pouvoir fêter notre anniversaire ensembles puisqu’il fête ces 14 ans aujourd’hui. Mais bon lui, il s’en fout, c’est un jour comme un autre et dans un sens c’est vrai.

Uh les bouffées de chaleur ! Là aussi je ne suis pas du tout certaine que ce soit lié à ce qu’ils appellent "ménopause" parce que depuis le temps que je n’ai plus mes règles et en plus ça fait écho à la sensation en haut du crâne et celle dans le ventre qui finalement ont été assez fréquentes aujourd’hui. C’est peut-être aussi pour ça que je me sens légère…
Désolée d’écrire comme ça vient mais vous ferez le tri…comme d’habitude en fait et c’est très bien parce que chacun retient uniquement ce qui résonne en lui. 
Là aussi, c’est la "preuve" du caractère unique de l’individu et du potentiel d'éveil en chacun. 
Wouah je suis trop perchée pour publier ça maintenant, ça déménage mais cette fois-ci, vers le haut et vers l’extérieur! Ce n’est pas tout à fait la sensation de balancier quand on passe d’un extrême à l’autre émotionnellement mais plutôt une sensation de montée vibratoire…de rayonnement...

Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr  Photos privées