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03 Et bien, j’ai encore envie d’écrire alors je le fais. Pour la première fois
de ma vie, j’ai félicité mes corps physique, mental et émotionnel d’avoir
réussi à maintenir la vie et à perdurer jusqu’ici. Je leur ai souhaité spontanément un joyeux anniversaire! 55 ans de vie commune que
personne n’aurait pu prédire à mi parcours. Surtout pas le mental qui se
sentait si mal qu’il a essayé de fuir définitivement cette sphère si lourde,
plombante. Constatant qu’essayer de lutter contre la pulsion de vie et de
mourir n’était pas au programme, il a finit par changer sa vision des choses.
Il s’agissait alors et comme depuis le début, de se sentir moins mal en fuyant
la réalité dans l’enfance, en cultivant le plaisir à partir de l’adolescence.
Cette inspiration venait autant de l’instinct de survie que d’une intelligence
supérieure dans le sens de capable d’avoir une vision d’ensemble.
Ce
point de vue est dans le corps physique, celui du cœur, dans sa fonction
organique et vibratoire puisque celui-ci orchestre les flux, les systèmes
nerveux, les impulsions électromagnétiques, les rythmes de tous ces mouvements
internes et donc les échanges aussi ou la communication. Communication dans le
sens d’échange et traitement d’information, un langage essentiellement
vibratoire. Vibratoire ou ondulatoire, là, ça devient complexe pour moi mais
l’idée c’est que ce mode de fonctionnement ou ce principe d’échange, de
communication, est la définition de l’amour dans sa forme la plus basique.
Basique ne veut pas dire simpliste parce que même si cela se traduit par des
impulsions électriques, des stimuli, des échanges synaptiques, c’est ce qui
permet à la vie de se déployer, à la lumière de se propager, à la conscience
d’explorer, à l'énergie de s'équilibrer.
Le fait que la vibration se propage à l’intérieur et soit
coordonnée par le cœur, l’organe qui harmonise l’ensemble, a été interprété et
manifesté dans la matière, à l’extérieur, par le phénomène de projection
psycho-émotionnel, par des actions qui en découlaient.
Ces actions
réfléchissent précisément la façon dont l’info et traitée et en ce sens on peut
dire que le geste compulsif est la vérité du moment ou l’acte le plus en
cohérence avec les programmations internes en activité. Constater cela nous
amène à faire face aux conditionnements et stratégies actives qu’elles soient
conscientes ou pas.
Si
je dis faire face c’est juste parce que lorsqu’on remet en question nos choix,
nos modes de pensées, nos actes, cela crée un conflit à l’intérieur. Parce
qu’il est clair que le positionnement au centre est aussi une forme de
conditionnement s’il est impulsé uniquement par la volonté, comme si c’était un
"devoir".
Là aussi c’est une question d’intention derrière la volonté et quand
celle-ci, si louable, intelligente, soit-elle, se heurte à des gestes
compulsifs, des pensées compulsives ou automatiques, cela entraine un conflit
d’intérêts. La vibration émanée est celle du conflit.
Elle engendre les mêmes
stratégies, les mêmes réactions en chaine, les mêmes sécrétions hormonales, les
mêmes connexions neuronales que celles qu’on ne veut plus voir, sentir, vivre.
« Qui veut faire l’ange fait la bête » décrit bien ce phénomène parce
que si la volonté est celle d’aimer ce qui est, ce concept perçu par le mental,
depuis son point de vue, son mode duel, sa vision binaire des choses, ce qui est vibré c'est l'opposition.
Le désir de
paraitre conforme à ce qu’on appelle « une personne bienveillante ou un être éveillé »
qui nécessitera de refouler les pensées de jugement et les émotions dites
négatives. Et même quand on s’interdit de juger parce qu’on comprend que ça ne
résout rien, on est en lutte, en porte à faux, en contradiction avec le timing
du corps physique qui sait par instinct, par intuition, ce qui est juste dans
l’instant.
Son
point de vue prend en compte les besoins de chaque aspect de l’être et dans son
ensemble, son objectif étant de maintenir, la vie, l’équilibre et l’harmonie.
Et
comme la vibration est le langage du cœur, il agit selon les fréquences émises
à l’intérieur et selon celles qu’il reçoit de l’extérieur. Il coordonne
l’ensemble et je suppose en lien avec l’âme, s’équilibre, s’ajuste aux
fréquences de la terre, du cosmos.
Les
stratégies inconscientes ou celles lies aux rôles, aux croyances, sont perçues
par le mental selon le mode binaire, comme la réponse à la peur considérée
comme négative. Négative parce que forte, intense et perçue de ce fait comme
dangereuse. La volonté consciente veut contrôler ce qu’elle ressent comme
intense et parce que les stratégies compulsives sont perçues comme négatives,
inférieures.
Mais
est-ce vraiment le cas ?
Les
stratégies inconscientes sont générées et régies par qui, par quoi ?
Est-ce
vraiment de l’inconscience ou est-ce une connaissance intuitive, instinctive,
qui s’enclenche depuis le cœur qui a pour fonction de réguler l’ensemble ?
On
pense, selon notre vision binaire, duelle, que l’intelligence est l’apanage de
la conscience qu’on imagine issue du mental, du cerveau, mais on ne perçoit pas
que chaque système nerveux est une forme d’intelligence capable d’échanger et
de traiter des infos. Chaque cellule a sa propre intelligence dans le sens de
communication, d’échange et traitement de données, d’infos. Je continue de laisser
cette question ouverte sans attendre de réponse. De toute façon, elle viendra
si c’est nécessaire ou utile mais déjà, le point de vue change un peu
Les
sangliers sont revenus dans les parages et là aussi, je peux voir comment le
mental utilise les signes pour appréhender le monde, le comprendre. Les traces
laissées par ces animaux qui sont en soi tout un symbole par leur caractère
solitaire, révèlent leur passage. Ils n’ont pas été vus mais je sais qu’ils
sont passés ici, par ces traces de grattage bien spécifiques. D'ailleurs je dis "ils" mais ça peut aussi être lui ou elle...
Il
en va de même pour les situations de la vie, et les différentes façons de les
interpréter. Pour celui qui ne connait pas le monde animal et croit ce qu’il
voit uniquement, c’est juste de la terre retournée. Pour celui qui apprend à
observer, c’est le signe ou la manifestation de la présence de ces animaux.
La
vibration qui se manifeste dans la matière est perceptible par ses effets
autant dans le corps que dans le quotidien. Mais si on considère cela par le
biais de la vision binaire et au travers des rôles, l’interprétation sera relative aux croyances, conditionnements et à l'intérêt qu'on porte à ce qui est perçu.
« wait and see » est une expression qui
revient de temps en temps m’invitant à lâcher les interprétations. Non pas
qu’elles soient sans intérêt mais plutôt parce qu’elles sont des perceptions limitées, conditionnées, de la réalité.
Cela
me donne un aperçu différent et un peu plus neutre de la notion de non-jugement
qui redevient alors l’idée de lâcher les jugements.
Là encore je reviens sur
l’idée d’accueillir ce qui est, de lâcher prise d’abord sur ce que nous
pensons, de ne pas s’attacher à ces pensées. Ce qui revient à ne pas juger le
mental d’émettre des jugements. C’est sûr que ça n’est pas si évident parce
qu’on a tendance à vouloir contrôler les pensées, c’est presque un réflexe
automatique. Surtout quand on a vécu des injustices parce qu’alors le mode
binaire, le jugement, est notre façon de traduire le monde.
Puis
le rôle du sauveur sera alors incarné par le mental qui pensera devoir
contrôler les pensées, celles qui émergent des croyances, des conditionnements
et les émotions aussi.
On
vivra alors l’acceptation de ce qui est comme une nouvelle discipline à suivre.
Mais ce sont alors les trois rôles qui seront endossés tour à tour, à l’intérieur.
Une
fois on sera heureux d’avoir pu contrôler nos mauvaises pensées, nos émotions dites
négatives, une autre fois, lorsqu’on sera submergé par des émotions, on sera effondré, accablé comme
la victime qui porte sa croix, qui se dit qu’elle a échoué, qui subit une fois
de plus "son sort". On se croira nul de ne pas arriver à
accueillir, à accepter l’insupportable alors qu’il s’agit juste d’observer tout
cela sans rien contrôler, d’apprendre à revenir à l’observation.
Les
commentaires, les pensées de doute et les jugements sont naturels et si on s’en
veut de continuer d’émettre des jugements c’est
juste parce qu’on est à nouveau identifié au mental.
Et
comment ne le seraient-on pas puisque depuis la naissance, on a tour à tour été
défini pas notre prénom, par notre position vis-à-vis des parents, notre âge,
nos qualités et nos défauts, notre classe, nos diplômes ou leur absence, notre
numéro de sécu, de carte bleue…
Là
encore, c’est une question de perspective et de lucidité. Et se dépouiller des
conditionnements et croyances, lâcher le mode binaire s’apprend peu à peu afin
de ne pas se sentir complètement perdu psychologiquement.
Pas
étonnant non plus de se sentir extra-terrestre quand on perçoit une autre
dimension dans le sens de perception sensorielle accrue parce que c’est
tellement loin de toutes ces définitions.
Même
si d’un certain point de vue elles paraissent superficielles ce qui compte
vraiment c’est de savoir justement qu’elles ne sont qu’une forme de convention
sociale, de reconnaissance dans la société. C’est clair que si on y est attaché
au point de croire que cela nous définit seulement on aura une sensation de
vide, de décalage.
Apprendre
à changer sa perspective à l’intérieur permet de se familiariser avec les
sensations parce qu’on ne les étiquette plus systématiquement, tant les
émotions classées dans la case négative avant, que les sensations étranges.
Je
parle de ça parce que j’ai ressenti comme une percée au niveau du haut du crâne
à deux reprises dans la semaine. Quand c’est arrivé, j’ai pensé à la relation ou la coïncidence
entre le chakra couronne et le nom du virus mais je n’ai pas élaboré plus que
ça puis c’est passé.
La
deuxième fois, je me suis dit que ça devait être normal et c’est aussi passé
tout comme les vertiges. La première fois qu’ils sont apparus, après avoir pas
mal cogité parce que ça m’a bien fait flipper, je me suis souvenue que j’avais
oublié de prendre la vielle au soir, un quart de cachet qui justement m’a été
prescris pour ça, il y a un an. Puis c’est clair que ce genre de symptômes sont
apparus alors que j’essayais de diminuer la dose de cachet et ils font partie
des symptômes de sevrage donc quelque part, c’est logique.
On
parle aussi de symptômes de l’ascension mais même sans aller jusque là parce
que c’est trop vaste pour que le mental puisse le concevoir sans péter un
câble, et le terme employé me parait approprié puisqu’il est question
d’énergies électromagnétiques, le seul fait de changer son mode de perception,
crée des réactions en chaines dans tous les aspects de l’être jusque dans la matière. Là encore, c'est l'occasion de valider l'intuition par l'expérience, les sensations, le ressenti.
La
faim est perturbée, je ne grossis toujours pas mais mange avec appétit et quand
j’en ai envie, indépendamment de l’heure, le transit est irrégulier mais
seulement sur deux ou trois jours, le sommeil parfois long, parfois court.
En
ces temps où la conscience et l’inconscient collectifs sont "sens dessus
dessous", c’est normal qu’il y ait des vagues, des remous, des remontées et des
sensations physiques, énergétiques.
Le
tout est dans la façon dont on va les interpréter et comme encore une fois ça
touche tellement de dimensions, d’aspects de soi, autant lâcher carrément les
interprétations. Là encore sans les
empêcher juste en les laissant
passer.
En tous cas, c’est ce que je constate, plus c’est simple, plus
c’est fluide et mieux ça se passe.
Un
autre truc positif face à la situation c’est la façon dont on se rapproche avec
ma mère et ma sœur. C’est comme si le fait de faire face aux peurs
existentielles simplifiait les relations, on va à l’essentiel, on n’est plus
dans une espèce de compétition où chacune veut avoir raison, on se parle de
cœur à cœur. Punaise que ça fait du bien !
Et maintenant quand la peur de
la maladie ou de la mort se pointent, je me tourne vers l’intérieur, laisse
"tomber" le ventre, les épaules et me dis, si ça doit être le dernier jour,
autant être vraie, en profiter, me faire plaisir.
Il
faut dire que j’ai été habituée à me satisfaire de peu et à savoir apprécier ce
que j’aie depuis que je suis l’élan du moment sans le discuter.
Et
encore plus maintenant que je ne juge plus les gestes compulsifs.
Même s’il y a
encore des doutes ou des jugements, ils passent vite parce que je ne lutte
plus.
Ce n’est pas ça le bonheur, finalement, se laisser être sans se prendre
la tête ?
C’est
clair que la sensation intérieure n’est plus la même parce qu’il n’y a plus d’étiquette
et à ce sujet par moments, je ressens comme des montées de chaleur dans le bas
du ventre. Mais je m’abstiens de creuser l’idée d’une montée d’énergie ou de
kundalini, même si elle émerge. Je la laisse passer en savourant ce petit
moment de douceur/chaleur intérieur. Là encore je peux constater la façon dont
le mode d’interprétation modifie la vibration, l’état d’être et même la
sensation.
Et
en relisant ce que j’ai écrit hier parce que j’aie vite fait d’oublier, je
constate que je reçois l’idée et vérifie ensuite cela dans la matière puisque
j’ai écrit que "l’âme était l’aspect chaud de l’être". Je finis par me demander
si c’est bien moi qui écris, mais si le mental est un émetteur récepteur après
tout, ça le confirme, il capte et traduit. Plus la traduction est simultanée,
sans jugements, à priori, et plus le message provient du cœur, de l’âme, de la
conscience, plus ça devient évidence ou et-vie-danse.
Finalement,
cette journée d’anniversaire a été bien agréable, un peu de jardin tout à
l’heure sous le soleil, une fraise sucrée à point, ces petites sensations ventrales agréables,
régulières et des vidéos d’humour visuel qui m’ont bien fait rire.
Puis
mes plus proches amis et famille me l’ont souhaité venant comme une cerise sur
le gâteau et par-dessus tout, je suis toujours en vie, en joie d’être cet
ensemble de corps qui se connaissent de mieux en mieux et s’aiment
nécessairement davantage.
Là
encore, je constate que la relation à soi et la relation aux autres entrent en
résonance et plus on est en amour à l’intérieur plus les relations avec les
proches sont sur la même vibration. Quand je parle de proches, c’est autant au
niveau du sang que de la vibration source enfin de cet ensemble de fréquence
aimée par les individus: la paix, la joie, la simplicité, l’authenticité. Même
si parfois les conditionnements et les peurs masquent un peu cela, on sent tout
de même une certaine familiarité avec ces gens au cœur ouvert ou sensibles ou qui savent l'importance de l'amour. C'est de l'ordre du ressenti, c'est intuitif, instinctif.
Le
chat a dormi au dessus de ma tête et je me suis demandée quelques instants ce
qu’il avait bien pu bidouiller pendant la nuit…puis je me suis contentée
d’apprécier qu’il m’ait réveillée par des doux ronrons. Contente aussi de
pouvoir fêter notre anniversaire ensembles puisqu’il fête ces 14 ans aujourd’hui.
Mais bon lui, il s’en fout, c’est un jour comme un autre et dans un sens c’est
vrai.
Uh
les bouffées de chaleur ! Là aussi je ne suis pas du tout certaine que ce
soit lié à ce qu’ils appellent "ménopause" parce que depuis le temps que je n’ai
plus mes règles et en plus ça fait écho à la sensation en haut du crâne et celle
dans le ventre qui finalement ont été assez fréquentes aujourd’hui. C’est
peut-être aussi pour ça que je me sens légère…
Désolée
d’écrire comme ça vient mais vous ferez le tri…comme d’habitude en fait et
c’est très bien parce que chacun retient uniquement ce qui résonne en lui.
Là
aussi, c’est la "preuve" du caractère unique de l’individu et du potentiel d'éveil en chacun.
Wouah
je suis trop perchée pour publier ça maintenant, ça déménage mais cette
fois-ci, vers le haut et vers
l’extérieur! Ce n’est pas tout à fait la sensation de balancier quand on passe
d’un extrême à l’autre émotionnellement mais plutôt une sensation de montée
vibratoire…de rayonnement...
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l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr Photos privées