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03 Après avoir fait la queue hier au magasin pour y trouver des rayons vides, après
avoir subi l’abus de pouvoir de caissières sous tension, après avoir constaté
l’effet de la panique dans les diverses réactions des voisins, j’ai pu enfin
laisser sortir quelques larmes. Déjà hier, j’ai constaté qu’une profonde
tristesse se manifestait mais aussi les stratégies qui s’enclenchaient afin de
ne pas sombrer dans le désespoir. Puis, ce matin, au réveil, je me suis demandé
si ça valait vraiment la peine de s’accrocher à la vie, étant donné la tournure
des évènements.
C’est
clair qu’essayer d’anticiper, d’imaginer de quoi sera fait demain ne peut
qu’amener à cultiver la peur, le dégoût, la tristesse. Parce que je crois que
je n’en suis plus au stade de la colère. Là encore je vérifie l’échelle
émotionnelle, le fait que la même énergie se traduise différemment selon les
schémas de pensée qui émergent et dans un ordre qui semble être toujours le
même.
Peu importe ce que je note ici, c’est le caractère mouvant, ascendant et
descendant de l’énergie ou de son mode d’expression et le fait que l’émotion
change de fréquence, de forme selon l’état d’esprit.
Et
par-dessus tout, c’est en étant dans la confidence avec les corps que les
larmes ont coulé sans me faire sombrer dans la déprime. J’ai pu sentir la
vibration d’authenticité dans ces confidences dont je n’ai pas cherché à savoir
si c’était le mental ou le cœur qui s’exprimaient.
De plus en plus, je perçois
les corps subtils comme des partenaires et chaque situation m’amène à m’en
rapprocher, à apprendre à compter sur eux pour développer les sentiments,
vibrations, fréquences qui font du bien : la paix, l’amour, la
transparence, l’authenticité.