dimanche 1 mars 2020

« Apprendre à utiliser les outils de connaissance de soi : la dualité, les rôles et l’effet miroir »




28 02 Ce matin, l’idée du pardon me vient en tête et j’y vois une des stratégies de fuite de la douleur, de la victime d’abus, de violence. Un moyen de passer de l’état de victime à celui de sauveur. Que ce soit par le biais de la spiritualité qui prône l’amour à la façon des catholiques où le sacrifice est perçu comme le summum de l’évolution humaine ou par le mouvement new-âge qui dit qu’il faut aimer, rayonner l’amour parce que c’est ce que nous sommes. 
Si on observe les choses au niveau individuel on peut voir que la victime soit reproduit ce qu’elle a vécu et devient bourreau à son tour soit elle pardonne afin de minimiser son mal-être. Comme dans la plupart des stratégies, il y a une part de vérité ou une forme de sagesse émanant de l'intuition.
Mais dans ce cas de figure, elle devient aussi bourreau parce qu’elle voit les choses en termes de bien et de mal, et elle va condamner tout ceux qu’elle considère comme bourreau. Elle devient un bourreau d’abord pour elle-même en refoulant les douleurs de l’enfant qu’elle était, en exerçant un contrôle sur ses pensées dites négatives et ses émotions associées qu’elle refoule, qu’elle s’interdit de vivre. 
Comme cela entraine un conflit, une division interne, elle va tellement souffrir que la projection de ce mal-être va être sa voie de secours. Elle juge les méchants, accuse et condamne systématiquement. De cette façon, elle croit être juste, un peu libérée de ces souffrances en apparence et se maintient en vie dans un équilibre précaire. 

En observant ce qui se passe dans le monde, on peut voir que cela se passe au niveau du collectif. Si on considère comment la « libération sexuelle » des années 70 a amené des individus à faire la promotion de la pédophilie, on peut comprendre pourquoi la génération qui est née dans ce contexte a été maltraitée à grande échelle. 
Être considéré comme un objet sexuel par des parents qui reproduisent un schéma inconscient selon le cycle de la vengeance/besoin de réparation ou par des parents qui croient que l’enfant demande à vivre sa sexualité et que l’enseigner au foyer est un signe de progrès, de liberté, le résultat est le même, la confusion et le mal-être sont vécus par les enfants.

Les mouvements qui dénoncent sont une bonne chose dans le sens où on ose faire face à la réalité mais la guérison, la libération, est un processus interne, personnel et intime que personne d’autre que soi même ne peut réaliser. Disons qu’on peut être aidé psychologiquement à sortir de la culpabilité parce que le psy nous l’expliquera mais tant qu’on ne fait pas face aux émotions refoulées, ce soulagement sera éphémère. 

La culpabilité résulte de la vision binaire tout autant que du refoulement émotionnel et elle nourrit la division intérieure tout comme elle nous fait croire en notre position de victime dès que nous sommes contrariés. Tant qu’on envisage le monde au travers de nos blessures selon les personnages de victime, bourreau, sauveur, d’un point de vue psychologique souvent inconscient, rien ne peut changer. 
Je dis inconscient parce qu’on veut bien admettre qu’on a été victime, ce qui est déjà un premier pas vers la libération puisqu’on fait face à une part de notre vécu, mais on refuse de voir qu’on est aussi bourreau. 
Le personnage de sauveur est à peine reconnu dans nos processus mentaux mais il est bel et bien endossé. Lorsqu’on juge ceux qu’on considère comme méchants, on a tellement de haine, on les accuse avec tellement de colère qu’on ne se rend même pas compte qu’on devient bourreau. On pense que nos accusations sont légitimes ce qui est souvent juste d'un point de vue légal et moral, mais l’intensité avec laquelle on condamne relève du mal-être interne, de la projection psycho-émotionnelle. C’est encore l’énergie de la vengeance à l’œuvre, on tente de soulager son mal-être en le projetant vers l’extérieur.

La notion de pardon est aussi le fruit de ces schémas de pensées des personnages du triangle dramatique. On pense qu’en pardonnant au bourreau, les sentiments de honte, de culpabilité, de petitesse et d’impuissance seront réglés mais on les nourrit, on ne fait que changer de rôle en restant tout de même enfermé dans le triangle dramatique, on continue d’alimenter la mémoire traumatique. On nourrit cette mémoire traumatique en souffrant de ne pas savoir qui on est réellement ni comment se libérer de ce passé. La souffrance est entretenue dans la sphère du mental et reste confinée, enfermée par les croyances. 

La victime sait ce que c’est de subir et lorsqu’elle est identifiée au bourreau, elle devra composer avec la culpabilité ou se couper de ses émotions pour ne pas en souffrir  si elle agit d'une façon injuste selon sa vision binaire des choses.
Ceci dit, chaque prise de conscience amène à prendre du recul sur nos schémas de pensée et il est vrai qu’à chaque fois qu’on comprend un peu mieux, chaque fois qu’on lâche un concept limitant et souffrant, on se sent un peu mieux. Puis on apprend ainsi à faire le lien entre l’état d’être et le type de pensée qu’on cultive. 
Chaque étape, chaque ouverture, chaque fois qu’on accepte de se regarder objectivement, on comprend un  peu mieux comment nous fonctionnons et l'énergie de vie circule plus librement. On s'allège peu à peu en abandonnant les croyances adoptées dans l'enfance. 
Chaque prise de conscience est nécessaire parce qu’elle amène à s’ouvrir un peu plus à qui nous sommes vraiment. C’est en voyant ce que nous ne sommes pas, c'est-à-dire toutes ces constructions mentales réactionnaires, qu’on ressent et qu’on sait mieux qui nous sommes réellement.  




Tant qu’on est identifié aux rôles de victime/sauveur, on nourrit la culpabilité parce que si on agit d’une façon injuste selon nos critères de jugement, on s’en mord les doigts. Toutes nos réactions sont l’expression des émotions que le mental tente de contrôler. 
Ainsi la colère refoulée va être utilisée pour accuser, la tristesse va servir à nourrir le personnage de victime aux yeux des autres et ainsi à recevoir de la pitié ou de l’attention. La peur sera le moteur de toute réaction et par nécessité, par instinct de survie, par extension, on se maintiendra dans une bulle psychologique constituée de croyances. 
En fait, ces émotions refoulées servent à la fois les personnages et en même temps, comme elles sont exprimées, on se maintient en survie. 
Plus on s’identifie aux schémas de pensées et  plus nos croyances, nos comportements sont conditionnés, automatiques, extrémistes. Il n’est pas étonnant de constater comment la société se radicalise, comment il est impossible de débattre sereinement ou de débattre tout court. 
D’un autre côté, l’internet et le fait de pouvoir s’exprimer anonymement dans l’instant permet d’extérioriser tout ce qui a longtemps été tenu secret ou contrôlé. C’est sûr que l’excès n’est jamais une solution mais au moins, il y a plus d’authenticité, de spontanéité. Et il y a toujours la possibilité de se relire, de pouvoir observer nos réactions d’avoir un peu de recul.

Le phénomène se rejoue systématiquement lorsqu’on accuse, on se sent coupable tout autant que légitime et on est balloté entre ces deux sentiments. En apprenant à observer les pensées, les réactions, on va voir les schémas de pensée à l’œuvre et se détacher progressivement des rôles. On va apprendre à laisser les émotions s’exprimer librement lorsqu’on est en solo et vis-à-vis de l’extérieur, on saura que c’est l’occasion de lâcher la culpabilité. C'est une des "épreuves" à vivre pour la personne identifiée au rôle de victime parce que le contrôle a été la règle et cette approche est très déstabilisante pour le mental. Ainsi, peu à peu la tendance à juger va s’estomper parce qu’on comprend que les choses sont bien plus nuancées.

Une des phrases clefs que j’utilise c’est celle-ci parce qu’elle résume bien les choses et parce qu’elle calme le mental immédiatement : « c’est celui qui le dit qui l’est ». Ou comme je l’ai dit il y a quelques jours : « le juge ment ». Cette phrase enfantine est à la fois remplie de sagesse et elle exprime l'effet miroir ou le cycle infernal du jugement qui fait qu'on tourne en rond dans nos schémas de pensée. 

Il est clair que selon notre positionnement intérieur, notre vision change et c’est là notre pouvoir. Prendre conscience que lorsqu’on juge, on est identifié à la victime aide à s’en détacher. Non pas parce qu’il faudrait être juste mais parce qu’on comprend que cela nous maintient dans la dualité, donc dans la réaction qui est toujours l’expression inconsciente de notre mal-être. Puis en ne luttant pas contre ces pensées, peu à peu elles ne régissent plus notre mental. Il lâche progressivement le contrôle préparant à accueillir, ressentir les émotions refoulées. 

L’identification aux rôles a aussi son aspect initiatique puisque chaque rôle nous apprend une valeur et son contraire. Ce constat nous aide aussi à comprendre que la dualité peut être un outil de connaissance. Dans l’observation dépourvue de jugement à propos des commentaires, des pensées conditionnées, des stratégies repérées, on distingue clairement l’effet de nos pensées sur notre état d’être.
Une autre phrase qui vient spontanément quand on s’habitue à prendre du recul, à lâcher le système binaire ou le mode jugement, c’est celle-ci : « il y a de la peur ou de la colère ou encore du ressentiment ». Être conscient de ce qui se vit en soi permet de s’en détacher mentalement parce qu’alors, quand c’est exprimé spontanément de cette façon c’est le signe qu’on se détache des conditionnements liés aux rôles. On s'identifie davantage à l'observateur neutre. On va alors voir les aspects positifs et négatifs des choses. 
On va comprendre que ce qui compte c’est ce qu’on veut vivre, vibrer dans l’instant. Il n’est alors plus question de pardon mais de connaissance de soi, de ce qu’on veut ressentir.

Le pardon nous ramène dans le passé, ravive la blessure et les stratégies qui se mettent en place automatiquement tout en nous attachant au rôle de victime/bourreau/sauveur. Ces personnages vivent en nous et canalisent l’énergie de vie qui est alors traitée en mode survie. Chaque personnage limite la libre circulation des émotions et nous enferme dans les schémas de pensée.
Même le fait de vouloir accéder à nos blessures nous maintient dans la souffrance, le passé et l’identification aux rôles.
Envisager les choses en termes d’énergie, de vibration aide à changer son regard sur ce qui advient. On comprend que la question c’est plutôt d’apprendre à accueillir l’émotion dans l’instant sans porter de jugement, sans y ajouter de pensée ou sans que le mental n’intervienne. Là encore, je devrais dire sans s’attacher à ce qui va nécessairement émerger. 
Mais plutôt que de valider ou de rejeter ces pensées, voir qu’elles sont automatiques et spontanées nous aide à nous en détacher. Il s’agit simplement de réactions automatiques. Il n’est même plus question de savoir si elles sont légitimes pour l’enfant en soi, il est plutôt question de laisser la déconstruction se réaliser naturellement. 
Lorsqu’on accueille une émotion, le corps émotionnel change peu à peu de mode de fonctionnement, il s’exprime plus librement et s’équilibre à chaque fois un peu plus. 
On voit que moins on oppose de résistance et plus cela se fait facilement et naturellement. 




Quand aux rôles et à la façon binaire d’aborder les choses on voit les effets positifs dans le sens où ils nous aident à savoir ce qu’on est, ce qu’on veut. Ils nous aident à définir nos valeurs, à savoir ce qui est juste pour soi-même. Mais on ne le sait pas seulement par raisonnement psychologique, on le sait aussi en apprenant à accueillir l’émotion. On apprend à ressentir les émotions et donc les énergies, les fréquences, leur effet sur notre état d’être. 
On apprend à définir vibratoirement ce qui est juste seulement pour soi-même et dans l’instant. Ce qui était bon pour moi l’année dernière, 20 ans en arrière et même hier, tout à l’heure, n’est plus utile maintenant. 

Quand on sait ce qu’on aime, ce qu’on veut, ce qui nous correspond, nous fait vibrer, il est plus aisé d’agir, de s’orienter et on n’a plus besoin de la reconnaissance, de l’appui ou du consentement, de l’accord des autres, de quelque autorité que ce soit. On devient autonome, libre, on pense par soi-même, on agit selon nos valeurs sans imposer quoi que ce soit aux autres parce qu’on n’a plus besoin de convaincre, de se convaincre. Le fait de s’identifier aux rôles et à leurs schémas de pensée nous enferme mentalement dans des croyances et définit notre vibration à notre insu. Ainsi, nous vivons des situations en conséquence qui vont valider nos croyances juste parce qu’on continue de regarder les choses sous l’angle de la victime.

Le masque adopté par la victime qui est obligée de contrôler ses émotions est souvent celui de la rigidité et quand on est identifié aux rôles, on croit qu’être adulte, c’est contrôler les émotions. On pense que parce qu’on contrôle nos émotions, on est évolué, du moins plus évolué que les animaux, ou que ceux qui expriment librement ce qu’ils ressentent. Mais c’est beaucoup plus nuancé. 
On confond libre expression de l’émotion et projection de la souffrance de l’enfant en soi. L’expression libre de l’émotion chez une personne en paix avec son passé n’est jamais excessive ni accusatrice, que ce soit une émotion dite positive ou négative. Elle n’est pas non plus décalée, elle correspond à ce qui est ressenti sur le moment et ne se réfère pas au passé.

En ce moment même, je ressens une angoisse qui n’a pas de raison d’être et je peux trouver plusieurs raisons à celle-ci selon l’angle d’approche. Je peux me dire que c’est normal que ça brasse à l’intérieur étant donné l’état du monde, la folie généralisée, la peur montée en boucle par l’annonce du énième virus…Je peux penser que je n’aie pas pris toute la dose de médocs et que donc, ça remue en dedans. Je peux aussi me dire que les pensées du moment révèlent une crispation donc un blocage énergétique, une émotion qui peine à s’exprimer parce qu’en effet, je ressens quelque chose d’étrange assimilable à de l’angoisse mais c’est très faible en intensité.
Puis je me souviens de l’effet miroir alors je me pose et laisse cela se décanter naturellement. 
Déjà, quand j’arrive à ce stade de ma réflexion, les choses s’apaisent puisque le mental vient de vide son sac. Bref, le truc ici, c’est juste de revenir à la paix et laisser faire l’intelligence du corps physique. Je devais dire l’ensemble des intelligences du corps physique parce que je rappelle que cette façon de distinguer les corps c’est juste pour apprendre à observer à la fois les pensées, les ressentis. 

Cette observation amène à constater qu’ils fonctionnent en binôme en harmonie et que chacun d’eux est un canal des énergies cosmo-telluriques. Comme si le mental était alimenté par le feu de l’esprit et l’émotionnel par l’eau de la terre. Et dans l’union de ces deux énergies au niveau du cœur, du centre, se crée une vapeur subtile, une vibration spécifique en même temps que la lumière infuse la tête et l’eau ou le mouvement de celle-ci régénère les cellules. C’est juste une image qui me vient. 




Ici ce qui est difficile à concevoir c’est la notion de miroir parce que lorsqu’on se sent agressé par l’extérieur, on a vite fait d’oublier qu’il s’agit de résonance, que notre état d’être ne dépend pas des circonstances extérieures même si celles-ci en sont le déclencheur. 
C’est une phase délicate parce qu’on a l’habitude de réagir de façon automatique en mode survie surtout quand on s’est identifié à la victime qui de fait va être sur la défensive.

Prendre conscience que c’est en soi qu’il y a un trouble, c’est déjà ne plus s’attacher à ses réactions automatiques, c’est amener un peu de lumière, de conscience.
J’ai encore du mal à revenir à ce degré de conscience sûrement parce que l’habitude de refouler l’émotion est encore bien ancrée. D'ailleurs, le fait que j'aie envie d'écrire, que je répète encore les mêmes choses comme pour recadrer le mental, en témoigne. 
C’est clair que notre plus grand pouvoir est là puisque le fait de revenir en soi et de constater comment la paix et l’équilibre reviennent naturellement, permet de prendre confiance en cette capacité de créer selon la vibration qu’on émet.

Ce que le mental a accepté comme un outil de connaissance de soi au travers de l’abandon de la vision binaire des choses, doit ensuite se vivre au niveau émotionnel. Le fait de laisser l’émotion s’exprimer sans s’y attacher est l’étape qui décante les émotions refoulées et défait les schémas de survie automatiques.
C’est souvent lors de l’émergence de ce « vieux bagage émotionnel » qu’on a la sensation de régresser, de tourner en rond puisqu’on est régulièrement troublé émotionnellement, puisqu’on n'est plus en paix, alors qu’en fait, c’est au contraire le signe qu’on est prêt à porter la conscience sur ce corps.
Le déconditionnement du mental est l'étape la plus conséquente parce qu'une fois qu'il est prêt à lâcher prise, à laisse les émotions s'exprimer, sans ajouter de commentaire, sans interpréter, et donc sans emprisonner l'énergie de l'émotion, ça va tout seul.

Utiliser l’effet miroir ne consiste pas à se demander quel schéma inconscient est activé, quelle croyance suscite cela, quelle blessure on touche, quel blocage ou même quelle émotion émerge, ça n’est pas un processus intellectuel, on aborde le monde de l’essence, de la substance, des sensations, des énergies. Comme c'est un domaine méconnu, comme il est fantasmé et de plus en plus décrit, interprété, on peut rester bloqué dans ces sphères par la curiosité, le désir d'explorer ces mondes mais cela se rapproche souvent du déni de la réalité terrestre, du monde, et surtout de nos souffrances. C'est aussi une étape qui peut ouvrir la conscience, aider à comprendre que la réalité ne se limite pas à la chair.
Mais c’est précisément en lâchant le monde des pensées, en ne s’attachant pas aux raisonnements, aux questionnements, que l’équilibre entre les corps subtils se réalise.

Cet abandon permet de dissocier les pensées des émotions ou de détacher les étiquettes qu’on avait attribuées aux émotions en termes de bien et de mal. Cette dissociation permet de déconstruire les croyances et conditionnements, de défaire ou de désactiver la mémoire traumatique de cette vie et de celles qu’on porte dans les gènes, elle dissout les rigidités, les crispations mentales inconscientes et conscientes.  

Je reviens sur la notion de bien et de mal qui est utile et peut être envisagée à différents niveaux. Quand je parle de lâcher cette notion, c’est au niveau intime, au niveau du mental puisque cela permet de se détacher des pensées réactionnaires et de pouvoir accueillir l’émotion associée afin de laisser déconstruire ces schémas. 




Au niveau individuel, observer avec du recul permet de savoir ce qui est juste pour soi-même selon les circonstances, la situation, le vécu, au temps présent. Le discernement permet de cultiver la sagesse, de savoir par expérience quelle cause amène quel effet et ça n’enlève rien à la réalité des conséquences mais on oublie l’aspect vibratoire des choses qui est pourtant essentiel. C’est le cas de le dire.  

Apprendre à accueillir l’émotion restaure l’amour entre le corps et l’esprit, entre le mental et l’émotionnel parce que le mental comprend la valeur de ce corps qu’il apprend à apprivoiser ou qu’il craint de moins en moins. Il en perçoit le caractère essentiel, le pouvoir vibratoire, énergétique et voit que c’est un carburant qui nourrit l’action. Cette action est équilibrée quand les corps sont pacifiés, libérés des étiquettes, des croyances, alignés sur notre vraie nature, notre être véritable, notre personnalité unique. Mais c’est clair que cet équilibre se réalise en plusieurs temps ou différentes étapes. Il s’agit de changer son angle de vision et donc d’apprendre à juste observer les pensées. Cela nous aide à pouvoir accueillir l’émotion tout en nous familiarisant peu à peu avec la spontanéité des pensées et des émotions. Puis on apprend à en reconnaitre l’impact sur notre état d’être. 
C’est clair que cette étape est difficile à vivre parce qu’on se sent confus naturellement lorsqu’on lâche un système de pensées, de croyances, qui malgré qu’ils n’amènent pas au bien-être constituent tout de même une forme de sécurité. 
Et c’est là où cette phrase devient magique : « il y a de la peur ou de la colère, de la confusion ». C’est à la fois un détachement mental et une façon de le rassurer parce qu’on est alors dans la position de l’observateur, on est juste conscient de ce qui se manifeste dans l’instant. On habitue le mental à lâcher prise en douceur. 
Puis concernant l’extérieur on intègre de plus en plus le fait qu’il soit révélateur et que ce qui compte, c’est de revenir à l’intérieur. Peu à peu, on se détache du monde qu’on envisage plus à grande échelle mais on s’occupe d’abord de nos mondes intérieurs et de notre environnement proche. 

Tout comme le présent est le seul moment où on peut agir, c’est en soi et dans notre environnement proche qu’on peut agir concrètement. Ce qui n’empêche pas non plus d’impacter au niveau de la conscience collective, de l’inconscient collectif mais comme l’idée de sauver le monde n’est plus légitime puisqu’on reconnait en cela une des stratégies inconscientes du rôle de sauveur,  être soi-même, en accord avec notre vraie nature, suffit largement. Et ça n'est pas si évident bien que ce soit simple en théorie. 


Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr  Photos privées