mercredi 18 mars 2020

« L’élan du moment est toujours inspiré »




15 03 Avec le recul du temps, je constate avec joie et même émerveillement comment la vie, mon corps physique, l’âme, la source, m’ont préparé à vivre cette ouverture de conscience croissante, exponentielle. 
Pouvoir observer ce qui se passe en soi et suivre l’élan du moment, celui qui suscite l’envie irrésistible de se lever et de passer à l’action, c’est cultiver les qualités de la conscience et de l’amour en même temps. C’est pouvoir rester ferme dans ces choix, voir au-delà des vagues de peur, c’est apprendre à faire confiance à tous les corps, c’est voir l’intelligence qui orchestre l’ensemble, c’est sentir la Vie reprendre sa juste place à l’intérieur et constater que rien n’est jeté dans tout ce qui au départ semble être un enchevêtrement de liens, de pensées qui défilent à l’infini, de sensations prêtes à vous engloutir.

Quand on apprend à observer ce qui est sans juger, sans même s’attacher aux questions qu’on ne nie pas mais dont on n’attend pas de réponses parce qu’on sait par expérience qu’elle viendra en son temps, on comprend que chaque choix, chaque élan, chaque idée fait partie d’un ensemble bien plus vaste qu’on pourrait l’imaginer. C’est après qu’on peut rassembler les pièces du puzzle, faire le lien entre ces petites choses apparemment anodines qui s’inscrivent dans un plan génial.

Je vais reprendre l’exemple de l’élan à aller chercher du bois que j’aie eu chaque jour depuis janvier. Il y a derrière cela beaucoup de choses que je vais tenter d’énumérer. 
La première c’est que cet élan a soulevé des réactions qui sont issues de l’instinct de survie, des programmes basés sur le besoin d’être accepté, aimé, reconnu, validé, valorisé par son comportement et par les autres. 
On sait que cette peur était fondée à la préhistoire puisqu’être exclu du groupe, de la tribu, revenait à mourir. A cette époque, être seul face aux bêtes sauvages signifiait une mort quasi immédiate et horrible. C’est resté ancré dans la mémoire génétique, dans le tronc cérébral et les mêmes réactions s’activent face à cette peur d’être isolé exclu. 

Cela entraine un comportement qui vise à plaire et donc à répondre aux attentes des autres plutôt qu’à s’écouter. Au fil de l’enfance, on croit davantage ce qu’on nous dit que ce qu’on ressent et même si c’est complètement contraire à ce qu’on perçoit. 
En ce sens, avoir des parents dont le discours et le comportement sont paradoxaux peut être une chance. 


C’est sûr qu’on a plutôt tendance à croire que le problème vient de nous mais quand le comportement des parents est insensé, le doute n’est pas permis et on va développer un esprit critique très utile. 
On va apprendre à se faire confiance et à suivre notre cœur, notre mental, plutôt que le courant de la société qui finalement révèle aussi ces paradoxes au travers de ses injustices. Que ce soit l’école, la politique, les religions, tous ces adultes "propres sur eux" font le contraire de ce qu’ils prêchent. 
Quand on développe son esprit critique et quand on se fie à son ressenti plutôt qu’à ce qu’on voit et à ce qu’on entend, on cultive nos sens subtils. On perçoit l’ambiance et on se fie à cela davantage qu’aux apparences.

Il y a cependant des pièges sur ce parcours mais quand on a pris l’habitude de suivre sa tête, son cœur, on finit par se rendre compte de ces pièges, on reconnait l’injustice et on sent que l’identification à la victime est un cercle vicieux.

Je reviens à mon idée d’aller chercher du bois. Une fois vues et lâchées les pensées du style, « ça fait misérable d’aller chercher du bois, on est plus au moyen âge… » Les énergies s’équilibrent et la vision change tout comme les pensées qui deviennent des questions ouvertes dans le genre : « est-ce que le progrès c’est se chauffer à l’électricité, soit l’énergie nucléaire ? » ou encore « être civilisé, évolué et donc "riche" veut dire faire faire les choses du quotidien par des larbins ? »... 

Le monde est organisé de cette façon, il y a les pays dits riches qui font produire les objets du quotidien et la nourriture par des pays qualifiés de sous-développés où la main d’œuvre est payée à coup de lance pierre, il y a même des "pays poubelles" où on envoie nos déchets... et on en voit les limites à travers l’épidémie actuelle, on voit comment le fait de faire produire les objets, les aliments dans des pays lointains déjà est anti écologique mais aussi comment cela nous prive de l’autonomie, de l’autosuffisance et nous rend donc vulnérables, dépendants. Parce que finalement, à qui profite la libre circulation des capitaux, des biens et des personnes ? 

Le résultat, c’est un monde où les élites considèrent les pays, les peuples uniquement en termes de profits, de consommateurs potentiels, au détriment du bien commun. Mais je ne vais pas m’étendre là-dessus parce qu’on mon opinion est forgée sur le plan politique comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire. 




Pour résumer, tant au niveau individuel que politique ce qui compte le plus pour moi, c’est la paix, l’unité, la lucidité, la prise en compte du réel, l’équilibre intérieur. Ce qui se traduit à l’extérieur de la même façon par l’unité nationale fondée sur des valeurs communes à savoir "liberté, égalité, fraternité" qui exprime la base. Ce qui implique l’autosuffisance alimentaire au niveau local, par respect autant pour le consommateur que le producteur et bien évidemment pour l’environnement. 
L’autosuffisance et le contrôle des frontières pour éviter les virus de tous styles, les trafics en tous genres. Ce qui implique aussi la responsabilisation des individus, et donc une éducation nationale capable tout comme les parents d’amener les enfants, futurs adultes, vers l’autonomie à tous les niveaux. Plus de conscience, de connaissance, amène nécessairement plus de paix entre les individus.  

La source, l’âme, la vie, les corps subtils et physique me guident vers cette autonomie qui passe par la reconnaissance et le détachement des pensées conditionnées et l’accueil des émotions parce qu’il s’agit maintenant d’intégrer en conscience la notion de vibration. 
En prendre conscience et apprendre à observer comment ça fonctionne. Comment les énergies se déploient en différentes fréquences et comment selon la loi d’attraction et de résonance, elles interagissent.

Le corps physique que j’aie longtemps considéré comme un poids devient un ami véritable, une guidance formidable parce que c’est le véhicule par lequel l’énergie s’exprime, se manifeste et se déploie en potentiels infinis.
L’énergie, l’émotion et même la pensée, sont des substances qui par nature expriment le mouvement et tout comme la source, elles sont à la fois sont expression et l’essence qui permet le mouvement, la chaleur, le bien-être.

Aller à vélo chercher du bois tous les jours, c’est mettre en mouvement le corps comme la prolongation des ouvertures de conscience qui induisent des mises à jour, des mouvements internes tant au niveau inconscient, que mental, qu’émotionnellement. 
Ce rééquilibrage aligné sur l’ouverture, la fluidité entraine des pulsions, des mouvements, des idées nouvelles et le mouvement physique va favoriser la fluidité.

Je peux aussi constater que l’accumulation d’énergie n’est pas nécessaire mais qu’il est juste nécessaire d’en disposer au moment opportun. Je vois aussi que la graisse n'est pas l'unique apport énergétique parce que l'eau est aussi vecteur d'énergie. 
Ces connaissances apparemment futiles sont pourtant essentielles parce qu'elles permettent de considérer les notions de manque, de besoin, avec plus de recul, de sérénité et en ce moment, c'est très bienvenu. 

Je vérifie ainsi le bon état du corps physique puisque j’aie de l’appétit, de l’énergie quand j’en ai besoin, et un transit à peu près régulier. Là encore, c'est une mise à jour de la notion d'abondance. Il ne s'agit pas d'accumuler mais d'avoir ce qu'il faut au bon moment. 
Cela suffit à ne pas cultiver la peur et à continuer de suivre ces élans dynamiques. 
Bouger, danser, marcher, c’est à la fois aider le corps à réaliser les ajustements, alignements, mises à jour et c’est aussi apprendre à lui faire confiance, à lui témoigner de l’amour, du respect.

Par ces élans et le fait de lâcher le mental, de ne pas suivre ces flux de pensées automatiques basés sur les circuits qui visent à fuir la peur, à y résister, j’apprends à cultiver la joie sans même le chercher. Je comprends mieux ce qu’est l’amour pas seulement théoriquement mais physiquement, vibratoirement, énergétiquement.

J’apprends aussi à m’affirmer par rapport aux opinions des autres qui ne m’influencent plus autant qu’avant. Quand j’écoute quelqu’un qui parle de spiritualité, je continue d’apprendre à ressentir ce que j’entends en même temps que j’utilise ma raison. 
Vis-à-vis du bois, le fait de pouvoir observer le feu m’apprend aussi au sujet des énergies, de l’esprit et le contempler me porte au-delà du mental. C'est une "leçon de choses" à bien des niveaux.

Cette contemplation du feu associé à l'esprit, m'aide à comprendre que la voix de la sagesse s’exprime à travers le mental qui capte les infos de toutes parts et ça on peut le voir lorsqu’on se pose pour juste observer ce flot de pensées qui vont du coq à l’âne. 
On voit alors qu’il s’agit davantage d’un flux, donc de l’énergie et comme celle-ci a juste besoin de circuler, on sait qu’il est inutile d’en accrocher une ou l’autre. 
On apprend ainsi le lâcher prise mental, la fluidité, on élargit son esprit et on comprend que le mental est un récepteur émetteur capable d’analyser, de comprendre, de résumer…




On voit ces aspects positifs sans nier les limites des stratégies inconscientes automatiques qui d’ailleurs ne sont pas de son fait. Il fait ce qu’il peut avec ce qu’il a, avec ce qu’il porte et tant qu’on ne fait pas face aux mémoires traumatiques au niveau émotionnel, tant qu’on n’apprend pas à accueillir les émotions, il réagit en mode contrôle et donc selon l’instinct de survie.

J’écoute encore beaucoup de musique du brésil parce que l’envie me guide vers elle, vers ce genre de rythme entrainant. Et en plus comme je ne connais pas le brésilien ou le portugais, le mental se repose, il ne cherche pas à comprendre les paroles. 
Là aussi, c’est une façon d’apprendre à se fier au ressenti, d’être davantage dans la perception sensorielle, que dans le mental. 
J’ai souvent eu la sensation de comprendre les messages de Miriadan canalisés par Magali, au-delà des mots et même si le mental ne comprenait pas tout, malgré cela, il n’était pas frustré parce que la vibration, la résonance prévalait. Puis il aime comprendre et sait depuis longtemps que l’information est véhiculée autant par l’impression que par le verbe.

Quand je vois les infos au sujet du virus et la façon dont il est présenté comme un grand danger je ne peux m’empêcher d’y voir plusieurs choses comme les vagues de peurs que cela suscite, le fait que ça cache d’autres infos plus "importantes" en terme de conséquences, ou que ça fasse diversion, les habituelles stratégies de manipulation de masse. 
Puis en faisant le parallèle avec les mondes intérieurs, je me dis qu’ainsi chacun est amené à faire face à ses peurs profondes, mais surtout à voir les conséquences dans le choix de traitement de celle-ci. On peut voir comment vouloir la contrôler ou la minimiser ou encore la croire la rend encore plus forte. 
Sur un plan plus global,  à l’échelle mondiale, c’est une profonde remise en question des systèmes en place et de leur caractère pervers. 
Et comme pour tout organisme, un virus est une occasion soit de fortifier le système immunitaire, soit de l’anéantir. 
Il y a un côté radical ici qui peut aussi être vu comme la fin d’un mode de fonctionnement.

M’enfin, cela ne m’appartient pas de faire des prédictions, des suppositions, ce qui m’importe et peut faire la différence, c’est la façon dont je me positionne d’abord intérieurement et le reste en découle naturellement.
Je vois clairement que faire des réserves de nourriture par exemple est une façon de nourrir la peur, le sentiment d’impuissance.
Et je garde en mémoire la force du lâcher prise et de l'accueil, de l'ouverture à l'intérieur et celle du mouvement, synonyme de Vie. 
Même si je rabâche beaucoup, les idées fusent en ce moment et je peine à suivre parce que j'écris tous les jours sans avoir le temps de publier. Ici, je vérifie le caractère thérapeutique de l'écriture qui aide le mental à poser les choses, à les structurer ou du moins à essayer de le faire. Là encore, on est dans le paradoxe de l'humain à la fois limité et illimité, centre immobile et mouvement perpétuel...


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