lundi 9 mars 2020

« La puissance de l’amour, de la joie »




8 03 Comme il est bon de constater la puissance de l’amour et de la joie. 
Prendre l’habitude de se tourner vers l’intérieur sans préjugés, sans attentes, sans résistances, que ce soit lorsqu’on se sent bousculé ou par désir, par élan spontané, ramène à l’essentiel. Des prises de conscience tombent comme des gouttes d’eau rafraichissantes, nourrissantes, comme des gouttes de lumière qui éclairent d’un seul coup de façon évidente. 
Une d’entre elles c’est le caractère initiatique de la nature qui enseigne par l’exemple. L’idée de l’œil du cyclone ou de son centre où règne la paix, vient ce matin illustrant la sensation vécue et la réalité théorique du positionnement au centre. 
C’est ce qui est magique lorsqu’on décide de faire la paix avec les aspects de l’être quels qu’ils soient, par ce mouvement vers le centre et l’observation neutre, parce que la connaissance éclaire par des images symboliques simples, compréhensibles, accessibles à tous et même aux enfants. 
La vérité ou connaissance est nécessairement à portée de tout humain puisque c’est le fondement même de la vie qui nous traverse et parce que nous avons les outils pour l’entendre, la comprendre. En effet chacun dispose d’un cœur, d’une conscience et d’un corps physique qui permet de valider par l’expérience, par la sensation, le ressenti, ce qui est reçu par intuition, par inspiration ou par image symbolique. 

Le langage est un des modes de communication propre aux humains qui témoigne de la complexité du mental et de ses capacités nombreuses. Même s’il n’est pas le seul mode de communication, il reste l’apanage des humains et pouvoir exprimer ce qu’on ressent, ce qu’on pense, est un art qui comme tout art demande de la pratique, allie les deux lobes du cerveau, la raison et l’intuition. 


On a beaucoup développé la capacité à dire ce qu’on pense mais déjà la plupart de ces pensées ne nous appartiennent pas, on les véhicule de générations en générations, sans se rendre compte qu’on est conditionné. 
L’observation neutre révèle cela de façon évidente et nous permet d’apprendre à se détacher de ces conditionnements et croyances, ce qui laisse la place à nos convictions propres, notre intuition, nos valeurs, notre vision singulière, facilite l’écoute du cœur. 

Enfermés dans des concepts, on sait mal exprimer ce qu’on ressent. Les arts tels que la peinture, la musique, la poésie, la littérature, le chant…en permettent l’expression, ce sont des manifestations qui témoignent de la complexité des sentiments en même temps que de la variété des émotions, des fréquences ressenties. 
C’est aussi le langage de l’inconscient, du subconscient qui par l’image ou par le son, traduisent des impressions, des sensations, des idées profondes. La danse est aussi l’expression du mouvement de l’âme,  des sentiments, des émotions. 




Le foisonnement de créations artistiques témoigne de la complexité et de la beauté de la vie elle-même incarnée dans la chair d’individus semblables et différents à la fois. 
Le nombre de musiciens est hallucinant à notre époque et on peut le constater grâce à l’Internet. En ce moment, j’écoute principalement de la musique du Brésil. J’ai toujours aimé la nonchalance des quelques personnes que j’aie rencontrées dans ma vie qui venaient de ce pays. A chaque fois cela me confortait dans l’idée que chaque peuple a une vibration particulière liée à la fois à son histoire, sa généalogie particulière par la mixité, le métissage, mais aussi par la nature de ce pays, sa géologie, son climat.

Puis en suivant l’élan spontané, comme cette façon d’être est devenue ma ligne directrice, ma façon d’organiser mon temps, l’imaginaire se développe à mesure que je lâche l’identification aux croyances et aux conditionnements. Je devrais peut-être dire que les corps mental et émotionnel étant peu à peu épurés, la réception de l’intuition est plus facile ou moins parasitée par le brouhaha des pensées conditionnées.

Apprendre à ressentir le corps physique, à l’observer, révèle autant sa complexité que son caractère prodigieux. Je découvre des fonctions jusque là inconnue avec le ravissement de l’enfant qui explore son corps. Je le fais par l’observation et remarque les points de tensions, la fonction musculaire, la façon dont certaines contractions sont nécessaires, comment cela se réalise. 
On parle d’affiner ses sens spirituels ou de développer les facultés psychiques telles que la télépathie mais comme très souvent, on voit surtout l’objectif final, celui d’obtenir du pouvoir, sans se rendre compte que c’est tout le processus qui a un sens ou qui est initiatique.

Le cerveau est habitué à planifié de la même façon, il émet une idée ou la reçoit, et fixe un objectif selon le principe de récompense. Un désir émerge et il calcule le chemin le plus direct afin d’arriver au plaisir le plus rapidement possible. 
C’est une fonction qui a autant de côtés positifs que négatifs comme toutes choses d’ailleurs. Elle permet de se maintenir dans l’équilibre, entre désir personnel et réalité du monde, elle équilibre aussi les énergies entre souffrance et plaisir, mais dans son aspect limitant, elle rend intolérant à la frustration, nous place dans l’attente d’un résultat avec le risque d’être déçu, ou contrarié voire très frustré. 





L’observation neutre permet de constater que dans le processus créatif, tous les corps, tous les aspects de l’être interagissent et œuvrent ensemble. Le monde de la psyché est vaste et ses mondes sont aussi nombreux que les degrés de conscience atteints ou activés dans l’instant. 
Toujours en observant les pensées, on va constater les nombreuses voix internes, autant la diversité des pensées qui émergent que leur caractère récurrent. On va apprendre à reconnaitre la voix de la sagesse pas tant pour "sa science" mais plutôt pour sa façon de s’exprimer et le contexte dans lequel elle le fait. 
Mais au-delà ou à travers ces mondes psychiques, on va aussi constater les associations entre sensation et pensée, comment nous avons catalogués les sensations selon le mode binaire. 
Là encore pour peindre ou écrire un morceau de musique, il faut connaitre les notes, les couleurs, les perspectives…et on peut créer sans même connaitre la théorie, du moins sans avoir besoin de s’y référer. La connaissance peut être intuitive et on parle alors de don ou si on croit à la réincarnation on va parler de réminiscence d’une vie antérieure. 

De mon point de vue, l’émergence d’un talent résulte davantage de la combinaison entre patrimoine génétique et intérêt personnel, désir de créer au travers d’un art particulier. Nous disposons de sens qui nous permettent de percevoir le monde et quand la parole est limitée, interdite ou l’a été durant l’enfance, le besoin impérieux de s’exprimer passera par la violence ou par l’art qui allie les compétences du cœur, des tripes avec celles du cerveau intuitif. 
Pouvoir exprimer ce qu’on pense et ce qu’on ressent est vital pour tout être vivant. 
On voit que chaque créature exprime la vie qui la traverse à sa façon. De la pierre qui transpire à la fleur qui s’ouvre en passant par l’humain qui s’exprime par la parole principalement, la communication, le fait d’exprimer cette énergie de vie qui nous meut et nous traverse est vital, naturel. 
Et cela peut se vivre dans la relation à soi, sans aucune censure, en prenant le recul nécessaire à l’observation objective et globale ou au moins la plus large possible. 

On va apprendre à reconnaitre le langage particulier du corps physique, celui des émotions et celui de l’amour, de la conscience qui s’exprime au-delà de la notion duelle conflictuelle.
Chaque être humain étant un univers à lui tout seul, observer le monde, la nature c’est aussi prendre conscience de la complexité, de la variété, des potentiels, de l’immensité de ce que nous sommes. La correspondance entre immensément grand et infiniment petit apparait aussi comme une évidence. 
Nos gènes se souviennent de notre origine stellaire, du fait que nous sommes des semences d’étoiles et ce qui est extraordinaire c’est que nous avons accès aux mondes invisibles crées par le principe de projection psycho-émotionnel qu’on retrouve dans les rêves. On ne mesure pas vraiment l’immensité et les potentiels de chaque humain mais on commence à en percevoir quelques bribes par ci par là. 




Cette faculté de percevoir et d’exprimer ce qu’on pense, ressent, est un processus hautement créatif qui est porté par l’énergie de la joie ou de la vie. Cela nait d’un désir et ça se nourrit de la joie du début à la fin, de façon exponentielle. C’est quelque chose de merveilleux à observer même si c’est encore difficile à décrire fidèlement parce que les filtres des conditionnements et croyances sont nombreux.

Puis quand on perçoit la complexité de l’être, le caractère infini de la vie, la multitude de créatures issues de la conscience Une montre combien son expression est complexe, multiple, immense et infinie.

Ce constat favorise le désir de lâcher prise, de lâcher le besoin de contrôle et nourrit l’envie de suivre l’élan de l’instant. Loin d’être une forme de résignation puisqu’on comprend le caractère obsolète de la volonté de contrôle, il s’agit davantage d’embrasser la vie, de se laisser porter et guider. 
Nous avons pour cela, les corps physique, mental, émotionnel et cette conscience Une. D’où l’intérêt d’apprendre à les connaitre puisqu’on va les considérer, les percevoir, les ressentir, comme des amis, des sujets à part entière. Et ça change tout parce qu’alors on peut agir en conscience et en confiance, dans la concertation, l’échange, l’amour en somme.

La focalisation est un outil formidable lorsqu’on l’utilise pour capter l’énergie du désir, de la joie, lorsqu’elle est ramenée au centre. Le principe de dualité observé dans les moments de troubles internes montre les dynamiques, les systèmes à l’œuvre mais vouloir comprendre et expliquer les choses au niveau psychologique nous maintient dans le mental et nous éloigne du ressenti. 




9 03 Oui, nous portons des blessures, nous avons adopté des stratégies qui se sont mises en place de façon automatique mais l’objectif à mon sens n’est pas de se remettre dans une case, de se coller une étiquette, de savoir précisément quelles blessures, quelles stratégies forment le rôle, le personnage superficiel, il s’agit davantage de voir pour lâcher. Ce qui veut dire que si on cherche à comprendre les processus stratégiques, non seulement on nourrit la mémoire traumatique mais on reste attaché à ces rôles, ces systèmes. 

Il me suffit de reconnaitre ces mouvements internes limitants pour m’en détacher peu à peu. Je dis cela parce que je viens de lire un article de Lise Bourbeau reçu dans ma boite mail où elle répertorie les comportements ou mode de pensées liées aux blessures. 
Le savoir pour s’en détacher est utile mais l’observation neutre amène à percevoir l’ensemble des corps, à apprendre à prendre en considération le corps physique et le corps émotionnel puisqu'on perçoit l'interconnexion entre tous ces corps. 
Ces corps ont été rejetés, méprisés, le corps physique a été traité en objet, perçu comme une vulgaire mécanique et le corps émotionnel a été assimilé au mal, au féminin, au mystère. Cette façon de percevoir et le mépris, la crainte, les fantasmes que ça génère, demande à être aussi lâchée, vue et délaissée. 
En ce sens, apprendre à juste observer sans interpréter, sans chercher à comprendre, en étant ouvert, permet de lâcher les conditionnements liés à la représentation de ces corps physique et émotionnel. On comprend mieux comment la sagesse se manifeste au-delà des raisonnements du mental conditionné. 

Cela libère en même temps ces corps de tous les conditionnements liés au genre, à l’énergie du désir, l’énergie sexuelle. Le mode de traitement de l’énergie de vie effectué par le cerveau est celui de la récompense moteur d’action. La pulsion de vie est traitée en mode inconscient, impulsif, les stratégies gérées par l’inconscient ont pour but la reproduction et les stratégies mentales visent à obtenir des conquêtes. Elles sont fondées sur la séduction, la manipulation, la prédation puisqu’il s’agit d’assouvir son désir coûte que coûte. 
L’évolution humaine peut être perçue dans la façon d’obtenir satisfaction puisqu’on est passé de la violence, la prédation sexuelle à la séduction mais le fond reste le même, c’est l’inconscient qui gère en grande partie les impulsions sexuelles. 

Dans l’observation neutre, le dépouillement des croyances et l’accueil des émotions, on perçoit cela et on  se rend compte qu’il s’agit de degré de conscience dans la façon de traiter les pulsions sexuelles. 
D’ailleurs l’accueil émotionnel révèle que l’énergie sexuelle est une des expressions de l’énergie vitale et que les émotions sont aussi des expressions spécifiques de cette même énergie. 
On voit que c’est le mode de traitement de l’énergie qui fait la différence. Selon le degré de conscience, les réactions en chaine qui se produisent à tous les niveaux, vont être différentes et parfois même diamétralement opposées. 

Plus on devient conscient de ces mécanismes, plus on s’en détache et mieux on peut choisir ce qu’on veut cultiver. Quel mode de traitement de l’info est le plus pertinent dans le sens d’épanouissant. 
Là encore, on va mieux comprendre ce qu’est l’épanouissement parce qu’on fait l’expérience sensorielle des différents états d’être. On perçoit la différence entre la joie d'être et l'excitation liée à l'objectif qui vise à atteindre le plaisir. La joie d'être émanant de l'harmonie intérieure et le désir/plaisir qui est un calcul mental. On sait par expérience qui nous sommes et comment nous pouvons agir selon nos valeurs, nos convictions personnelles. 

On constate qu’on n’a même pas besoin de planifier, qu’il suffit de se laisser guider par les corps, parce que le corps physique en contact avec la terre, les éléments, en résonance avec ces intelligences, sait précisément ce dont il a besoin dans l’instant. On passe d'un mode de vie qui peut se résumer en "fait comme tu penses" à celui beaucoup plus libre et enrichissant de "fais comme tu le sens"
Lâcher le mode de contrôle est un peu stressant au départ parce que ça remue beaucoup à l’intérieur mais en prenant régulièrement le temps de se poser juste pour observer les pensées, on va prendre confiance et mieux connaitre ces corps qui représentent nos guides terrestres. 




Ils forment l’équipe au sol qui accueille à la fois la conscience Une et l’énergie vitale. 
En ce sens, se poser en observateur neutre et accueillir, c’est une façon d’embrasser la réalité concrète et d’affirmer notre désir de partenariat, c’est un pacte, un acte d’amour, une unification consciente et volontaire. Une renaissance où on passe du "Je" isolé, apeuré à la conscience du "nous" harmonisé au tout. Guidé à la fois par la joie, l'appétit de vivre et par les synchronicités qui valident l'effet résonance, la puissance de la vibration qu'on émet. 

Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr  Photos privées