Il
semble qu’apprendre à se nourrir correctement, à ingérer, assimiler, intégrer, digérer et restituer, soit le but de notre existence,
ce que nous faisons tout au long de notre vie.
Dès l’état de fœtus, nous
passons notre temps à porter à notre bouche les objets que nous rencontrons,
nous goûtons la vie et tentons de nous remplir, sans cesse.
On commence à mieux
connaitre l’impact des vibrations tout comme la valeur énergétique des
aliments. On comprend comment chaque être se nourrit dans l’échange, comment
l’interaction est permanente, qu’elle soit visible ou invisible.
Le
goût d’aller vers l’autre, d’échanger, de partager est naturel, vital même,
mais très souvent par ignorance et par la sensation de manque, nous nous
goinfrons, nous vampirisons les autres, notre environnement, avec une avidité
croissante.
J’apprends
en ce moment, à admettre le besoin vital de l’échange sans y voir une
interdépendance forcément douloureuse.
C’est clair que lorsqu’on va vers
l’autre en étant rempli d’attentes, en espérant combler la sensation de vide et
de solitude, on va nécessairement être frustré parce que tant qu’on ne réalise
pas que tout commence en soi, tout dépend de la relation à soi, de sa qualité,
on se sentira incomplet et en manque.
C’est en même temps le désir de communion
motivé par l’âme, le fait que nous soyons des êtres énergétiques, vibratoires,
que nous soyons nés de la source Une, qui nous pousse à vouloir fusionner,
échanger, contribuer. Et c’est aussi notre nature pulsionnelle, animale, le
prédateur intérieur, cette soif inextinguible qui nous donne cet élan d’aller
vers l’extérieur, à la rencontre de l’autre.