Ce
matin, je suis électrique ! Une pensée revient de temps en temps
« l’autre n’est pas l’objet de ton amour » et bien évidemment ça me
fait réfléchir et me renvoie à la nécessité d’être centrée.
Je me rends compte
que je projette encore beaucoup sur l’autre mes attentes et mes espoirs. J’ai
voulu lâcher la dépendance aux cachets afin de pouvoir ressentir la reliance
amoureuse et l’énergie du désir plus intensément mais si je fais les choses pour l’autre, en
ayant des attentes particulières, ça n’est pas juste et ça ne marche pas.
Comme
j’ai imaginé qu’en étant vraie, authentique, libérée du manque, de la dépendance
aux cachets, je pourrais être plus sensible et présente à l’autre, une
stratégie s’est mise en place.
Or les stratégies naissent de la peur, c'est du calcul mental inconscient le plus souvent, de
l’instinct de survie et ça n’est pas du tout de cette façon qu’on peut se
libérer des conditionnements et des jeux de rôles, au contraire, on ne fait que
les nourrir et fausser, voiler l’amour.
Accepter de se prendre en charge demande de la
patience de l'ouverture, de la présence à soi, à son cœur, à son ressenti.
C’est dans l’écoute intérieure, le lâcher prise, l’accueil de ce
qui se manifeste en soi, au présent, qu’on lâche les stratégies, les
conditionnements, les rôles et que l’amour peut se déployer à l’intérieur puis dans l'échange.
Tant
que j’utilise une stratégie, je suis dans la peur et l’amour n’est plus perceptible.
Il est toujours là puisque c'est l'essence de tout être mais il est voilé par la peur et les tensions créées par les stratégies.