Lydia Féliz |
J’ai passé la journée d’hier à répondre aux élans de l’enfant
intérieur qui me poussait à gribouiller depuis quelques jours. Je repoussais l’envie
en me disant que ça ne servait à rien, que c’était inutile…
Tous les arguments
de l’adulte qui veut contrôler les choses et agir de manière productive
venaient contredire l’élan. J’ai fini par accepter et j’ai bien fait parce que
ça m’a permis de m‘ancrer, de me centrer facilement, dans la paix et la joie.
Alors ça n’a servit à rien en apparence mais au niveau subtil, énergétique, ce
travail porte ses fruits.
J’ai pu libérer un peu plus l’attente du résultat, c'est-à-dire laisser
tomber toute idée de rentabilité, de faire quelque chose de beau du moins de
faire quelque chose qui plaira aux autres.
On agit toujours selon l’idée de
punition, de récompense, pour être validé, approuvé et reconnus par les autres
et très souvent ce postulat nous empêche d’apprécier ce que nous réalisons.
Puis ce dessin n’a pas été fait pour plaire mais juste pour suivre l’élan,
"donner la parole à l’enfant intérieur". Déjà, je peux être satisfaite de ne pas
avoir dit, « quel temps perdu » ou encore « ça ne sert à rien »,
« tu exagères », toutes les phrases que ma mère aurait prononcées en
pareille circonstances. Ces mêmes phrases qui bloquaient l’élan de créativité.
Parce que quand on parle de créativité, on pense à l’art, aux chefs d’œuvres…pourtant,
il s’agit juste d’énergies qui se déploient, se cherchent, s’unissent et veulent
se matérialiser. La transmutation des pensées et des émotions est aussi une
création, une re-création, qui commence à devenir une récréation !