lundi 1 mars 2021

« Planter un fruitier : poser un geste enthousiaste sans attentes mais en toute confiance »

 

 

10 02 Les énergies du printemps éveillent la joie et la créativité de l’enfant intérieur. Ma façon d’aborder les différents aspects de l’être, directement inspirée par la vidéo au sujet du pouvoir de l’accueil, de Nassrine Reza, me permet de pacifier et de découvrir réellement ce que je suis. L’image des corps subtils telle que présentée par les bouddhistes, me parlait intuitivement mais maintenant, cela devient une réalité vécue de l’intérieur. 

Les mots ont une fréquence, une charge énergétique dont le sens et l’intention impactent l’état d’être et quand on s’adresse aux corps subtils, à l’inconscient, à l’âme, à l’enfant en soi, au corps physique, on s’ouvre sur des mondes invisibles tout en cultivant nos valeurs les plus chères. Valeurs que l’accueil émotionnel met en exergue et qui permet de passer à l’action juste. L’accueil des émotions de tristesse, de peur et de colère révèle les besoins fondamentaux et permet leur expression dans la légèreté, la fluidité et la souplesse d’esprit.

C’est ce qui fait toute la différence, accueillir, s’ouvrir ou rester enfermé, englué dans la résistance aux manifestations psycho-émotionnelles qualifiées de mauvaises.

J’ai commencé par m’adresser aux corps physique, mental, émotionnel en soulignant leur aspect bienveillant, leur capacité à préserver l’innocence, la vulnérabilité de l’enfant en soi. De ce constat découle naturellement l’envie de mettre en avant l’amour que ces corps ont pour l’ensemble, pour la vie. 

Reconnaître par le recul sur ce qui émerge, combien les corps ont toujours fait de leur mieux pour préserver l’intégrité de l‘ensemble, c’est déjà poser un regard positif sur ce qu’on avait tendance à juger et à rejeter. Ce changement de vision, de perspective entraîne plus de confiance, d’écoute, d’ouverture face à ce qui se manifeste en soi. Quand on comprend que les émotions sont des messagères et qu’elles se dissipent naturellement quand on cesse de lutter contre elles, apportant en plus la capacité à passer à l’action dans le bon sens, on aborde ces mondes subtils d’une façon beaucoup plus sereine.

dimanche 14 février 2021

« S’ouvrir à l’inconnu »

 

 

31 12 Dernier jour de l’année, idéal pour faire un petit bilan de ce qui s’est passé intérieurement en un an. Intérieurement puisque nos croyances et conditionnements manifestent notre réalité quotidienne, la façon dont nous nous voyons et considérons le monde. Ces derniers mois ont été l’occasion d’une actualisation des représentations mentales à propos de ma mère, de l’autorité, qui entrent naturellement dans le cadre de l’abandon des croyances élaborées ou adoptées durant l’enfance.

L’observation objective permet de voir les mécanismes en soi et surtout d’apprendre à recréer du lien entre les différents aspects de soi. Non pas qu’ils soient naturellement antagonistes mais plutôt parce que la vision binaire du mental et sa façon d’appréhender la vie, nous amène à lutter contre ce qui ne correspond pas à notre idéal. Puis quand on prend l’habitude d’observer ce qui se dit et ce qui est ressenti en soi, il devient évident que ce que nous sommes primordialement, c’est cette conscience neutre, lucide, imperturbable sans pour autant être indifférente à l’humain. C’est cette vision lucide et détachée que nous avons lorsque les émotions sont accueillies librement et en conscience. Ou en sachant que celles-ci sont des messagères, temporaires, éphémères et nécessaires à la connaissance intime de soi.

J’ai pris l’habitude de dialoguer avec le mental, d’être ouverte, de poser des questions aux corps subtils sachant que chacun d’eux a son propre mode d’expression. Le seul fait de porter l’attention sur la respiration et d’attendre qu’elle revienne naturellement au niveau du ventre change déjà beaucoup de choses parce que la peur d’être submergée par les émotions se dissipe peu à peu. Et comme le mental ne peut se focaliser que sur une seule chose, en observant la respiration, il cesse de cogiter ce qui est très reposant.

On ne peut pas changer les images mentales qui se forment par association d’idées, en niant les pensées négatives ou en divertissant le mental, en fuyant la réalité de notre ressenti du moment. Si on change nos modes de pensées seulement par la raison on continue de lutter contre des aspects de soi ou de les ignorer ce qui a pour effet de leur donner plus de poids. C’est ce que j’aie pu constater lorsque j’étais membre d’une église chrétienne parce que je devais occulter une grande part de ma personnalité.

Le fait de percevoir le mental, l’émotionnel et le corps physique comme des partenaires fidèles et bienveillants, des aspects de l’être qui font toujours de leur mieux selon les circonstances, a favorisé la paix intérieure et me permet d’aller plus loin dans le processus de connaissance intime de soi par l’abandon des croyances. 

 

vendredi 22 janvier 2021

« Oser écouter l’enfant en soi sans crainte parce qu’il est très précieux »

 

 

21 01 Elle est où la justice ? Elle est où la puissance de l’amour ? Elle est où l’âme et qu’est-ce qu’elle fout ? Elle est où la joie d’être ? Des questions légitimes pour l’enfant en soi qui restent ouvertes pour la plupart mais qui déjà révèlent la soif de liberté, de justice et d’équité. 

La justice elle est dans cet accueil, cette écoute des peines et incompréhensions légitimes de la petite Lydia. La puissance de l’amour est dans cette ouverture, cette transparence, cette écoute bienveillante qui reconnaît la légitimité de ces questions même si toutes les réponses ne sont pas encore résolues. 

Mais déjà, laisser l’enfant en soi s’exprimer, c’est reconnaître sa légitimité et son rôle essentiel, c’est vivre libre et comprendre ce que signifie réellement cette liberté. L’enfant est par nature, ouverture, désir de communiquer, innocence et donc capacité à voir les choses sous un angle nouveau, capacité à innover, à changer, il offre une nouvelle énergie précieuse. Il est un souffle d’oxygène pour les neurones fatigués, une bouffée d’air frais dans les structures sclérosées, une légèreté dans la façon d’aborder la vie, il est la porte qui ouvre sur les royaumes du cœur.

Mais quand cet enfant a été meurtri, quand il a été bâillonné, quand il a dû taire son ressenti, subir l’injustice, il a besoin d’être enfin entendu, reconnu et aimé sans conditions. Alors tant qu’on est dans le déni, on perpétue la souffrance, on continue de le censurer de lui faire subir l’injustice, le rejet, une forme de trahison.

Devenir conscient de cela permet de changer son attitude envers les pensées obsessionnelles et surtout vis-à-vis des émotions qui ont été refoulées. Parce que c’est l’énergie de l’enfant qui veut partager son être et ses énergies particulières.

mercredi 20 janvier 2021

« Accueillir l’enfant en souffrance en soi »

 

 

9 01 Tout m’amène à vivre au jour le jour et la neige de ce matin vient comme un tapis à l’image de ce désir de prendre les choses une par une avec patience. Cette image impacte fortement le mental puisque ce genre de phénomène naturel n’arrive que rarement ici. La dernière fois, c’était au moment de mon déménagement, comme pour marquer l’envie de recommencer à zéro. 

Les infos du moment qui remontent à la surface le problème de l’inceste n’a pas suscité de réaction violente. Je me suis dit que c’était une bonne chose que le sujet soit enfin abordé parce que c’est un phénomène qui touche une grande partie des gens de ma génération. Le fameux « interdit d’interdire », l’usage massif de drogues, le manifeste encourageant la pédophilie et l’inceste signés par les intellos du moment mais qui continuent de parader dans les médias, la soi-disant liberté sexuelle qui n’est autre que l’expression la plus vile des rapports de prédation et de domination entre enfants et adultes, tout cela porte aujourd’hui ces fruits. 

Il n’est pas étonnant de constater le conflit de génération de plus en plus violent, le cynisme ambiant tout comme le nihilisme qui se répand davantage lorsqu’on fait l’état des lieux de la planète et le ressentiment envers la génération passée qui s’exprime avec violence dans les mouvements écolos, bobos soi-disant de gauche. 

Le besoin de réparation est puissant mais ça n’est pas dans la justice humaine qu’il peut s’obtenir même si poser les choses clairement est essentiel. En effet, aucune sanction, aucune indemnité si conséquente soit-elle ne peut effacer les abus sexuels. 

Malheureusement et heureusement, ça n’est qu’en cultivant l’amour pour Tout ce que nous sommes que c’est possible de guérir de blessures si douloureuses et handicapantes. 

samedi 2 janvier 2021

« Le soleil intérieur »

 


 


Cette image toute simple représente à mon sens, assez bien ce que nous sommes, tous les potentiels à notre portée et l’énergie solaire qui nous habite. Les organismes vivants sont perçus au travers des conditionnements et on n’apprend pas à observer, à percevoir avec tous nos sens, au-delà de nos croyances, sans ses filtres. En abordant les choses avec un nouveau regard, une simple fleur apparaît comme l’image de notre structure multidimensionnelle avec en son centre la graine éternelle. Celle-ci, classée dans les ‘mauvaises herbes’ a toutes les qualités de l’être, l’humilité, la simplicité mais en même temps la complexité puis son cycle évolutif, de la graine à la multiplication de ces germes porteurs de vie, qui d’un souffle vont parsemer le sol, démontre de mon point de vue, la beauté de chaque étape de ce cycle naturel. Autant quand elle est en fleur que lorsqu’elle se transforme en un globe de semences. 

En tous cas, je nous souhaite d’oser observer et ressentir les blessures d’enfance parce que la mémoire porte autant les traumas qu’une multitude de potentiels. C’est sûr que ça n’est pas confortable tout comme lorsqu’un spéléologue pénètre une grotte par un passage étroit pour pouvoir accéder aux profondeurs. Mais ce qui le porte, c’est la curiosité, le désir d’explorer, de connaître, de pouvoir éventuellement trouver un trésor, des pierres précieuses, des traces laissées par d’anciennes civilisations…C’est ce que l’observation neutre et le dialogue intérieur, permettent de cultiver, de nourrir ce désir de savoir par soi-même. Les trésors sont des vertus, des potentiels, la joie d’être, la paix…Le mental n’envisagerais pas ce voyage intérieur s’il n’était pas intimement convaincu d’y trouver quelque chose de magnifique. Ce qui au départ est inspiré, parvient sous forme d’intuition et d’images, se confirme à mesure qu’on avance, qu'on échange avec ce corps, qu’on apprend à reconnaître et à lâcher.

« Changer les représentations mentales pour voyager sereinement en soi »



 

28/12 Je n’arrive plus à écrire et dans ce désir d’observer je m’adresse maintenant à l’inconscient que je perçois comme l’âme dans le sens où elle protège l’enfant en soi durant la période cruciale de formation de la personnalité. L’idée, c’est de dédramatiser, de s’ouvrir avec curiosité à cet aspect interne que j’ai longtemps critiqué et même détesté tant la sensation d’impuissance générée par les addictions était grande. Par expérience, je constate que c’est en étant ouvert que les réponses arrivent naturellement quand la conscience est prête. Je suppose que la nuit entrecoupée de levées pour aller aux toilettes est l’effet de la pleine lune qui met en lumière ce qui a besoin d’être vu et accueilli. Comme si un nettoyage profond s’effectuait dans ces moments où la limite entre veille et sommeil n’est pas si nette.

J’ai écouté une conférence très intéressante à propos des addictions d’une femme psychiatre qui étudie les phénomènes en prenant en compte tous les aspects internes, les nombreux facteurs qui entrent dans l’élaboration de ces dépendances.

Cela vient confirmer autant mes intuitions que les analyses découlant de l’observation neutre. Mais aussi la façon de s’en libérer qui demande d’élargir son champs de conscience, d’agir sur le mental, l’émotionnel et le physique en même temps. C’est clair que les croyances se forment autant par l’impact émotionnel intense d’une situation vécue dans l’isolement que par l’association d’idées qui en découle de façon systématique, c'est-à-dire, traité en mode binaire par l’inconscient qui classe et tri les infos selon cette structure de base. Elle s’établit autant par les expériences émotionnelles intenses que par l’activation des programmes contenus dans nos bagages génétiques. L’image qu’on se fait de soi et du monde est le filtre par lequel on va envisager ce qui est, ce qui advient et surgit spontanément. La souffrance vient souvent de l’écart entre notre vision et la réalité quand elle ne correspond pas à nos attentes, notre idéal. La proximité avec ma mère a fait ressurgir des émotions de l’enfant en moi et nous (les corps subtils et la conscience neutre) sommes en phase d’actualisation de ces représentations mentales.

samedi 21 novembre 2020

« Déménagement intérieur et extérieur »

 

10 09 Il y a un certain temps que je ne suis pas venue sur ce blog parce que je suis toujours en plein déménagement. Je prends le temps de nettoyer tout ce que je monte à l’étage pour bien intégrer ce changement d’espace. J’ai encore du mal à me sentir chez moi dans ce nouvel appart bien que j’y dorme depuis près d’un mois. J’ai réalisé que j’avais toujours habité au rez-de-chaussée et j’ai la sensation d’être perchée en étant au premier étage. Tant de changement en si peu de temps n’est pas facile à vivre mais d’un autre côté, ça marque assez bien ma nouvelle approche avec les mondes intérieurs. Je ne sais plus où j’en suis dans les publications et comme il s’est passé pas mal de choses, je vais devoir relire au moins le dernier papier publié. J’ai écrit depuis mais comme le fait d’être de plus en plus dans l’accueil émotionnel et la confidence intérieure, la connexion à la source, amènent pas mal de changement puisque ça se reflète dans la matière, la publication passe en second plan. L’idée que ma mère vienne habiter dans mon ancien appart me réjouit pour le côté solidarité et proximité mais ça suscite aussi des craintes parce que les relations familiales sont compliquées. C’est clair que le rapport à l’autorité s’élabore selon les relations parents enfants et si on est encore trop identifié à la victime, aux rôles ou au personnage, on va reproduire les mêmes schémas. 

Ce qui a changé, c’est que je peux être consciente des moments où je suis identifiée au rôle et m’en détacher en accueillant l’émotion qui est refoulée par une des nombreuses stratégies du mental. Et ça change complètement la relation aux autres. J’en fais l’expérience régulièrement puisque les voisins qui font les travaux sont là tous les jours. Et je peux constater que ça évolue en même temps à l’extérieur qu’à l’intérieur.

12 09 Ce matin, je suis incapable de faire quoi que ce soit. Je suis toute molle, tant physiquement que mentalement. Je ressens de drôle de sensations, comme une sorte d’épuisement mais aussi de la douceur, comme si tout était au ralenti. Le voisin qui devait finaliser les travaux en haut n’est pas venu et son frère m’a dit qu’il n’était pas en forme.