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Anne Dewailly |
Ce
matin, je n’ai pas pu me mettre au clavier avant 9h ! Habituellement, ça glisse
tout seul, l’enthousiasme me porte. Là, rien, ou plutôt, un genre de lassitude
m’envahit. Certainement que le fait d’avoir décidé de changer a créé un conflit
intérieur entre mon cœur et mon ego. L’un fonctionne à partir de la peur et
l’autre de l’amour. Pas question que je nourrisse la lutte, il n'est pas question de se forcer mais de satisfaire tout ce que je suis. Mon choix est fait,
celui de l’amour en toutes circonstances. Vouloir changer sous prétexte, que le
doute s’est installé quant à l’image que j’aie de moi, parce que j’ai constaté
par deux rêves que je nourrissais de la « jalousie » envers ma sœur,
est idéal pour amplifier le malaise. Les rêves sont des images de ce qui se vit
à l’intérieur, au niveau de l’inconscient. Dans le premier, je hurlais ma
colère envers elle et dans le second, je pleurais comme une madeleine, envahie
par la culpabilité et elle venait me consoler, me rassurer. Il y a une
progression entre les deux et la seule chose à retenir est ce fait, j’avance,
ma vision de l’autre et de moi-même se conforme a la seule vérité qui compte
maintenant pour moi : Nous sommes UN. L’autre est moi, je suis tout ce qui
est.
Tant que
je doute d’être parfaite, que je créé tout ce qui m’arrive afin de garder le
cap, je vais me sentir victime, à côté de la plaque, inadaptée...Alors que si
je nourris ma conviction profonde dans la seule chose qui soit vraie et
utile : « Je suis tout ce qui est », plus rien ne peut
m’affecter. Dans cette optique, seule l’acceptation m’amène à la paix et la
reconnaissance de ce que je suis en vérité.
Tu es
bien gentil mon ego que tu sois « inférieur » ou « spirituel »
mais je ne veux pas changer qui je suis pour être crédible dans mon offre
d’aide. La seule chose que je puisse faire d’utile tant pour moi-même que pour
les autres, c’est d’être vrai, de témoigner en toute authenticité du paradoxe
de l’humain divin qui peut s’unifier dans l’amour, l’acceptation de ce qui est,
tel que c’est maintenant. Peux-tu comprendre que la reconnaissance de la
perfection de l’être passe par celle de la personnalité humaine puisque celle-ci agit
selon l’essence divine. Il n’y a rien à changer il y a juste à reconnaître et
accepter tout ce que je suis et tout ce qui est. Puisque ce que Je Suis est
tout ce qui est, puisque la seule reconnaissance qui permette la libération de
toutes les peurs, c’est celle du Je Suis, l’espace où tout se rejoint.